Il pren pot l'graie es fire a tot Al pùt foir sen louky dry set Il l'prind po l'grèie et s'fir atot; On z-euhe creyou qu'ci n'sièreut rin; Diet v'donne bonne nute et bonne santé. NOTE. Le sujet de la pièce que l'on vient de lire a été traité par les vieux auteurs de fabliaux. Voyez Legrand d'Aussy; fabliaux ou contes en vers traduits, etc. 3e édition. Paris, Renouard 1829, tome III, page 19-34. Histoire littéraire de la France, tome XXIII, page 230 et 231. Méon, tome 4, page 80-99. Le Magasin pittoresque, tome 10, année 1842, contient aussi p. 79, une analyse du conte de la bataille de Charnage et de Carême. En comparant les anciens auteurs romans avec notre auteur wallon, on remarquera la supériorité de leur œuvre sur celle que nous offrons à nos lecteurs. Cependant l'ancienneté de cette pièce qui nous parait remonter à l'année 1700 environ, nous a engagé à l'extraire du manuscrit où nous l'avons trouvée. On pourra au besoin collationner cette édition avec le manuscrit déposé à la Bibliothèque de l'Université de Liége, numéro 643. Ce volume provient de la vente de M. Th. de Jonghe. L'étrange ortographe du manuscrit, sans parler des erreurs manifestes qu'il présente et de ses lacunes, a rendu nécessaire une reproduction rectifiée en regard. Cette copie nouvelle pourra servir de spécimen de l'application de certaines règles qu'il est peut-être bon d'adopter, sauf examen plus approfondi ainsi l'invariabilité du pronom il qui ne change pas selon le nombre et où lest muette lorsqu'elle n'est pas immédiatement suivie d'une voyelle dans l'articulation du membre de phrase. —De même des mots tél, quél, etc. Quant au mot nol, f. nolle, nul, nulle, remarquons que devant une consonne s'écrit puisque le même mot au même genre et au même nombre doit toujours s'écrire de même, mais que le mot se prononce nou; comme les mots français fol, sol, sol, s'écrivaient avec une et se prononçaient fou, cou, sou. Quant à l'emploi des ll mouillées, nous aurons bientôt occasion de donner les raisons qui nous semblent en recommander l'emploi. F. BAILLEUX. 15 février1865. EXTRAITS D'UN DICTIONNAIRE WALLON-FRANÇAIS COMPOSÉ EN 1793 PAR M. AUGUSTIN - FRANÇOIS VILLERS DE MALMEDY LICENCIE EN DROIT POUR L'USAGE DE SES ENFANTS |