FONDAMENTALE PAR JACQUES BALMÈS Traduite de l'espagnol ET PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION Par M. MANEC (Édouard) TOME PREMIER PARIS AUGUSTE VATON, LIBRAIRE - ÉDITEUR 50, RUE DU BAC 1852 265.0.4. LETTRE DE MONSEIGNEUR DUPANLOUP, ÉVÊQUE D'ORLÉANS AU TRADUCTEUR De la Philosophie fondamentale de JACQUES BALMÈS. Orléans, 21 janvier 1852. MON CHER AMI, Je vous félicite d'avoir courageusement essayé et heureusement mené à bonne fin la traduction de la Philosophie fondamentale de Balmės. Ce livre que Balmès lui-même, si je ne me trompe, mettait au-dessus de tous ses autres livres, nous allons donc le connaître par vous; encore une fois, je ne saurais assez vous féliciter et vous remercier d'avoir entrepris ce beau et utile travail. Pour I.. a ma part, je crois digne de tout encouragement tout ce qui réveillera parmi nous le goût de la haute philosophie chrétienne, tout ce qui nous fera connaître Balmès de plus près. C'était un grand et généreux esprit il joignait à l'élévation, à la force, à l'étendue des pensées une admirable rectitude et justesse d'intelligence: ce qui ne se rencontre pas toujours. Je conserverai toute ma vie le souvenir des rapports personnels qu'il voulut bien avoir avec moi; je n'oublierai jamais ce jeune prêtre, si simple et si noble, si calme et si ferme, dont le front découvert et le regard profond révélaient une de ces âmes qui trouvent la sérénité dans la hauteur. Parmi les serviteurs de Dieu qui auront, en ce siècle, laissé dans l'Église une plus chère et plus glorieuse. mémoire, Balmès demeurera, sans contredit, aux premiers rangs. Vous savez combien j'ai gémi amèrement de sa mort si prématurée et si douloureuse. Aussi j'attendais avec impatience, comme une consolation à mes regrets, l'ouvrage dont vous donnez aujourd'hui la traduction au public. |