Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui. Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui Tout son col secouera cette blanche agonie Fantôme qu'à ce lieu son pur éclátássigne, POÈMES LES MYRTILLIÈRES Sur le chemin de Saint-Hubert d'où l'on peut voir dans la bruyère brouter quatre cents chèvres, les myrtillières venant de l'Ourthe et de Freyr ont du jus sur les lèvres et des fruits violets écrasés dans leurs rires. Sous le soleil ardent elles ont égréné la terre avec leurs dents. Et parmi l'herbe et les fenasses où crèvera plus tard la coque des châtaignes, la terre, elles en ont démêlé la tignasse avec leurs peignes. Leurs paniers noirs et leurs seaux bleus sont si pesants de graines rondes que les filles blondes, le col ouvert, pour en porter un sont à deux sur le chemin de Saint-Hubert... |