Œuvres de P. Corneille: Pertharite, roi des Lombards. Œdipe. La toison d'or. Sertorius. Sophonisbe. Othan

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L. Hachette et cie, 1862
 

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Popular passages

Page 180 - Ils agissent en nous quand nous pensons agir; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite. D'un tel aveuglement daignez me dispenser. Le ciel, juste à punir, juste à récompenser, Pour rendre aux actions leur peine ou leur salaire , Doit nous offrir son aide, et puis nous laisser faire.
Page 409 - Je sais vous obéir, Mais je ne sais que c'est d'aimer ni de haïr; Et la part que tantôt vous aviez dans mon âme Fut un don de ma gloire, et non pas de ma flamme. Je n'en ai point pour lui, je n'en eus point pour vous Je ne veux point d'amant, mais je veux un époux; Mais je veux un héros , qui par son hyménée Sache élever si haut le trône où je suis née, Qu'il puisse de l'Espagne être l'heureux soutien, Et laisser de vrais rois de mon sang et du sien. Je le...
Page 180 - D'un astre impérieux doit suivre les caprices! Et Delphes , malgré nous , conduit nos actions Au plus bizarre effet de ses prédictions? L'âme est donc toute esclave? Une loi souveraine Vers le bien ou le mal incessamment l'entraîne, Et nous ne recevons ni crainte ni désir De cette liberté qui n'a rien à choisir? Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite et vicieux...
Page 247 - A vaincre tant de fois mes forces s'affaiblissent : L'État est florissant, mais les peuples gémissent; Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits, Et la gloire du trône accable les sujets.
Page 372 - Ce ne sont pas les sens que mon amour consulte ; II hait des passions l'impétueux tumulte ; Et son feu, que j'attache aux soins de ma grandeur Dédaigne tout mélange avec leur folle ardeur. J'aime en Sertorius ce grand art de la guerre Qui soutient un banni contre toute la terre; J'aime en lui ces cheveux tout couverts de lauriers, Ce front qui fait trembler les plus braves guerriers, Ce bras qui semble avoir la victoire en partage.
Page 460 - J'accorde qu'au lieu d'envoyer du poison à Sophonisbe, Massinisse devait soulever les troupes qu'il commandait dans l'armée, s'attaquer à la personne de Scipion, se faire blesser par ses gardes, et tout percé de leurs coups, venir rendre les derniers soupirs aux pieds de cette princesse : c'eût été un amant parfait, mais ce n'eût pas été Massinisse.
Page 180 - N'enfonçons toutefois ni votre œil ni le mien Dans ce profond abîme où nous ne voyons rien: Delphes a pu vous faire une...
Page 180 - De la seule beauté pour qui nous voulons vivre. Si nous n'osons prétendre à sa possession, Du moins, en son péril...
Page 118 - Et tu ferais un crime à lui dissimuler Que ce qu'il fait pour toi te condamne à parler. Oui, généreux appui de tout notre Parnasse, Tu me rends ma vigueur lorsque tu me fais grâce ; Et je veux bien apprendre à tout notre avenir Que tes regards bénins ont su me rajeunir. Je...
Page 363 - J'aime ailleurs. A mon âge il sied si mal d'aimer, Que je le cache même à qui m'a su charmer : Mais, tel que je puis être, on m'aime, ou, pour mieux dire. La reine Viriate à mon hymen aspire ; Elle veut que ce choix de son ambition De son peuple avec nous commence l'union...

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