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302.-6. "Que c'est lui-même" c'est-à-dire le Rhin dans le sens mythologique, le dieu du fleuve. C'est ainsi que Boileau le représente, (Epitre IV).

"Le Rhin tranquille, et fler du progrès de ses eaux...."

9. "Arminius" (Hermann), célèbre chef des Germains, vainqueur
des légions romaines commandées par Varus, en l'an 9 après
Jésus-Christ.

303.-18. "Air de beau" appearance betokening love of the beautiful.
21. La harpe éolienne est un instrument en forme de harpe, mais
disposé de manière que les cordes vibrent au souffle du vent.
304.-13. "L'adresse d'une lettre" the direction of a letter.

QUESTIONS.

1. Donnez les détails des premières années de Mme de Staël, où elle est née, ses premiers efforts, etc.?--2. Comment encourut-elle la colère de Napoléon?-3. Quels sont ses ouvrages les plus connus? son meilleur ouvrage?-4. Quelle fut l'occasion de l'Allemagne?—5. Quel effet produisit sa publication?—6. Quelle est la valeur de cet ouvrage? —7. Par quoi Mme de Staël est-elle encore célèbre?—8. Où mourutelle?—9. Quel aspect présente d'abord l'Allemagne?-10. Qu'est-ce qui produit ainsi une impression de lenteur pénible? - 11. Qu'ont fait les habitants pour embellir la terre?-12. Que dit-on du Rhin? 13. Quels souvenirs sont conservés partout des temps de la chevalerie?-14. Quel est l'aspect des villes et qu'offrent-elles de particulier?-15. Quelle comparaison avec les jardins de l'Angleterre? et qu'est-ce qui distingue les jardins princiers allemands?—16. Quels poètes allemands sont cités?-17. Quelle appréciation Mme de Staël donne-t-elle de Goethe?

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CHAPITRE VII.

BÉRANGER (1780-1857). CHANSONS.

NAPOLÉON (1769-1821). PROCLAMATIONS, MÉMOIRES.

On parle habituellement des "trois" grands poètes du dixneuvième siècle, Victor Hugo, Lamartine et de Musset. L'habitude de les nommer ensemble fait négliger un autre poète, plus humble dans sa sphère, il est vrai, — il n'a écrit que des chansons,— mais qui a exercé une influence puissante, et dont bien des productions ont gardé une réputation méritée. Dans quelques-unes des chansons patriotiques de Béranger et aussi dans ses chansons-ballades, nous trouvons la vraie note lyrique et une expression charmante dans sa vérité et sa simplicité: un trait suffit pour indiquer tout un tableau pris sur le vif et complet dans ses petites proportions.

Béranger, né à Paris, suppléa aux lacunes d'une éducation commune par la lecture assidue des bons auteurs, principalement Molière et La Fontaine. Il avait bien d'abord quelque ambition de briller comme poète dans l'épopée, mais bientôt il trouva sa vraie voie dans la chanson. Ses premiers essais le rendirent fort populaire. Il publia successivement divers recueils de chansons. Plusieurs pièces étaient une satire si mordante du gouvernement royaliste qu'il fut condamné deux fois par les tribunaux pour crime politique, ce qui ne fit qu'augmenter sa renommée.

Béranger mena jusqu'à sa mort une vie simple et retirée. Son enterrement cependant fut l'occasion d'une immense manifestation populaire dont on se souvient encore.

Toutes ses œuvres ne sont pas à lire: plusieurs, un trop grand nombre même, renferment des traits grivois ou raillent la religion. On a publié un volume choisi que l'on peut recommander à tout le monde.

ADIEUX DE MARIE STUART.

Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter, c'est mourir!

Toi que j'adoptai pour patrie,
Et d'où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir.
Le vent souffle, on quitte la plage;
Et, peu touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n'a point soulevé les flots.

Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime
Je ceignis les lis éclatants,

Il applaudit au rang suprême

Moins qu'aux charmes de mon printemps.
En vain la grandeur souveraine
M'attend chez le sombre Écossais;

Je n'ai désiré d'être reine

Que pour régner sur des Français.

L'amour, la gloire, le génie

Ont trop enivré mes beaux jours;
Dans l'inculte Calédonie

De mon sort va changer le cours.
Hélas! un présage terrible
Doit livrer mon cœur à l'effroi :

J'ai cru voir, dans un songe horrible,
Un échafaud dressé pour moi.

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France, du milieu des alarmes

La noble fille des Stuarts,

Comme en ce jour qui voit ses larmes,
Vers toi tournera ses regards.
Mais, Dieu ! le vaisseau trop rapide
Déjà vogue sous d'autres cieux;
Et la nuit, dans son voile humide,
Dérobe tes bords à mes yeux!

Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance.
Adieu ! te quitter, c'est mourir!

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LES HIRONDELLES.

Captif au rivage du More,
Un guerrier, courbé sous les fers,
Disait: Je vous revois encore,
Oiseaux ennemis des hivers ;
Hirondelles, que l'espérance
Suit jusqu'en ces brûlants climats,
Sans doute vous quittez la France:
De mon pays ne me parlez-vous pas ?

Depuis trois ans je vous conjure
De m'apporter un souvenir
Du vallon où ma vie obscure
Se berçait d'un doux avenir.

Au détour d'une eau qui chemine
A flots purs, sous de frais lilas,

Vous avez vu notre chaumine :
De ce vallon ne me parlez-vous pas ?

L'une de vous peut-être est née
Au toit où j'ai reçu le jour ;
Là, d'une mère infortunée
Vous avez dû plaindre l'amour.
Mourante, elle croit à toute heure
Entendre le bruit de mes pas;
Elle écoute, et puis elle pleure:

De son amour ne me parlez-vous pas ?

Ma sœur est-elle mariée ?
Avez-vous vu de nos garçons
La foule aux noces conviée
La célébrer dans leurs chansons?
Et ces compagnons du jeune âge
Qui m'ont suivi dans les combats,

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Hirondelles de ma patrie,

De ses malheurs ne me parlez-vous pas?

LES SOUVENIRS DU PEUPLE.

On parlera de sa gloire

Sous le chaume bien longtemps.

L'humble toit, dans cinquante ans,
Ne connaîtra pas d'autre histoire.
Là viendront les villageois

Dire alors à quelque vieille :

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