Études et portraits, Volume 1

Front Cover
A. Lemerre, 1889 - Aesthetics - 4 pages
 

Contents

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 234 - S'il est élevé, noble, sublime, l'auteur sera également admiré dans tous les temps : car il n'ya q'ue la vérité qui soit durable, et même éternelle. Or, un beau style n'est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu'il présente : toutes les beautés intellectuelles qui s'y trouvent, tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l'esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet.
Page 82 - Oh! qui verra deux fois ta grâce et ta tendresse, Ange doux et plaintif qui parle en soupirant? Qui naîtra comme toi portant une caresse Dans chaque éclair tombé de ton regard mourant, Dans les balancements de ta tête penchée, Dans ta taille dolente et mollement couchée Et dans ton pur sourire amoureux et souffrant?
Page 138 - Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides, Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment De lire la secrète horreur du dévouement Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides?
Page 83 - Une lutte éternelle en tout temps, en tout lieu, Se livre sur la terre, en présence de Dieu, Entre la bonté d'Homme et la ruse de Femme, Car la femme est un être impur de corps et d'âme.
Page 35 - Dijon demander et obtenir une bourse de commerce, n'est-ce pas la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf...
Page 84 - Bientôt, se retirant dans un hideux royaume, La Femme aura Gomorrhe et l'homme aura Sodome, Et, se jetant de loin un regard irrité, Les deux sexes mourront chacun de son côté.
Page 157 - A Tous Ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents...
Page 238 - Elle seule survit, immuable, éternelle. La mort peut disperser les univers tremblants, Mais la Beauté flamboie, et tout renaît en elle, Et les mondes encor roulent sous ses pieds blancs...
Page 80 - Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière, Et garde dans la nuit le pâtre et l'étranger. Viens y cacher l'amour et ta divine faute ; Si l'herbe est agitée ou n'est pas assez haute, J'y roulerai pour soi la Maison du Berger.
Page 84 - Mais enfin je suis las. — J'ai l'âme si pesante Que mon corps gigantesque et ma tête puissante Qui soutiennent le poids des colonnes d'airain Ne la peuvent porter avec tout son chagrin. Toujours voir serpenter la vipère dorée Qui se traîne en sa fange et s'y croit ignorée! Toujours ce compagnon dont le cœur n'est pas sûr, La Femme, enfant malade et douze fois impur!

Bibliographic information