Oeuvres de Boileau-Despréaux, Volume 1Alphonse Lemerre, 1875 - 341 pages |
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... Pluton . AUDIT foit l'impertinent harangueur , qui m'a tenu toute la matinée ! Il s'agiffoit d'un mefchant drap qu ... PLUTON . Vous voila bien en colere , Minos . MINOS . Ah ! C'est vous , Roy des Enfers . Qui vous amene ? PLUTON . Je ...
... Pluton . AUDIT foit l'impertinent harangueur , qui m'a tenu toute la matinée ! Il s'agiffoit d'un mefchant drap qu ... PLUTON . Vous voila bien en colere , Minos . MINOS . Ah ! C'est vous , Roy des Enfers . Qui vous amene ? PLUTON . Je ...
Page 248
... PLUTON . Vous me peignez - là un Maiftre impertinent . Mais pourquoy le laiffiez vous parler fi long- temps ? Que ne lui impofiez vous filence ? MINO'S . Silence , luy ? C'est bien un homme qu'on puiffe faire taire quand il a commencé à ...
... PLUTON . Vous me peignez - là un Maiftre impertinent . Mais pourquoy le laiffiez vous parler fi long- temps ? Que ne lui impofiez vous filence ? MINO'S . Silence , luy ? C'est bien un homme qu'on puiffe faire taire quand il a commencé à ...
Page 249
... PLUTON . Il eft vrai que les Morts n'ont jamais efté fi fots qu'aujourd'huy . Il n'eft pas venu icy depuis long- temps une Ombre qui euft le fens commun ; & fans parler des gens de Palais , je ne vois rien de fi impertinent que ceux qu ...
... PLUTON . Il eft vrai que les Morts n'ont jamais efté fi fots qu'aujourd'huy . Il n'eft pas venu icy depuis long- temps une Ombre qui euft le fens commun ; & fans parler des gens de Palais , je ne vois rien de fi impertinent que ceux qu ...
Page 250
... PLUTON . N'eft - ce pas celuy qui pensa se faire tuer une feconde fois , pour une Obole qu'il ne voulut pas payer à Caron en paffant le Fleuve ? MINOS . C'est celuy - là mefme . Avez vous veû fa femme ? C'eftoit une chofe à peindre que ...
... PLUTON . N'eft - ce pas celuy qui pensa se faire tuer une feconde fois , pour une Obole qu'il ne voulut pas payer à Caron en paffant le Fleuve ? MINOS . C'est celuy - là mefme . Avez vous veû fa femme ? C'eftoit une chofe à peindre que ...
Page 251
... PLUTON . Il falloit bien qu'elle fuivift fon Mari . Il n'au- roit pas efté bien damné fans elle . Mais à propos de Rhadamanthe . Le voicy luy - mefme , fi je ne me trompe , qui vient à nous . Qu'a - t - il ? II paroift tout effrayé ...
... PLUTON . Il falloit bien qu'elle fuivift fon Mari . Il n'au- roit pas efté bien damné fans elle . Mais à propos de Rhadamanthe . Le voicy luy - mefme , fi je ne me trompe , qui vient à nous . Qu'a - t - il ? II paroift tout effrayé ...
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Common terms and phrases
affez agreable ainfi aprés auffi auffi-toft aujourd'huy auteur avoit baffeffe bien-toft Brontin c'eft c'eſt celebre Cenfeur CHANT chofes Clélie comparaifon compofé Confeil Cyrus d'eftre d'Homere déja Dialogue difcours DIOGENE dire Ecrivains efprit eftant efté eftoit eftre Elien endroit Envain EPIGRAMME eſt fage fans fçait fçavant fçavoir fçay fens fentiment feul fiecle fieur fimple foit font fous fouvent François ftile fuis fuivant fujet grace Grec Heros Homere homme Iliad illuftre j'ay jamais l'Académie françaiſe l'efprit l'Iliade l'Odyffée laiffe Latin Longin loüanges Lutrin luy-mefme maft Medecin mediocre mefme Mer Mediterranée merite meſme MINOS Monfieur Monfieur l'Abbé müet Mufe n'eft n'eftoit n'eſt noftre paffage paffer parler paroift penſée perfonne peut-eftre Philofophe Pindare plaifir plufieurs PLUTON Poëfie Poëme Poëte Prelat puiffe qu'Homere quoy raiſon REFLEXION refte Rhadamanthe Roman s'eft Sainte-Chapelle SAPPHO Scuderi tefte toûjours verité Virgile Vitruve voftre voſtre vray yeux Zoïle
Popular passages
Page 8 - D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la tragédie en pleurs D'Oedipe tout sanglant fit parler les douleurs, D'Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous divertir, nous arracha des larmes.
Page 15 - C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément. Bientôt ils défendront de peindre la Prudence, De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain, Ou le Temps qui s'enfuit, une horloge à la main ; Et partout des discours, comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l'allégorie.
Page 7 - Mais le lecteur français veut être respecté ; Du moindre sens impur la liberté l'outrage, Si la pudeur des mots n'en adoucit l'image. Je veux dans la satire un esprit de candeur, Et fuis un effronté qui prêche la pudeur.
Page 5 - Un héros sur la scène eut soin de s'en parer, Et sans pointe un amant n'osa plus soupirer. On vit tous les bergers, dans leurs plaintes nouvelles, Fidèles à la pointe encor plus qu'à leurs belles. Chaque mot eut toujours deux visages divers. La prose la reçut aussi bien que les vers : L'avocat, au Palais, en hérissa son style, Et le docteur, en chaire, en sema l'Évangile.
Page 17 - Sa muse en arrivant ne met pas tout en feu, Et, pour donner beaucoup, ne nous promet que peu...
Page 17 - N'allez pas dès l'abord, sur Pégase monté, Crier à vos lecteurs, d'une voix de tonnerre: " Je chante le vainqueur des vainqueurs de la terre.
Page 27 - ... avec impunité. Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse De ces sauvages mœurs adoucit la rudesse, Rassembla les humains dans les forêts épars, Enferma les cités de murs et de remparts, De l'aspect du supplice effraya l'insolence, Et sous l'appui des lois mit la faible innocence. Cet ordre fut, dit-on, le fruit des premiers vers.
Page 4 - A ce nouvel appât courut avidement. La faveur du public excitant leur audace, Leur nombre impétueux inonda le Parnasse. Le madrigal...