Jeunesse sur moy a puissance, Qui m'a donné force et povoir, Nul ne porte pour moy le noir, Id. 14 II SUR SEMBLANÇAY Lorsque Maillart, juge d'enfer, menoit Meilleur maintien ?-Pour vous le faire entendre, Que l'on cuydoit, pour vrai, qu'il menast pendre À Monfaucon le lieutenant Maillart. * Héritier. Clément Marot. 1527 III SUR UN SOT Parmi les courtisans qui lui rendaient hommage, Il l'appelle et lui dit: “Quel est donc votre emploi ? être, Répondit d'un ton fier: "Je n'appartiens qu'à moi ! -Je vous plains, mon ami! lui répliqua le roi ; Vous ne pouviez jamais avoir un plus sot maître." F*** IV ÉPITAPHE DE RÉGNIER J'ai vécu sans nul pensement, Régnier. 1617 V ÉPITAPHE DE RICHELIEU Cy-gist, oui, gist, par la mort-bleu! Et, ce qui cause mon ennui, Ma pension avecque lui. VI Benserade. 1642 SUR LE TEMPS SONNET Superbes monuments de l'orgueil des humains, Vieux palais ruinés, chefs-d'œuvre des Romains, Par l'injure des temps vous êtes abolis, Il n'est point de ciment que le temps ne dissoude. Si vos marbres si durs ont senti son pouvoir, noir, Qui m'a duré deux ans, soit percé par le coude? VII Scarron. 165 ÉPITAPHE D'UN COQUIN Ci-gît qui fut de belle taille, Sa race avait quelque antiquaille, Il parlait fort bien de la guerre, Et connaissait assez les choses Id. VIII ÉPITAPHE DE CROMWELL Ci-gît l'usurpateur d'un pouvoir légitime, Que le trône acquis par un crime. Par quel destin faut-il, par quelle étrange loi, L'exemple des vertus que doit avoir un roi? Pavillon. 1658 ix ÉPITAPHE D'UN BOITEUX Ci-gît le nommé Pédrille, Qui toujours mourant de langueur, A vécu d'ans quatre-vingt-deux... Anon. X ÉPITAPHE DE BOUHOURS Ci-gît un bel esprit qui n'eut rien de terrestre ; La médisance ajoute qu'il servait Le monde et le ciel par semestre. Anon. 1702 |