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1878). 13. FINKELSTEIN. Der N. Depressor beim Menschen, Kaninchen, Hunde, Katze u. Pferde (Ibid., 1881, 245). 14. WOOLDRIDGE. Function der Kammernerven des Saugethierherzens (A. P., 1883, 522-542). 15. ELLENBERGER et BAUM. Die Anatomie des Hundes. 16. CYON. Der N. Depressor beim Pferde (Bull. de l'Ac. d. Sc. de Saint-Pétersbourg, 24 mars 1870, aussi 1 d, 127). — 17. GASKELL et GADOW. On the Anatomy of the cardiac Nerves in certain cold-blooded vertebrates (J. P., v, 362, 1885). 18. WESLEY MILLS (T.). Some observations on the influence of the Vagus and accelerators on the heart of Turtle (Ibid., v, 359). 19. CYON. Innervation du cœur. Dict. de Physiol., 1v, 88). 20. SEWALL (H.) et STEINER (D. W.). A study on the action of the depressor Nerve, etc. (J. P., vi, 162-172). 21. SPALITTA (E.) et CONSIGLIO (M.). Sulle fibre d'origine del nervo depressore (Sicilia medica, III, fasc. 9, 1891). — 22. WALLER (Gaz. méd. de Paris, 1856). - 23. FUCHS (SIGM.). Beiträge z. Physiologie der Nervus depressor (A. g. P., LXVI, 117-134).-24. GROSSMANN (Ak. W., xcin, 1889, 467; A. g. P., LIX, 1). 25. BEER (TH.) et KREIDL (A.). Ueber den Ursprung des Vagusfasern, etc. (Ibid., LXII, 156). - 26. BAYLISS (W. M.). On the physiology of the Depressor (J. P., XIV, 303-382). – 27. LôVEN (CHR.) Ueber die Erweiterung von Arterien in Folge einer Nervenerregung. (Arb. a. d. phys. Anst. z. Leipzig, 1866, 1, 1-29). 28. OSTROOUMOFF. Versuche ueber die Hemmungsnerven der Hautgefässe (A. g. P., xn, 228, 1876). 29. ROSE BRADFORD (J.) Innervation of the Renal Blood Vessels (J. P., x, 1889, 358-408). 30. PAL (Wiener med. Wochenschrift, 1891, 4). 31. JOHANSSON. Bihang tils. k. sv. vetacad. handl. 16, Afd. 4, 1890, 37-40). 32. LAFFONT (C. R., xc, 705, 1880). 33. CYON et ALADOFF (Bull. de l'Ac. d. sc. de Saint-Pétersbourg, 1871; Ges. ph. Arb., Berlin, 1888, 183). 34. BERNARD (CLAUDE). Recherches expérim. s. les nerfs vasculaires (C. R., 1862; J. de P., 1862). 35. CYON. Ueb. d. Wurzeln, etc. (Arb. a. d. ph. Anst. z. Leipz., 1868; Ges. phys. Arb., Berlin, 1888, 83-95). 36. FRANÇOIS-FRANCK et HALLION. Innervation vasomotrice intestinale (A. de P., 1896, 908). — 37. NAVALICHINE (C. W., 1870, 483). 38. Biedl Die Innervation der Nebenniere (A. g. P., LXVII, 463). — 39. CHAUVEAU et KAUFFMANN (C. R., 1887).-40. GLEY et CHARRIN. Recherch. exp. sur l'action des produits sécrétés par le bacille pyocyanique sur le système vaso-moteur (A. de P., (5), 11, 724, 1890). 41. MORAT et DOYON (Lyon médical, 1891). 42. ABEL. On Epinephrin, etc. (Americ. Journ. of Physiology, 11, 1899). 43. BARBERA (A. g. P., LXVIII). 44. TSCHIRWINSKY. La fonction du Dépresseur sous l'influence des produits pharmacologiques, Moscou, 1891 (en russe, Thèse) (C. P., Ix). 45. E. HERING. Ueber Athembewegungen des Gefässystems (Ak. W., 1869). 46. TRAUBE (L.). Gesammelte Beiträge z. Pathologie u. Physiologie, 1, 387). 47. CYON. Zur Physiologie des Gefässnervensystems (A. g. P., 1x, 1874; Ges. phys. Arb., Berlin, 1888, 143-154). — 48. MAYER (S.) (Ak. W., 1876). 49. LATSCHENBERGER et DEAHNA. Beiträge zur Lehre v. d. reflect. Erreg. der Gefässmuskeln (A. g. P., XII, 1876, 157). 50. KNOLL (PH.) (Ak. W., 1885). 51. FREDERICO (LÉON) (Arch. de biologie de van Beneden, II, 1882). 52. TIGERSTEDT (R.) (Lehrbuch d. Phys., Leipzig, 1, 170). 53. V. ZIEMSSEN. Studien üb. d. normalen Bewegungsvorgänge, etc. (Deutsches Arch. f. klin. Med., xxx, 1881). 54. CYON. Le cœur et le cerveau; discours académique (Rev. scientif., 1873). 55. MUSKENS. Ueber d. Reflexe v. d. Herzkammer, etc. (A. g. P., LXVI). 56. DASTRE et MORAT. Les nerfs vaso-moteurs, Paris, 1884. - 57. L'action du Dépresseur sur l. vas. bucco-ling. (B. B., 1879). — 58. HÜRTHLE (A. g. P., XLIV, 563-574). - 59. DASTRE (A.). Recherches sur les lois de l'activité du cœur, 1882, Paris. 60. DASTRE. Exposé des titres et des travaux scientif., Paris, G. Masson, 1894. 61. HERING (E. H.). Anormales Vorkommen v. Herzhemmungsfasern im rechten Depressor (A. g. P., LVII, 77-79).

