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diocèses de Savoie, par Besson; Nancy (Anneci), 1759, in-4°. On y trouve le testament du cardinal, son codicile, et son oraison funèbre, prononcée à Rome en 1426, par François Blanchi de Vellate. On peut voir aussi l'acte de fondation du collége St.-Nicolas, inséré dans les Rapports et Arrêtés de la commission des hospices civils d'Anneci, an 7 (1799), in-4°. Cette pièce est curieuse par le détail que le cardinal y donne de ses créances. Dans le nombre des banquiers chez lesquels il avait placé des capitaux, il nomme trois maisons différentes établies à Florence, sous la raison de Médicis et compagnie « Item per Joannem de Medicis, et Hilarionem de Bardis, et alios socios eorum; item per Aneraldum de Medicis, etc. »

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C. M. P.

BROHON (JEAN), médecin à Coutances, au 16o. siècle, a laissé : 1. De stirpibus vel plantis ordine alphabetico digestis epitome, Cacn, 1541, in-8°. ce n'est autre chose qu'une réimpression de l'Epitome in Ruellium, publié, en 1539, par Léger-Duchêne; II. Description d'une merveilleuse et prodigieuse comète, etc., plus un Traité présagique des comètes, Paris, 1568, in-8°.; III. Almanach ou Journal astrologique, avec les jugements prognostiques pour l'an 1572, Rouen, 1571.. BROHON (Jacqueline-Aimée), morte à Paris, le 18 octobre 1778, composa deux romans: I. les Amans philosophes, on le Triomphe de la raison, 1745, in-12; II. les Tablettes enchantées. Dégoûtée tout à coup des applaudissements que lui avaient valus ces ouvrages, elle se retira dans la solitude, et s'y livra, pendant quatorze ans, à la prière et à la contemplation. On a publié en 1791 des Instructions édifiantes sur le jeúne de

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Jésus-Christ au désert, in-12, et, en 1799, un extrait de ses ouvrages, sous le titre de Manuel des victimes de Jésus, ou Extrait des instructions que le Seigneur a données à sa première victime, in-8°. A. B-T.

BROKES (HENRI), jurisconsulte, né à Lubeck en 1706, fit ses études à Wittenberg, à Halle, à Leipzig, occupa, en 1740, une chaire de droit à Wittenberg, et fut nomme,en 1768, bourgmestre dans sa patrie, où il mourut, le 21 mai 1773. On a de lui un grand nombre de traités; les principaux sont : I. Historia juris Romani succincta, Wittenberg, 1732, in-8°.,et 1742, in-8.; II. Collegium juristheticum, prima juris civilis fundamentà juxta seriem Pandectarum exhibens, ibid., 1733, in-8°.; III. De Cicerone juris civilis teste ac interprete, dissertationes tres, 1758-3941; IV. Selectæ observationes forenses, Jena, de 1748 à 1751, et Lubeck, 1765, in-4°. et in-fol., etc. G-T.

BROKES. Voy. BROCKES.

BROKESBY (FRANÇOIS), ecclésiastique anglais, non conformiste, né à Stoke, dans le comté de Leicester, mort vers l'année 1718, fut associé du college de la Trinité à Oxford, et recteur de Rowley, dans le comté d'York. On a de lui une Vie de J.-C.; une Histoire du gouvernement de la primitive Eglise, pendant les trois premiers siècles et le commencement du 4. 1712, in-8°. en latin, bon ouvrage, mais pen connu hors de l'Angleterre; et la Vie de Henri Dodwell, Londres, 1715, 2 vol. in-8". en anglais. On lui attribue un traité intitulé: De l'Education, par rapport aux écoles de grammaire et aux universites, 1710, in-8°., et il a eu part à la compilation publiée par M. Nelson, sous le titre de Fétes et Fastes de l'Eglise d'Angleterre. X-s.

