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A

ABEILLE :

ABONDANCE
STÉRILE:

ADAM:

ADMIRATEURS :

AIR :
ALCIPPE:

D. au Roi, 76.

Comine on voit au printemps la diligente abeille
Qui du butin des fleurs va composer son miel,
Des sottises du temps je compose mon fiel.
Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant;
L'esprit rassasié le rejette à l'instant.
Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire.
Voy. ÉCRIVAIN.

Et si durant un jour notre premier ateul,
Plus riche d'une côte, avait vécu tout seul,
Je doute, en sa demeure alors si fortunée,

A. P., 1, 65.

A. P., 1, 26.

Ep. IX, 89.

S'il n'eût point prié Dieu d'abréger la journée. Sat. X, 106.
Ainsi qu'en sots auteurs
Notre siècle est fécond en sots admirateurs.
Chacun pris dans son air est agréable en soi.
Enfin, bornant le cours de tes galanteries,
Alcippe, il est donc vrai, dans peu tu te maries. Sat. X, 2.
Voy. HYMEN, HYMÉNÉE, MARIAGE.

ALCORAN, voy. LIVRE.

ALEXANDRE :

ALIDOR:

An

AMORCES:

ANE:

ANIMAL:

APOLLON :

Heureux si de son temps pour cent bonnes raisons,
La Macédoine eût eu des Petites-Maisong

C'est un homme d'honneur, de piété profonde

Sat. VIII, 10.

Et qui veut rendre à Dieu ce qu'il a pris tu monde. Sat. IX, 164.
Qui me flatte peut-être, et, d'un air imposteur,

12.

Rit tout haut de l'ouvrage et tout bas de l'auteur. Sat. F11, 88.
Craignez d'un vain plaisir les trompeuses amorces,
Et consultez longtemps votre esprit et vos forces. A. P., 1,
Un âne, pour le moins, instruit par la nature,
A l'instinct qui le guide obéit sans murmure,
Ne va point follement de sa bizarre voix

Défier aux chansons les oiseaux dans les bois. Sat. VIII, 150.

Sat. VIII, 136.

L'animal le plus fier qu'enfante la nature,
Dans un autre animal respecte sa figure.
La colère suffit et vaut un Apollon.
Dès que je prends la plume, Apollon éperdu
Semble me dire: Arrête, insensé, que fais-tu?
Sais-tu dans quels périls aujourd'hui tu t'engages?
Cette mer où tu cours est célébre en naufrages.

Sat. I, 444.

Ep. 1, 6.

ARBRISSEAU :

ARGENT:

ARNAULD:

AUDACE:

AUGUSTE:

AVARE:

AVARICE:

AÏEUX :

Disc. au Roi, 48.

Ép. V,

$6.

Comme on voit dans les champs un arbrisseau débile
Qui, sans l'heureux appui qui le tient attaché,
Languirait tristement sur la terre couché.
L'argent, l'argent, dit-on, sans lui tout est stérile.
La vertu sans argent n'est qu'un meuble inutile.
Mais pour moi, que l'éclat ne saurait décevoir,
Qui mets au rang des biens l'esprit et le savoir,
J'estime autant Patru, même dans l'indigence,
Qu'un commis engraissé des malheurs de la France. Ép. V, 98.
Voy. RICHE.

Ce docteur toutefois si craint, si révéré...

Arnauld, le grand Arnauld fit mon apologie. Ep. X, 122.
Que m'importe qu'Arnauld me combatte ou m'approuve?
J'abats ce qui me nuit partout où je le trouve.
C'est là mon sentiment. A quoi bon tant d'apprêts?

Du reste, déjeûnons, messieurs, et buvons frais. Le Lut. IV, 204,
Le plus savant mortel qui jamais ait écrit.

Rien ne peut arrêter sa vigilante audace.

Poés. div.

L'été n'a point de feux, l'hiver n'a point de glace. Le Lut., II. 458.
Mais sans un Mécénas, à quoi sert un Auguste? Sat. I, 86.
Un Auguste aisément peut faire des Virgiles.

Un avare idolâtre et fou de son argent,
Rencontrant la disette au sein de l'abondance,
Appelle sa folie une rare prudence,

Et met toute sa gloire et son souverain bien
A grossir un trésor qui ne lui sert de rien.
Voy. BEAU-PÈRE. Épargne.

Ep. I, 171.

Sat. IV, 64.