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DERME.

Voyez Peau.

E. DE CYON.

DERMOGRAPHISME.

Syndrome morbide caractérisé par la pro

priété qu'ont les téguments de certains sujets de conserver très amplifiées et pendant un temps plus ou moins long les traces qui y sont faites. Il suffit d'un léger contact, soit avec l'extrémité de l'ongle, soit avec un instrument, pour déterminer une impression en relief plus ou moins colorée, presque toujours en rose, quelquefois en blanc, dermographisme blanc. (Chez certains sujets, le dermographisme peut se manifester sponte sua, par une véritable auto-suggestion reproduisant certains signes.)

Quand on trace sur la peau une ligne avec l'ongle, on voit apparaître au bout de quelques instants un éclair rose qui s'élargit par la périphérie et dont le centre devient œdématié et ortié : la raie tracée sur la peau devient saillante et fait relief sur les tissus par un œdème rapide du derme. Une piqûre légère devient une papule saillante de la dimension d'une lentille.

Signalé brièvement par les anciens dermatologistes, le dermographisme a fait l'objet de divers travaux dans ces vingt dernières années. L'excellente monographie de BARTHELEMY résume la question. Nombreuses sont les synonymies: Urticaire nerveuse, urticaire graphique, speudo-urticaire, chimographisme, autographisme, stéréographie, stigmaligraphisme, névro-toxidermite, dermoneurose toxivasomotrice. Le dermographisme, dit BARTHELEMY, n'est que l'état paroxytisque d'une névrose vaso-motrice. Celle-ci n'est que l'exagération de phénomènes extrêmement fréquents désignés sous le nom de petit état dermographique, dont l'érythème émotif serait une des manifestations. Cette névrose vaso-motrice exige deux facteurs : d'une part, un système nerveux prédisposé, impressionnable et impressionné, soit héréditairement, soit d'une manière acquise. D'autre part, des causes influencent ce système nerveux et agissent soit sur les vaso-moteurs périphériques, soit sur les centres vaso-moteurs de la moelle épinière ou du bulbe.

