Key to Letters and conversations selected by G.A. Neveu

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Popular passages

Page 3 - ... dont je puisse être capable. Vous aurez bien de la peine à me fermer la bouche : je ne puis me taire sur cette circonstance qui me dédommage de n'avoir pas été reçu dans un corps à qui vous faites tant d'honneur. Les Altesses à qui je suis seront informées de tout ce que vous avez fait pour moi, Monsieur. Les sept voix qui ont été pour moi, je ne les ai pas mendiées, elles sont gratuites ; mais il ya quelque chose à la vôtre qui me flatte plus sensiblement que les autres. Je vous...
Page 48 - Henri, appartient de droit au premier occupant. ; — Le souper, dit le second, appartient à qui sait mieux le défendre. Le troisième Henri devint rouge de colère, et dit fièrement : — Peut-être appartient-il à celui qui sait mieux le conquérir. - - --".:, ---- •Ces paroles furent à peine dites que le premier Henri tira son poignard, les deux autres leurs épées. Comme ils allaient en venir aux mains, un quatrième coup est frappé, un quatrième jeune homme, un quatrième gentilhomme,...
Page 32 - On dit que vous avez représenté toutes mes grimaces, toutes mes contorsions lorsque je parlais tout seul, toutes mes intrigues avec de petites gens. On dit que vous avez parlé du crédit de mon prévôt, de mon médecin, de mon barbier, et de mon tailleur : vous avez étalé mes vieux habits. On dit que vous n'avez pas oublié mes petites dévotions, surtout à la fin de mes jours, mon empressement à ramasser des reliques, à me faire frotter depuis la tête jusqu'aux pieds de l'huile de la sainte...
Page 67 - L'empereur Joseph II n'aimait ni la représentation ni l'appareil, témoin ce fait qu'on se plaît à citer. Un jour, que revêtu d'une simple redingote boutonnée, accompagné d'un seul domestique . sans livrée, il était allé dans une calèche à deux places qu'il conduisait lui-même, faire une .promenade du matin...
Page 67 - Monsieur, lui dit le militaire (car c'était un sergent), y aurait-il de l'indiscrétion à vous demander une place à côté de vous ? cela ne vous gênerait^ pas prodigieusement, puisque vous êtes seul dans votre calèche, et ménagerait mon uniforme que je mets aujourd'hui pour la première fois.
Page 38 - Bordeaux. . . . Mais dites-moi quelque chose de la manière dont vous mangeâtes votre pain. — Certainement à la manière de tout le monde : je le coupai proprement avec mon couteau.
Page 37 - Et comment fîtes-vous pour manger votre soupe ? — Comme tout le monde, je pense. Je pris ma cuiller d'une main et ma fourchette de l'autre... — Votre fourchette, bon Dieu ! Personne ne prend de fourchette pour manger sa soupe. Mais poursuivons. Après votre soupe, que mangeâtes-vous?
Page 68 - Lui-même, dit Joseph, se déboutonnant pour montrer ses décorations." Il n'y avait pas moyen de tomber à genoux dans la voiture ; l'invalide se confond en excuses et supplie l'empereur d'arrêter pour qu'il puisse descendre. " Non pas, lui dit Joseph ; après avoir mangé mon faisan, vous seriez trop heureux de vous débarrasser de moi aussi promptement ; j'entezids bien que vous ne me quittiez qu'à votre porte.
Page 37 - Et que fîtes- vous de la coquille ? — Comme tout le monde, je la laissai au laquais qui me servait. — Sans la casser ? — Sans la casser. — Eh bien ! mon cher, on ne mange jamais un œuf sans briser la coquille ; et après votre œuf ? — Je demandai du bouilli.
Page 47 - La rencontre était singulière : c'était encore un gentilhomme, encore un jeune homme, encore un Henri. La vieille se mit à les considérer avec surprise. Le premier voulut cacher le fromage et le pain, le second les replaça sur la table, et posa son épée à côté. Le troisième Henri sourit. — Vous ne voulez donc rien me donner de votre souper, dit-il: je puis attendre; j'ai l'estomac bon.

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