Debout, dit l'avarice, il est temps de marcher! Sat. VIII, 70.
Et comment savez-vous, si quelque audacieux

N'a point interrompu le cours de vos aïeux;

Et si leur sang tout pur avecque leur noblesse

Est passé jusqu'à vous de Lucrèce en Lucrèce. Sat. V, 82.

B

BADINAGE, voy. MAROT.

BAISERS:

BANDIT:

BARBIN:

Au nom de nos baisers jadis si pleins de charmes,
Si mon cœur de tout temps facile à tes désirs,
N'a jamais d'un moment différé tes plaisirs ;
Si pour te prodiguer mes plus tendres caresses,
Je n'ai point exigé ni serments ni promesses;
Si toi seul à mon lit enfin eus toujours part,
Diffère au moins d'un jour ce funeste départ. Le Lutr. 11, 32.
Courir comme un bandit qui n'a ni feu, ni lieu. Sat. VIII, 106.
Barbin impatient chez moi frappe à la porte.

Il vient pour vous chercher. C'est lui, j'entends sa voix.
Adicu, mes vers, adicu pour la dernière fois. Ep. X, 152.

BARREAU:

Et le barreau n'a point de monstres si hagards
Dont mon œil n'ait cent fois soutenu les regards. Lutr., III, 419.

BEAU-PÈRE:

Sur l'argent, c'est tout dire, on est déjà d'accord;
Ton beau-père futur vide son coffre-fort.

Sat. X, 4.

BEL-ESPRIT :

BESANÇON:
BIBLIOTHÈQUE:
BICHE:

BISQUES:

BOEUFS :

BOILEAU:

BOIRUDE:

BOIS :

BONNET VERD:

BON SENS:

BOURBONS:
BOURDALOUE:

Oh! que si cet hiver un rhune salutaire
Guérissant de tous maux mon avare beau-père,
Pouvait, bien confessé, l'étendre en un cercueil,
Et remplir sa maison d'un agréable deuil!
Que mon âme, en ce jour de joie et d'opulence,
D'un superbe convoi plaindrait peu la dépense!
Là du faux bel-esprit se tiennent les bureaux,
Et tous les vers sont bons pourvu qu'ils soient nouveaux. S. X, 448.
Besançon fume encor sur son roc foudroyé.

Ep. V,

66.

Sat. V111, 145.

A. P., IV, 214.
Vingt muids rangés chez moi font ma bibliothèque. Lutr., IV, 198.
Jamais la biche en rut n'a, pour fait d'impuissance,
Trainé du fond des bois un cerf à l'audience;
Et jamais juge entr'eux ordonnant le congrès,
De ce burlesque mot n'a sali ses arrêts.
Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie
Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie?
Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent,
Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Avant lui, Juvénal avait dit en latin
Qu'on est assis à l'aise aux sermons de Cotin.
On dit que son front jaune et son teint sans couleur
Perdit en ce moment son antique pâleur;

Sat. 111, 6.

Lutr., II, 132.

Sat. IX, 430.

Lutr., 1, 254.

Ép. VI, 122.

Et que son corps goutteux, plein d'une ardeur guerrière,
Pour sauter au plancher fit deux pas en arrière.
J'ai besoin du silence et de l'ombre des bois.
Ma muse qui se plaît dans leurs routes perdues
Ne saurait plus marcher sur le pavé des rues.
Sans attendre qu'ici la justice ennemie
L'enferme en un cachot le reste de sa vie,
Ou que d'un bonnet verd le salutaire affront
Flétrisse les lauriers qui lui couvrent le front.

Sat. I, 16.

Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime,
Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime. A. P., I, 28.
Tout doit tendre au bon sens, mais, pour y parvenir,
Le chemin est glissant et pénible à tenir.

La Seine a des Bourbons, le Tibre a des Césars.

Si Bourdaloue, un peu sévère,
Nous dit : Craignez la volupté,
Escobar, lui dit-on, mon père,
Nous la permet pour la santé.
Contre ce docteur authentique
Du jeûne s'il prend l'intérêt,
Bacchus le déclare hérétique,
Et janséniste, qui pis est.

A. P., I, 46.

Ep. 1, 100.

Pocs. div.

BOURDALOUE:

J'ai connu Bourdaloue, et dès mes jeunes ans
Je fis de ses sermons mes plus chères délices.

BUSSY, voy. SAINTS.

Poés, die.

