Histoire de la langue française. Études sur les origines, l'étymologie: la grammaire, les dialectes, la versification et les lettres au moyen âge, Volume 2

Front Cover
Didier et cie, 1873 - French language

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 454 - Montmorency dans la lettre suivante : « Le bonhomme Fabry m'a escript qu'il s'est trouvé un peu mal à Blois, avecques ce qu'on l'a voulu fascher par de là. Et pour changer d'air, iroit voulentiers veoir ung amy sien pour ung temps, si le plaisir du roi estoit luy vouloir donner congié.
Page 297 - Notre prétérit je voulus ne se trouve guère dans les anciens textes; mais il a sa raison d'êtredans l'infinitif vouloir, qui est l'équivalent du bas-latin volére, au lieu du classique velle. Avec un tel infinitif, les formes dérivées du parfait latin s'oublièrent, et un prétérit en accord direct avec l'infinitif y fut substitué. On lit dans notre texte omqi et nonqi. M. Burguy,. t. II, p. 311, lit onqe et nonqe, et dit : « M. Hoffmann « de Fallersleben (c'est le premier éditeur) a...
Page 458 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 151 - L'AUTRE exemple est tiré d'animaux plus petits. Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe, Quand sur l'eau se penchant une fourmis J y tombe ; Et dans cet océan l'on eût vu la fourmis S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
Page 485 - Briçonnet, voir en elle la femme pleine de cœur et de sens qui se montre dans les Lettres, la protectrice éclairée des savants, la princesse tolérante en matière de religion dans un temps où il n'y avait pas de tolérance, enfin celle qui, entourée de toutes les grandeurs, a dit d'elle-même qu'elle avait porté plus que son faix de l'ennui commun à toute créature bien née; expression généreuse et mélancolique qui seule suffirait pour attester quel sentiment cette âme à la fois élevée...
Page 476 - ... ce qu'ont fait les anciens Grecs, et aussi est plus grec cent fois que ceux qui traduisaient du grec. De même Pascal, soit dit en passant, dans ses deux ou trois premières lettres, a plus de Platon, quant au style, qu'aucun traducteur de Platon.
Page 271 - E come quei che con lena affannata Uscito fuor del pelago alla riva, Si volge all'acqua perigliosa e guata; Così l'animo mio che ancor fuggiva, Si volse indietro a rimirar lo passo, Che non lasciò giammai persona viva.
Page 374 - Gange; mais il faut bien distinguer deux basses latinités, celle de laquelle le roman a été fait et celle qui a été faite sur le roman. La première peut, avec mesure, entrer dans un dictionnaire latin; la seconde ne le peut pas. Or, c'est à cette dernière, je le crains, qu'appartient pagius.
Page 222 - L'or e le paile reluisant; Les tables gart qui sont d'ivoire Où est écrit de lui l'estoire. Por Deu le grant, itant de tens Que apris ait auques de sens, Quant des letres auques saura, Idonc les tables conoistra.
Page 477 - ... qu'aucun traducteur de Platon. Que ces conteurs des premiers âges de la Grèce aient conservé la langue poétique dans leur prose , on n'en saurait douter après le témoignage des critiques anciens, et d'Hérodote, qu'il suffit d'ouvrir seulement pour s'en convaincre. Or, la langue poétique partout , si ce n'est celle du peuple , en est tirée du moins. Malherbe, homme de cour, disait : J'apprends tout mon français à la place Maubert ; et Platon, poète s'il en fût, Platon, qui n'aimait...

Bibliographic information