Molière et le Misanthrope

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P. Ollendorff, 1881 - 83 pages

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Page 56 - C'est une trahison, c'est une perfidie. Qui ne saurait trouver de trop grands châtiments, Et je puis tout permettre à mes ressentiments. Oui, oui, redoutez tout après un tel outrage ; Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage...
Page 65 - Et cessez d'affecter d'être envers moi coupable; Rendez-moi, s'il se peut, ce billet innocent : A vous prêter les mains ma tendresse consent; Efforcez-vous ici de paraître fidèle, Et je m'efforcerai, moi, de vous croire telle.
Page 45 - N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici. On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde, Par de sales emplois s'est poussé dans le monde ; Et que par eux son sort, de splendeur revêtu, Fait gronder le mérite et rougir la vertu. Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne, Son misérable honneur ne voit pour lui personne : Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit, Tout le monde en convient, et nul n'y contredit. Cependant sa grimace est partout...
Page 45 - On l'accueille, on lui rit; partout il s'insinue ; Et s'il est par la brigue un rang à disputer, Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter.
Page 48 - Ce sont vingt mille francs qu'il m'en pourra coûter, Mais pour vingt mille francs j'aurai droit de pester ,; Contre l'iniquité de la nature humaine, Et de nourrir pour elle une immortelle haine.
Page 68 - Oui, je voudrais qu'aucun ne vous trouvât aimable, Que vous fussiez réduite en un sort misérable, Que le Ciel en naissant ne vous eût donné rien, Que vous...
Page 39 - Quel avantage at-on qu'un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous un éloge éclatant, Lorsqu'au premier faquin il court en faire autant...
Page 29 - Comme l'affaire de la comédie est de , représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle...
Page 29 - Il disait que rien ne lui donnait du déplaisir comme d'être accusé de regarder quelqu'un dans les portraits qu'il fait ; que son dessein est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous les personnages qu'il représente sont des personnages en l'air, et des fantômes proprement qu'il habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs ; qu'il serait bien fâché...
Page 63 - Non, il est pour Oronte; et je veux qu'on le croie. Je reçois tous ses soins avec beaucoup de joie, J'admire ce qu'il dit, j'estime ce qu'il est, Et je tombe d'accord de tout ce qu'il vous plaît.

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