BROME (RICHARD), auteur comique anglais, qui vivait sous le règne de Charles Ier., avait été, dans sa jeunesse, domestique de Ben-Johnson. Ses pièces, au nombre de quinze, se font remarquer par la régularité du plan et la peinture des caractères. Elles obtinrent un grand succès dans leur nouveauté, et plusieurs, à l'aide de quelques changements, ont reparu depuis, avec honneur, sur la scène anglaise, particulièrement sa comédies intitulée: la Troupe joviale. Brome mourut en 1652. Dix de ses comédies ont été publiées ensemble par Alexandre Brome, en 2 vol. in-8°., 165359.-BROME (Alexandre), poète anglais, et procureur près la cour du lord maire de Londres, sous le règne de Charles II, né en 1620, mort en 1666, se fii remarquer parmi les plus chauds partisans de la cause royale. Il est auteur d'une grande partie des odes, sonnets, chansons, épigrammes, etc., qui furent publiés contre les républicains, pendant la rebellion, et sous le protectorat de Cromwell. Après la restauration, ces différentes pièces de Brome furent imprimées ensemble avec ses épîtres et autres poésies, 1661, 1 vol. in 8°. Il a aussi publié une traduction d'Horace, faite en commun avec d'autres auteurs, et qui est assez estimée; et une comédie intitulée les Amans rusés.- BROME (Jacques), a publié quelques relations de voyages; la plus connue est intitulée: Travels in England, to Scotland and Wales, Londres, 1700; ibid, 1707, in-8°.; la 1. édition avait paru sous le nom de Roger. On estime aussi son voyage en Espagne et en Italie, Travels trough Portugal, Spain, and Italy, Londres, 1712, in-8°.

X-s. BROMEL (OLAUS), médecin et botaniste suédois, né en 1639, dans la province de Néricie, mort en

Go

1705, a publié un petit ouvrage sur les plantes des environs de Gothembourg, sous le titre de Chloris Gothica, thembourg, 1694, in-8°. Ce pays, situé sous le 57. degré de latitude, ne possède qu'un petit nombre de plantes, parmi lesquelles il y en a très peu de remarquables, et dont aucune ne lui est particulière. Cet ouvrage n'a d'autre mérite que d'être le premier qui ait fait connaître authentiquement les plantes de Suède. A la suite de sa Chloris, ou Flore, il a donné le catalogue des livres de botanique de sa bibliothèque, et l'on voit, par le nombre de ces livres, qu'il étudiait cette science avec beaucoup de zèle, et sous tous ses rapports. On a encore de lui: I. un traité sur le Houblon, qui est estimé, Lupulogia, etc., Gothembourg, 1687; Stockholm, 1740; II. De pleuritide, disputatio medica, Upsal, 1667, in-4".; III. De lumbricis terrestribus, illorumque in medicina proprietatibus, atque recto usu, la Haye, 1673, in-4°.; IV. Catalogus generalis, seu Prodromus indicis specialioris rerum curiosarum, tam artificialium quam. naturalium, quæ inveniuntur in Pinacotheca Olai Bromellii, Gothembourg, 1698, in-4". C'est la description d'un cabinet qu'il s'était formé et son dernier ouvrage. Plumier lui a dédié un genre de plantes, sous le nom de Bromelia; il ne renfermait que quelques plantes d'Amérique; mais il est devenu plus nombreux et plus intéressant, depuis que Linné y a réuni l'ananas, dont l'espèce le plus généralement cultivée en Europe pour son fruit, qui fait les délices de nos tables, est nommée bromelia ananas. Olaus Bromel avait accompagné, en qualité de médecin, plusieurs ambassades suédoises en Angleterre, en Hollande et en Allemagne. BRO

MEL (Magnus von), fils d'Olaüs, né à Stockholm en 1679, mort en 1731, fut premier médecin du roi de Suède, et président du college de médecine de Stockholm. Il avait fait ses études à Leyde et à Oxford, et il fut reçu docteur à Reims. Il a publié un ouvrage intitulé: Lithographia Suecane specimen, etc., qui a paru successivement dans les Acta litterar. Suec., depuis 1725, jusqu'en 1730. L'auteur y décrit, non seulement les marbres et les autres pierres proprement dites, mais aussi toutes les concrétions pierreuses, même celles qui se forment dans la vessie de l'homme, et dans celle des animaux. Il a composé quelques écrits peu importants sur la médecine; il a beaucoup contribué à répandre en Suède l'étude des sciences physiques. Dans les Acta litteraria Suecia de 1750, il a aussi donné Historia numismatica senatorum et magnatum Sueciæ.

D-P-s.

