Chefs-d'œuvres de P. Corneille, Volume 2

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L. de Bure, 1824

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Page 13 - Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles, Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois.
Page 27 - Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux, L'autorité livrée aux plus séditieux. Ces petits souverains qu'il fait pour une année , Voyant d'un temps si court leur puissance bornée, Des plus heureux desseins font avorter le fruit, De peur de le laisser à celui qui les suit.
Page 13 - Avec la liberté Rome s'en va renaître; Et nous mériterons le nom de vrais Romains, Si le joug qui l'accable est brisé par nos mains.
Page 76 - D'aucun mot , d'aucun cri , n'en interromps le cours ; Tiens ta langue captive; et, si ce grand silence A ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre, après, tout à loisir. Sur ce point seulement contente mon desir.
Page 194 - Veut pour nous en victime être offert chaque jour. Mais j'ai tort d'en parler à qui ne peut m'entendre. Voyez l'aveugle erreur que vous osez défendre : Des crimes les plus noirs vous souillez tous vos dieux; Vous n'en punissez point qui n'ait son maître aux cieux; La prostitution, l'adultère, l'inceste, Le vol, l'assassinat, et tout ce qu'on déteste, C'est exemple qu'à suivre offrent vos immortels.
Page 60 - Rentre en toi-même, Octave, et cesse de te plaindre. Quoi ! tu veux qu'on t'épargne et n'as rien épargné ! Songe aux fleuves de sang où ton bras s'est baigné, De combien ont rougi...
Page 62 - Ma cruauté se lasse, et ne peut s'arrêter; Je veux me faire craindre, et ne fais qu'irriter. Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile : Une tête coupée en fait renaître mille, Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits, et non plus assurés...
Page 11 - Là, par un long récit de toutes les misères Que durant notre enfance ont enduré nos pères...
Page 82 - N'attendez point de moi d'infâmes repentirs, D'inutiles regrets, ni de honteux soupirs. Le sort vous est propice autant qu'il m'est contraire, Je sais ce que j'ai fait et ce qu'il vous faut faire, Vous devez un exemple à la postérité, Et mon trépas importe à votre sûreté.
Page 78 - Ont jadis dans mon camp tenu les premiers rangs > A ceux qui de leur sang m'ont acheté l'empire, Et qui m'ont conservé le jour que je respire ; De la façon enfin qu'avec toi j'ai vécu, ' Les vainqueurs sont jaloux du bonheur du vaincu...

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