Nouveau Cours De grammaire Française, Volume 3

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Page 412 - Je suis venue ici achever les beaux jours, et dire adieu aux feuilles ; elles sont encore toutes aux arbres, elles n'ont fait que changer de couleur : au lieu d'être vertes elles sont aurore, et de tant de sortes d'aurore, que cela compose Un brocart d'or riche et magnifique que nous voulons trouver plus beau que du vert, quand ce ne serait que pour changer.
Page 234 - ... éclairer sa nudité, son impuissance, et pour lui présenter l'horreur de sa situation, en reculant à ses yeux les barrières du vide, en étendant autour de lui l'abîme de l'immensité qui le sépare de la terre habitée : immensité qu'il tenterait en vain de parcourir ; car la faim, la soif et la chaleur brûlante pressent tous les instants qui lui restent entre le désespoir et la mort.
Page 412 - Que pensezvous donc que ce soit que la couleur des arbres depuis huit jours ? Répondez. Vous allez dire : « Du vert. » Point du tout, c'est du rouge. Ce sont de petits boutons, tout prêts à partir, qui font un vrai rouge; et puis ils poussent tous une petite feuille; et comme c'eSt inégalement, cela fait un mélange trop joli de vert et de rouge. Nous couvons tout cela des yeux; nous parions de grosses sommes — mais c'est...
Page 197 - C'est à vous que je m'adresse, mon cher comte, pour vous écrire une des plus fâcheuses pertes qui pût arriver en France : c'est la mort de M. de Turenne, dont je suis assurée que vous serez aussi touché et aussi désolé que nous le sommes ici. Cette nouvelle arriva lundi à Versailles : le roi en a été affligé, comme on doit l'être de la mort du plus grand capitaine et du plus honnête homme du monde; toute la Cour fut en larmes, et M.
Page 126 - LE GLAND ET LA CITROUILLE Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve En tout cet univers, et l'aller parcourant, Dans les citrouilles je la treuve.
Page 280 - ... le pauvre homme et le cheval, et passent par-dessus, et si bien par-dessus, que le carrosse en fut versé et renversé ; en même temps l'homme et le cheval, au lieu de s'amuser à être roués...
Page 266 - SALUT, bois couronnés d'un reste de verdure. Feuillages jaunissants sur les gazons épars! Salut! derniers beaux jours! le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards. Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire; J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois. Oui, dans ces jours d'Automne où la nature expire, A...
Page 374 - Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine; La terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre, Et la source est tarie où buvaient les troupeaux; La lointaine forêt, dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.
Page 224 - Point du tout, dit M. le Prince ; ne vous fâchez point : tout va bien.» Minuit vint, le feu d'artifice ne réussit pas, il fut couvert d'un nuage ; il coûtait seize mille francs. A quatre heures du matin, Vatel s'en va partout, il trouve tout endormi, il rencontre un petit pourvoyeur qui lui...
Page 128 - S'il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré, il s'émeut, et il demande où il est à des passants qui lui disent précisément le nom de sa rue. Il entre ensuite dans sa maison , d'où il sort précipitamment, croyant qu'il s'est trompé. Il descend du Palais, et, trouvant au bas du grand degré un carrosse qu'il prend pour le sien , il se met dedans : le cocher touche, et croit remener son maître dans sa maison.

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