Commentaires sur les œuvres de Jean Racine, Volume 1

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Page 192 - Sais-tu quel est Pyrrhus ? T'es-tu fait raconter Le nombre des exploits... Mais qui les peut compter? Intrépide, et partout suivi de la victoire, Charmant, fidèle enfin, rien ne manque à sa gloire.
Page 139 - Aristote, bien éloigné de nous demander des héros parfaits, veut. au contraire, que les personnages tragiques, c'est-à-dire ceux dont le malheur fait la catastrophe de la tragédie, ne soient ni tout à fait bons, ni tout à fait méchants.
Page 182 - Entrant à la lueur de nos palais brûlants, Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert échauffant le carnage. Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des [mourants, Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants. Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue...
Page 124 - Car enfin n'attends pas que j'abaisse ma haine : Je te l'ai déjà dit, César, je suis Romaine, Et, quoique ta captive, un cœur comme le mien De peur de s'oublier ne te demande rien.
Page 77 - ... j'avoue que, quelque défiance que j'eusse de moi-même, je n'ai pu m'empêcher de concevoir quelque opinion de ma tragédie , quand j'ai vu la peine que se sont donnée certaines gens pour la décrier.
Page 75 - D'un amour qui, vers vous, porte tous mes soupirs! J'avouerai qu'autrefois, au milieu d'une armée, Mon cœur ne soupirait que pour la renommée. Mais, hélas! que vos yeux, ces aimables tyrans, Ont produit sur mon cœur des effets différents ! Ce grand nom de vainqueur n'est plus ce qu'il souhaite.
Page lxxxiv - n'aurai point l'honneur d'y aller, répondit-il ; il « ya plus de huit jours que je n'ai vu ma femme « et mes enfants, qui se font une fête de manger « aujourd'hui avec moi une très-belle carpe ; je ne « puis me dispenser de dîner avec eux.
Page 140 - ... avec excès, parce qu'on n'a point pitié d'un scélérat. Il faut donc qu'ils aient une bonté médiocre, c'est-à-dire une vertu capable de foiblesse, et qu'ils tombent dans le malheur par quelque faute qui les fasse plaindre sans les faire détester2.
Page lxxiii - C'est moi qui suis cause de votre malheur ; il est de mon intérêt et de mon honneur de réparer ce que j'ai fait. Votre fortune devient la mienne. Laissez passer ce nuage : je ramènerai le beau temps. — Non, non, Madame, lui répondit-il, vous ne le ramènerez jamais pour moi. — Et pourquoi, reprit-elle, avez-vous une pareille pensée? Doutez-vous de mon cœur, ou de mon crédit?
Page lxxxiii - Ne croyez pas que ce soient mes pièces qui m'attirent les caresses des grands. Corneille fait des vers cent fois plus beaux que les miens, et cependant personne ne le regarde ; on ne l'aime que dans la bouche de ses acteurs. Au lieu que sans fatiguer les gens du monde du récit de mes ouvrages, dont je ne leur parle jamais, je les entretiens de choses qui leur plaisent. Mon talent avec eux n'est pas de leur faire sentir...

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