La société française pendant le consulat: La Renaissance de la France

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Perrin et cie, 1903 - France - 447 pages
 

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Popular passages

Page 337 - C'est tout simple, mais quelle est celle que vous estimeriez le plus? - Celle qui sait le mieux s'occuper de son ménage. Je le conçois encore. Mais enfin quelle serait pour vous la première des femmes? - Celle qui fait le plus d'enfants, Madame».
Page 106 - Moi, il faut que j'aille avec un cortège; cela m'ennuie, mais il faut parler aux yeux; cela fait bien pour le peuple. Le directoire était trop simple, aussi il ne jouissait d'aucune considération. A l'armée, la simplicité est à sa place ; dans une grande ville, dans un palais, il faut que le chef d'un gouvernement attire à lui les regards par tous les moyens possibles, mais il faut aller doucement.
Page 295 - Tout ce qui peut contribuer au bien de la Patrie est essentiellement lié à mon bonheur. J'accepte le titre que vous croyez utile à la gloire de la nation. « Je soumets à la sanction du peuple la loi de l'hérédité. » J'espère que la France ne se repentira jamais des honneurs dont elle environnera ma famille. Dans tous les cas, mon esprit ne sera plus...
Page 186 - Ma fierté naturelle est assez satisfaite de quelques non bien fermes que j'ai prononcés dans ma vie. Mais j'entends qu'on se plaint, qu'on gémit, qu'on m'accuse. On me voudrait autre que je ne suis. Qu'on s'en prenne au potier qui a façonné ainsi mon argile. » Soyez assuré, mon ami, que je n'ai nul souci de l'avenir.
Page 294 - Non, je ne puis consentir à regarder ce bien si universellement préféré à tous les autres, sans lequel tous les autres ne sont rien, comme une simple illusion. Mon cœur me dit que la liberté est possible ; que le régime en est facile et plus stable qu'aucun gouvernement arbitraire, qu'aucune oligarchie. Cependant, je le répète, toujours prêt à sacrifier mes plus chère? affections aux intérêts de la commune patrie, je me contenterai d'avoir fait entendre, encore cette fois, l'accent...
Page 185 - Je suis catholique, poète, républicain et solitaire : voilà les éléments qui me composent et qui ne peuvent s'arranger avec les hommes en société et avec les places. Je vous donne ma parole d'honneur, mon cher ami, que j'aimerais mieux mourir tout doucement à Versailles, dans le lit de ma mère, pour être déposé ensuite auprès d'elle, que d'accepter la place de sénateur. Je n'aurai qu'une physionomie, celle d'un bonhomme...
Page 237 - La vie d'un citoyen est à sa patrie. Le peuple français veut que la mienne tout entière lui soit consacrée... J'obéis à sa volonté... «En me donnant un nouveau gage, un gage permanent de sa confiance , il m'impose le devoir d'étayer le système de ses lois sur des institutions prévoyantes.
Page 74 - Qu'avez-vous fait de cette France que je vous ai laissée si « brillante? Je vous ai laissé la paix, j'ai retrouvé la guerre; « je vous ai laissé des victoires , j'ai retrouvé des revers; je vous « ai laissé les millions de l'Italie, et j'ai trouvé partout des lois « spoliatrices et de la misère.
Page 128 - Voyez l'armée! les victoires que nous venons de remporter, nos triomphes ont déjà rendu le soldat français à son véritable caractère. Je suis tout pour lui.
Page 128 - Avec 5 nos mœurs, nos vices! où en est la possibilité ? C'est une chimère dont les Français sont engoués, mais qui passera avec tant d'autres. Il leur faut de la gloire, les satisfactions de la vanité; mais la liberté, ils n'y entendent rien.

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