Si l'on recherche ce qui se passe au moment de la production de la raie dermographique, voici ce que l'on constate, d'après RANVIER: Il se produit dans les mailles du tissu conjonctif une transsudation séreuse et une diapédèse des globules blancs, phénomènes qui résident dans la dilatation névro-paralytique des petits vaisseaux contractiles de la région. Dès que la tonicité vasculaire qui résulte de cette paralysie a dépassé certaines limites, la transsudation séreuse et la migration globulaire se produisent, et l'œdème se montre même en dehors de toute oblitération ou de tout encombrement de la circulation veineuse en retour. Les examens histologiques ont fourni les mêmes résultats. Aucune altération des terminaisons des nerfs de la peau dans le cas de RAYMOND. La lésion est constituée purement et simplement par l'exsudation d'un liquide peu riche en albumine, et par la présence de leucocytes, enfin les vaisseaux du derme sont dilatés et gorgés de sang. Dans certains cas, ainsi que l'a signalé RENAUT, il peut y avoir diapédèse de globules rouges, et quand l'œdème congestif, puis anémique s'est effacé, il reste à la place une raie ecchymotique pendant un temps parfois très long. Le mode de formation, la cause intime et le mécanisme direct de ce processus doivent être recherchés dans la pathogénie. Puisqu'il n'existe aucune altération, on se trouve là en présence d'un trouble physiologique, sous la dépendance des nerfs vaso-moteurs: et il semble que la théorie bulbaire incriminant un trouble du centre situé dans la moelle allongée soit la plus plausible. Peut-être cette perturbation fonctionnelle est-elle sous la dépendance d'infections ou d'auto-intoxications dépendant de vices d'alimentation et de digestion ou de troubles chimiques, peut-être à des intoxications par produits microbiens. (Il suffit de rappeler les expériences de MORAT et de GILBERT sur la toxicité des produits solubles du bacterium coli). On peut admettre que les toxines élaborées dans l'organisme produisent après absorption l'abolition de l'excitabilité des centres vasomoteurs. Cette théorie, très séduisante, et vraie dans bien des cas, ne peut cependant être appliquée à tous.

Chez bien des sujets le dermographisme coexiste avec l'hystérie pour certains auteurs le dermographisme ne serait pas engendré par l'hystérie, mais hystérie et dermographisme relèveraient d'une même cause: l'auto-intoxication; car l'hystérie a été parfois regardée comme consécutive à des auto-intoxications. Quoi qu'il en soit, il convient de rappeler les relations qui coexistent entre les stigmatisations spontanées des grandes hystériques et le dermographisme.

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TRIBOULET.

DESCARTES (1596-1650). Le plus grand philosophe du XVIIe siècle est aussi un des hommes qui ont exercé une influence puissante sur la physiologie. En effet, DESCARTES ne s'est pas spécialisé dans telle ou telle science: à la fois géomètre, mathématicien, physicien et physiologiste, il a appliqué son vaste génie à toutes les connaissances humaines.

Un des premiers, en 1638, dans son célèbre Discours de la Méthode, il accepta sans

réserve les idées de HARVEY sur la circulation. Dans sa Dioptrique (1637), il a exposé les principes géométriques de la réfraction dans l'œil.

Mais c'est surtout dans son Traité de l'homme qu'on trouve l'exposé de ses idées physiologiques. On les a trop transformées ou méconnues pour que nous n'essayions pas ici d'en retracer quelques passages, en montrant quelle notion claire il avait eue du principal phénomène de l'activité nerveuse, l'acte réflexe. (Le Traité de l'homme de DESCARTES a été, sur son manuscrit, publié par L. DE LA FORGE.)

L'Homme de RENÉ DESCARTES et la formation du fœtus, Avec les remarques de Louis de la Forge, A quoy l'on a ajouté le MONDE ou Traité de la Lumière du mêsme Autheur (2e édit. Paris, Th. Girard, in-4, MDCLXXVII). Une édition latine en a été donnée par SCKUYL. Pour tout ce qui touche la circulation, la respiration, la digestion, la génération, il n'est rien qui mérite d'être décrit spécialement. D'ailleurs, dans ce Traité de l'homme, c'est surtout de la physiologie nerveuse qu'il est question.

FIG. 105.

L'essence de la théorie de DESCARTES sur l'innervation, c'est l'existence des Esprits animaux qui s'écoulent par les nerfs (voyez Cerveau. Dict. Phys., 11, 575-578), allant du cerveau aux muscles, on des sens extérieurs au cerveau.

