On a grand foin de m'aparler du pain; mon Maître me donne des os de fa table; les domeftiques me jetent fouvent d'excellens morceaux; et tous les reftes de viande, dont on ne fe foucie pas, me font auffi réfervés. C'est ainsi que je vis, fans avoir beaucoup de peine, ni de fatigue à effuyer. Mais, dis-moi, reprit le Loup, s'il te prenoit quelquefois envie d'aller faire un tour où tu voudrois, en as-tu la liberté? Non pas tout-fait, répondit le Chien. Oh! votre ferviteur, Monfeur le Loup; jouissez, à la bonne heure, des avantages dont vous faites tant de cas. Quant à moi, je ne voudrois pas accepter un Royaume à de pareilles conditions, car la Liberté eft ma Devise. Then I have bread in plenty; my Master brings me bones from his table; the fervants every now and then tofs me a tit-bit; and whatever scraps are left by the family, fall, of course, to my fhare. This is my manner. of living, without having any great trouble. But tell me, replied the Wolf, if you fhould be inclined fometimes to take a little trip any where, are you at liberty to do it? I can't fay that I am, said the Dog. Then farewell, friend, enjoy, and welcome, all the good things you have been juft now boasting of. For my part, I would not be a King upon the terms you mention; for Liberty is the Word for me. MORA L. Cette Fable eft bien propre à nous aprendre qu'un homme, quoique pauvre, peut être plus heureux, s'il jouit de fa liberté, que celui qui eft opulent, et vit dans un état de fervitude. This Fable is fit to teach us that the poor man, who enjoys his liberty, may be far happier than he who makes the greatest figure, and lives in a state of dependence. CHAP. |