Histoire de la langue française, Volume 2

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Page 462 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 2 - Perrette là-dessus saute aussi, transportée: Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée. La dame de ces biens, quittant d'un œil marri Sa fortune ainsi répandue.
Page 54 - XII' siècle, publié pour la première fois d'après un manuscrit de la Bibliothèque de Tours, par Victor Luzarche, Tours 1854. P Adam, Mystère du XII' siècle, texte critique accompagné d'une traduction, par Léon Palustre, Paris 1877.
Page 417 - C'est à elles alors de tenir le premier rang et d'exercer une influence lointaine; tous les beaux esprits de France, à la fin du seizième siècle et au commencement du dix-septième siècle, se firent honneur d'aller à cette école. Mais c'était l'époque aussi où la constitution du français moderne était achevée et consolidée; un âge d'or littéraire vint à s'épanouir. De cette réaction entre la France, d'une part, et l'Italie et l'E?|>agne, de l'autre, est né le préjugé que, pour...
Page 310 - Burguy (Grammaire, 1. 1, p, 236) dit que le conditionnel désigne un avenir au point de vue du passé, comme le futur désigne un avenir au point de vue du présent.
Page 2 - ... de connaître l'auteur (resté anonyme) de ce petit chefd'œuvre, et les comparaisons de langue et de grammaire avec le français plus ancien que le Patelin et avec le français plus moderne. Patelin est une farce, mais une farce sortie de la main de quelque Molière du quinzième siècle, — du moins un Molière auteur de Scapin et du Médecin malgré lui.
Page 480 - ... phrases d'Homère et d'Hésiode. La Fontaine, chez nous, empruntant les expressions de Marot, de Rabelais, fait ce qu'ont fait les anciens Grecs, et aussi est plus grec cent fois que ceux qui traduisaient du grec. De même Pascal, soit dit en passant, dans ses deux ou trois premières lettres, a plus de Platon, quant au style, qu'aucun traducteur de Platon. Que ces conteurs des premiers âges de la Grèce aient conservé la langue poétique dans leur prose, on n'en saurait douter après le témoignage...
Page 128 - On voit quelles transformations ont subies les deux radicaux pour se rencontrer dans enjôler. Un patois n'a pas d'écrivains qui le fixent, dans le sens où l'on dit que les bons auteurs fixent une langue; un patois n'a pas les termes de haute poésie, de haute éloquence, de haut style, vu qu'il est placé sur un plan où les sujets qui comportent tout cela ne lui appartiennent plus. C'est ce qui lui donne une apparence de familiarité naïve, de simplicité narquoise, de rudesse grossière, de...
Page 413 - ... remarquons que la logique grammaticale est pour lui, et que nous n'avons pour nous que la sanction brutale de l'usage. A qui remonte vers l'antiquité, la logique grammaticale se montre de plus en plus sûre et exacte; ce qui ne veut pas dire qu'une langue qui, en cheminant, fait nécessairement des pertes de ce côté, ne puisse les compenser et au delà par d'autres qualités. Ce qui ne veut pas dire non plus que je proteste contre l'usage actuel et que, en grammairien inexorable, je désire...
Page 255 - Greyorius auf dem Steine (Grégoire sur la pierre) dit expressément qu'il a mis en allemand le récit, c'est-àdire qu'il l'a traduit, et du moment qu'on trouve en français une très-ancienne composition du même genre, aucun doute ne reste sur la question de savoir qui a été l'imitateur. Toutefois, puisque l'occasion se présente, comparons un original français et une imitation allemande, tous deux du douzième siècle. Le français commence par : Or escotez, por deu amor, La vie d'un bon pecheor....

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