Certes, DESCARTES, en indiquant ces deux phénomènes nerveux, le phénomène centripète (sensible) et le phénomène centrifuge (moteur), n'a pas conçu l'idée de deux sortes de nerfs, nerfs moteurs et nerfs sensitifs distincts, avec cette précision que CH. BELL et MAGENDIE nous ont donnée plus tard; mais la

dualité de la fonction nerveuse, centripète et centrifuge, lui est apparue nettement. Les principes généraux de la physiologie nerveuse cartésienne ont été exposés avec détail dans ce dictionnaire (art. Cerveau) par J. SOURY (II, 575) et je n'aurais garde d'y revenir. Je me contenterai donc de quelques citations :

« La moelle des nerfs s'étend, en forme de petits filets, depuis le cerveau d'où elle prend son origine, jusque aux extrémités des membres... Ces petits filets sont enfermés dans de petits tuyaux... et les esprits sont portés par ces mêmes tuyaux depuis le cerveau jusqu'aux muscles... Si quelqu'un avance promptement sa main contre nos yeux, comme pour nous frapper, quoique nous sachions qu'il est notre ami, qu'il ne fait cela que par jeu, et qu'il se gardera de nous faire aucun mal, nous avons toutefois de la peine à nous empêcher de les fermer; ce qui montre que ce n'est point par l'entremise de notre âme qu'ils se ferment; mais c'est à cause que la machine de notre corps est tellement composée que le mouvement de cette main vers nos yeux excite un autre mouvement en notre cerveau, qui conduit les esprits animaux dans les muscles qui font abaisser les paupières. (Les Passions de l'âme, 1865, 539-530, art. xu et xш. Édit. Charpentier.)

«Par exemple, si le feu A se trouve proche du pié B (fig. 105), les petites parties de

ce feu, qui se meuvent, comme vous scavez, très promptement, ont la force de mouvoir avec soy l'endroit de la peau de ce pié qu'elles touchent; et par ce moyen usant le petit filet c, c, que vous voyez y estre attaché, elles ouvrent au même instant l'entrée du pore, d, e, contre lequel ce petit filet se termine; ainsi que tirant l'un des bouts d'une corde,fon fait sonner en même temps la cloche qui pend à l'autre bout.

« Or l'entrée du pore ou petit conduit d, e, estant ainsi ouverte, les Esprits animaux de la convexité f entrent dedans et sont portez par luy, partie dans les muscles qui servent à retirer ce pié de ce feu, partie dans ceux qui servent à tourner les yeux et la teste pour le regarder, et partie en

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ceux qui servent à avancer les mains, et à plier tout le corps pour y apporter du

secours. >>

Ailleurs encore DESCARTES explique la différence entre les actions réflexes simples, et les action réflexes d'acqui sition. Il ne se sert pas du terme actions réflexes, mais il est clair qu'il en a parfaitement compris le mécanisme.

D'ailleurs, dans les Passions de l'âme, il a employé (Voir E. DU BOIS-REYMOND, in Biographie de J. MULLER, 53) l'expression de mouvements réfléchis.

« Si la chaleur du feu A, qui est proche de la main B, n'estoit que médiocre, il faudroit penser que la façon dont elle ouvriroit les tuyaux J, serait cause que les parties du cerveau qui sont vers N se presseroient, et que celles qui sont vers O s'élargiroient un peu plus que de coutume; et ainsi que les Esprits qui viennent du tuyau J, iraient d'N par O vers p. Mais supposant que ce feu brûle la main, il faut penser que son action ouvre tant ces tuyaux J, que ces

Esprits qui entrent dedans ont la force de passer plus loin en ligne droite que jusques à N, à scavoir jusques à O et à R où poussant devant eux les parties du cerveau qui se trouvent en leur chemin, ils les pressent en telle sorte, qu'ils sont repoussez et détournez par elles vers S, et ainsi des autres... pour la disposition des petits filets qui composent la substance du cerveau, elle est ou Acquise, ou Naturelle;... L'Acquise est dépendante de toutes les autres circonstances qui changent le cours des Esprits... Mais, afin que je vous dise en quoy consiste la Naturelle, sachez que Dieu a tellement disposé ces petits filets en les formant, que les passages qu'il a laissez parmi eux peuvent conduire les Esprits, qui sont meus par quelque action particulière, vers tous les nerfs où ils doivent aller (Fig. 106). »>

La physiologie de DESCARTES est toute mécaniste; et c'est aussi une physiologie toute mécaniste qu'est la physiologie contemporaine.