CAMPAGNE (la) :

CARROSSE:

CATON:
CENSEUR:

CÉSAR :
CHAGRINS:
CHAIRE :
CHAMPS :

C

C'est là, cher Lamoignon, que mon esprit tranquille
Met à profit les jours que la Parque me file.
Ici, dans un vallon bornant tous mes désirs,
J'achète à peu de frais de solides plaisirs.

Tantôt, un livre en main, errant dans les prairies,
J'occupe ma raison d'utiles rêveries;

Tantôt, cherchant la fin d'un vers que je construi,
Je trouve au coin d'un bois le mot qui m'avait fui.
Quelquefois, aux appas d'un hameçon perfide,
J'amorce en badinant le poisson trop avide;

Ou d'un plomb qui fuit l'œil, et part avec l'éclair,
Je vais faire la guerre aux habitants de l'air.

Ép. V1, 32

Sat. 1, 70.

Sat. IX, 8.

Ainsi de la vertu la fortune se joue.
Tel aujourd'hui triomphe au plus haut de sa roue,
Qu'on verrait, de couleurs bizarrement orné,
Conduire le carrosse où l'on le voit traîné,
Si dans les droits du roi sa funeste science
Par deux ou trois avis n'eût ravagé la France.
Discourir en Caton des vertus et des vices.
Est-ce là cet auteur, Feffroi de la Pucelle,
Qui devait des bons vers nous tracer le modèle,
Ce censeur, diront-ils, qui nous réformait tous?
Quoi! ce critique affreux n'en sait pas plus que nous! Ép. I, 24.
Faites choix d'un censeur solide et salutaire,
Que la raison conduise et le savoir éclaire.
Se faire estropier sur les pas des Césars.
Ainsi que mes beaux jours mes chagrins sont passés. Ép. V, 20.
C'est là que bien ou mal on a droit de tout dire.

O fortuné séjour! ô champs aimés des cieux!

A. P., IV, 78.

Sat. VIII, 94.

Sat. 1, 149

CHANOINE:

CHAPELAIN :

Que, pour jamais foulant vos prés délicieux,
Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde,

Et, connu de vous seuls, oublier tout le monde! Ép. VI, 40.
Sans ce métier fatal au repos de ma vie,

Mes jours pleins de loisir couleraient sans envie ;
Je n'aurais qu'à chanter, rire et boire d'autant,

Sat. II, 62.

Et comme un gras chanoine, à mon aise et content,
Passer tranquillement sans souci, sans affaire,
La nuit à bien dormir, et le jour à rien faire.
Maudit soit l'auteur dur dont l'âpre et rude verve,
Son cerveau tenaillant rima malgré Minerve;
Et, de son lourd marteau, martelant le bon sens,
A fait de méchants vers douze fois douze cents.

Poés, der.

CHAPELAIN :

CHAT:

CHEMINS :
CHEVAL :

CHICANE:

CHUTE:
CICERON:

CID (le) :

CIEL :
CINÉAS :

CINNA :
CLIMATS:
CLOCHES:

COFFRE :

Ma muse, en l'attaquant, charitable et discrète,

Sait de l'homme d'honneur distinguer le poëte. Sal. IX, 212.

Je ne puis rien nommer, si ce n'est par son nom :
J'appelle un chat un chat, et Rolet un fripon.
Les chemins sont ouverts, qui peut nous arrêter?
Quels pitoyables vers! Quel style languissant!
Malheureux! laisse en paix ton cheval vieillissant,
De peur que tout à coup efflanqué, sans haleine,
Il ne laisse, en tombant, son maître sur l'arène.
Là, sur des tas poudreux de sacs et de pratique,
Hurle tous les matins une sibylle étique :
On l'appelle Chicane, et ce monstre odieux
Jamais pour l'équité n'eût d'oreilles ni d'yeux.
La Disette au teint blême, et la triste Famine,
Les Chagrins dévorants et l'infâme Ruine,
Enfants infortunés de ses raffinements,
Troublent l'air d'alentour de longs gémissements.
Sans cesse feuilletant les lois et la coutume,
Pour consumer autrui le monstre se consume;

Et, dévorant maisons, palais, châteaux entiers,

Sat. I, 52.

Ép. I, 75.

Ép. X, 46.

Rend pour des monceaux d'or de vains tas de papiers. Lutr., V, 48.
Ses griffes, vainement par Pussort accourcies

Se rallongent déjà, toujours d'encre noircies.
Voy. PROCÈS.

Ib. 58.

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