Choix litteraire ... t. 1-24, Volume 2Chez C. Philibert, 1755 |
Common terms and phrases
Académies affez aifément aimer ainfi amour auffi avoient avoit ayent befoins c'eft c'eſt c'étoit caufe chofes Ciceron cœur conferver confidérablement défirs déja Démosthène Dieu difcours diftingue écou efprit enfans eſpèce eſt étoient étoit Fable fagacité fage fageffe faifoit falut fans ceffe fçai fciences feconde fecrets felon fens fentence fentimens fentiment feroit fervir fes plaifirs feul fiécle fimple fion fociété foient foit fommes foulagement fource fous fouvent fouverain fuis fuite fuivant fujets gloire graces Gracques heureuſe hommes jour jufte l'amour de nous-mêmes l'amour propre l'efprit l'expreffion laiffe loix lorfque lumiére maniére mifére miniftre mœurs n'eft n'eſt nation nature néceffaire obferver paffé paffion paroit patrie penfer penſées perfection perfonne Phédre philofophe plaifir plufieurs Poëte poffible préfent prefque premiére proximité puiffance pure amitié qu'un raifon reconnoiffance refte renfer Seged ſon talens tems tion toûjours toyens trifte vertu volupté
Popular passages
Page 57 - Ils répondent que la passion nous fait confondre dans ce sacrifice notre vie et celle de l'objet aimé; que nous croyons n'abandonner qu'une partie de nous-mêmes pour conserver l'autre : au moins ils ne peuvent nier que celle que nous conservons nous paraît plus considérable que celle que nous abandonnons. Or, dès que nous nous regardons comme la moindre partie dans le tout, c'est une préférence manifeste de lobjet aimé.
Page 65 - L'intérêt peut tout fur les ames \ on fe cherche dans l'objet de tous fes attachemens; & comme il ya diverfes fortes d'intérêts, on peut diftinguer auffi diverfes fortes d'affêaions que l'intérêt fait naître entre les hommes. Un intérêt de volupté...
Page 68 - Mais fi après avoir parlé des fympathies corporelles nous entrions dans le détail des fympathies fpiritueHes , nous connoîtrions qu'aimer les gens par fympathie n'eft proprement que chérir la reflemblance qu'ils ont avec nous ; c'eft avoir le plaifir de nous aimer en leurs perfonnes. C'eft un charme pour notre cœur de pouvoir dire du bien de nous , fans blefler'Ia modeftie.
Page 77 - Il faut rompre le commerce dangereux que nous avons avec lui par notre corps, fi nous voulons augmenter l'union que nous avons avec Dieu par la raifon.
Page 79 - Sur ce principe, l'utilité de la gloire confifteroir en ce que l'eftime que les autres font de nous-, confirme la bonne opinion que nous en avons nous-mêmes. Mais ce qui nous montre que ce n'eft point là la principale ni même l'unique fource de l'amour de l'ef, time, c'eft qu'il arrive prefque toujours que les hommes font plus d'état du mérite apparent qui...
Page 76 - Dieu \ & quoique par la fprce de fon amour propre éclairé, il s'abftienne de voler & de s'enyvrer, il n'eft point jufte. 5°. De tout ceci il eft manifefte premiérement, qu'il faut éclairer fon amour propre, afin qu'il nous excite à la vertu: en fecond lieu, qu'il ne faut jamais fuivre uniquement' le mouvement de l'amour propre : en troifiéme lieu, qu'en fuivant l'ordre inviolablement, on travaille folidement à contenter fon amour propre : en un mot, que Dieu feul étant la caufe de nos plaifirs,...
Page 72 - ... à ce dernier mouvement, qui eft le plus noble de tous, eft pris de l'amour de nousmêmes , il s'enfuit que la pure amitié dont Dieu même eft l'objet, ne naît point indépendamment de ce dernier amour. «, D'ailleurs , l'expérience nous apprend qu'entre les attributs de Dieu, nous aimons particuliérement ceux qui ont le plus de convenance avec nous : nous aimons plus fa clémence que fa juftice, fa bénéficence...
Page 14 - Brutus l'employa pour chafler les tyrans , Valerius Publicola pour rendre le fénat plus populaire, Menenius Agrippa pour ramener le peuple du mont facré dans le fein de la république , Véturie , ( car les femmes à Rome comme à Sparte étoient citoyennes ) Véturie pour défarmer Coriolan fon fils; Manlius, Camille, Scipion, Pompée pour vaincre les ennemis du nom Romain ; les deux Gatons pour conferver les loix & les anciennes moeurs ; Ciceron pour effrayer Antoine & foudroyer Catilina.
Page 149 - J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison. Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes.
Page 73 - C'eft que cette admiration naît uniquement de la perfection connue. Si donc vous concevez que la pure amitié a la même fource, il s'enfuit que la pure amitié naîtra dans notre ame comme l'admiration.