A cette mécanique DESCARTES superpose l'âme raisonnable, dont les animaux sont dépourvus, et qui est particulière à l'homme. Mais cette complication d'une âme distincte du cerveau n'est pas nécessaire, et, si nous éliminons de la théorie cartésienne cette âme surajoutée, les principes de la physiologie nerveuse contemporaine ne sont pas différents des principes de la physiologie de DESCARTES. Je ne puis donc souscrire à l'opinion de GEORGES POUCHET (Rev. scientif., 15 mai 1875) qui 'admet l'impuissance de ce grand esprit pour la biologie. Il est très probable que DESCARTES n'a pas fait d'expériences physiologiques, autres que sur l'optique, mais il a admirablement conçu les phénomènes vitaux, et la nature essentiellement mécanique, c'est-à-dire physico-chimique, des lois biologiques. LAVOISIER, J. MULLER et CLAUDE BERNARD ne feront que développer ce grand principe.

Voici comment, en effet, il termine son Traité de l'homme.

« Toutes les fonctions que j'ay attribuées à cette Machine, comme la digestion des viandes, le battement du cœur et des artères, la nourriture et la croissance des membres, la respiration, la veille et le sommeil; la réception de la lumière, des sons, des odeurs, des gousts, de la chaleur, et de telles autres qualitez, dans les organes des sens extérieurs; l'impression de leurs idées dans l'organe du sens commun et de l'imagination; la réten tion ou l'emprainte de ces idées dans la mémoire; les mouvements intérieurs des Appétits et des Passions; Et enfin les mouvements extérieurs de tous les Membres, qui suivent si à propos, tant des actions des objets qui se présentent aux sens, que des passions et des impressions qui se rencontrent dans la Mémoire, qu'ils imitent le plus parfaitement qu'il est possible ceux d'un vray homme... toutes ces fonctions saivent toutes naturellement en cette Machine, de la seule disposition de ces organes; ne plus ne moins que font les mouvements d'une horloge, ou autre automate, de celle de ses contrepoids et de ses roues; en sorte qu'il ne faut point à leur occasion concevoir en elle aucune autre Ame végétative, ny sensitive, ny aucun autre principe de mouvement et de vie, que son sang et ses Esprits agitez par la chaleur du feu qui tombe continuellement dans son cœur, et qui n'est point d'autre Nature que tous les feux qui sont dans les corps inanimez. »

Ce sont là des phrases vraiment prophétiques, et qu'il est bon de relire et de méditer pour montrer à quel point la physiologie cartésienne est exactement la physiologie moderne.

Bibliographie.

Il existe plusieurs éditions complètes des œuvres de DESCARTES : Opera omnia Cartesii (Amsterdam, 1690-1701. 9 vol. in-4). Édit. française, Strasbourg, 1824-1826, publiée par V. Cousin, 11 vol. in-8. — Quant aux éditions spéciales du Discours de la Méthode, des Passions de l'âme, et aux œuvres choisies, elles sont très nombreuses.

DEXTRINE.

Historique.

Synonymies.

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CH R.

C'est VAUQUELIN, en 1811, qui a le premier préparé, en faisant agir sur l'amidon la chaleur sèche ou humide et en présence d'acides dilués, un corps gommeux, soluble dans l'eau, corps auquel plus tard BIOT et PERSOz donnèrent le nom de dextrine, à cause de sa propriété de dévier à droite le plan de la lumière polorisée.

En 1833, PAYEN et PERSOZ obtinrent la dextrine sous l'influence de l'action de la diastase sur l'amidon; ils reconnurent que le produit obtenu était un mélange de plusieurs substances, et l'appelèrent dextrine brute. BÉCHAMP en sépara une substance qui se colore en bleu par l'iode et qu'il nomma amidon soluble, et une autre substance qui était pour lui la dextrine proprement dite, et qui se colore en rouge par l'iode. MUSCULUS en retira encore une autre substance qui ne se colore pas du tout par l'iode et qu'il nomma dextrine, tandis que BRÜCKE appelle achroodextrine cette dernière substance, et baptise du nom d'érythrodextrine la substance qui se colore par l'iode en rouge, substance que MusCULUS appelle amidon soluble et NÄGELI, amylodextrine.

BÜLOW appelle amylodextrine ce qu'A. MEYER appelle amylose, premier stade de la transformation de l'amidon, stade auquel la coloration bleue par l'iode se montre encore, mais où apparait déjà, d'après BüLow, la propriété dextrogyre.

A. MEYER s'élève avec vivacité contre l'existence de l'érythrodextrine; d'après lui ce n'est que de l'achroodextrine, à laquelle est venu s'ajouter un peu d'amylodextrine; il reconnaît les trois corps suivants : l'amylose, qui se colore par l'iode en bleu, l'amylo

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