BROMPTON (JEAN), bénédictin anglais, abbé de Jorevall, ou Jerevall, dans le comté d'York, n'est connu que pour avoir donné son noin à une Chronique, qui n'est pas de lui, mais qui, sans lui, aurait sans doute été perdue. Cette Chronique comprend un espace de six cent dix ans, depuis l'an 588 que S. Augustin arriva en Angleterre, jusqu'en 1198, époque de la mort de Richard Ier. Elle fut imprimée, avec neuf autres ouvrages historiques, par les soins de Roger Twisden, Londres, 1652, in-fol. On présume que l'auteur vivait sous le règne d'Édouard III. Il a copié Hoveden en beaucoup d'endroits de son ouvrage.

X-s.

BRONCHORST (JEAN), connu aussi sous le nom de Noviomagus, qu'il a mis à quelques-uns de ses ouvrages, parce qu'il était de Nimègue, naquit en 1494. Après son cours de

philosophie, il fut créé maître ès-arts à Rostock vers 1512. Il eut une chaire de mathématiques dans cette université, puis fut professeur de philosophie à Cologne. Il retourna, vers 1550, dans les Pays-Bas, et fut fait recteur de l'école de Deventer. Les troubles que la réforme excita dans cette ville l'en firent sortir. Il vint mourir à Cologne en 1570. On a de lui : I. De astrolabii compositione, Cologne, 1533, in-12; II. Apologia pro identitate auctoris librorum de cœlesti hierarchiá cum Dionysio Areopagita, de quo Paulus in Actis Apost. cap. xvii; III. S. Dionysii Areopagite martyrium latinè versum, traduction faite sur le manuscrit grec d'une pièce apocryphe. Ces deux opuscules sont imprimés à la suite des commentaires de Denys le Chartreux sur le prétendu S. Denys l'Areopagite, Cologne, 1556. IV. Scholia in dialecticam Georgi Trapezuntii, adjecto Gilberti Porre tani libello de principiis, interprete Hermolao Barbaro, et suis ad eum scholiis, Cologne, 1536, in-8°.; Paris, 1537; Lyon, 1537, in-8".; V. Beda presbyteri opuscula complura de temporum ratione diligenter castigata, Cologne, 1557, in-fol. C'est un recueil de plusieurs œuvres de Bède le Vénérable sur la physique, sur le calendrier, et sur la chronologie, continué jusqu'en 1531, avec des notes de Bronchorst. VI. De humeris libri duo, 1539, in-12; 1544, in-12; VII. Ptolemæi libri octo de geographia, è græco denuò traducti, Cologne, 1540, in-12. Cette édition, inconnue à Fabricius, est la plus commode de toutes, à cause de son format; elle a servi de guide à Mercator pour dresser ses cartes, parce qu'il a reconnu que l'éditeur avait réellement traduit et corrigé son auteur d'après des manuscrits grecs. VIII. Etymologia

grammaticæ latine, plusieurs fois imprimée. Paquot cite une édition donnée à Deventer, 1559, in-12. IX. Une édition avec préface de l'Introductio ad sapientiam Joannis Ludovici Vivis, Deventer, 1558, in-12. Il paraît qu'il avait composé des commentaires (inédits) sur divers livres d'Aristote. Foppens lui attribue Urbis Pictaviensis tumultus, 1562, in-8".; mais ce petit poëme, relatifaux guerres des Huguenots, a pour auteur Florent Brouchorst, jésuite, né à Leyde, vers 1520, mort le 14 juin 1610.- Everard BRONCHORST, né à Deventer, en 1554, était fils de Jean BRONCHORST fut professeur en droit à Erfurt et à Leyde, et mourut le 27 mai 1627. Outre plusieurs livres de droit, peu consultés aujourd'hui, on lui doit une traduction latine des Proverbia græcorum, recueillis par Jos. Just. Scaliger. A. B-T et W-R.

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BRONCKHORST. Nom de trois peintres hollandais, dont le plus ancien, BRONCKHORST (Pierre), naquit à Delft, le 16 mai 1588. Il peignait des vues d'Églises extérieures ou intérieures, et ornait ses tableaux de traits histori

ques, propres à corriger la froideur du genre. Descamps assure que ses tableaux sont d'un beau fini, qu'il entendait l'architecture, et que ses petites figures étaient bien peintes et de bonne couleur. Il cite, comme ses principaux ouvrages, deux tableaux faits pour la ville de Delft; l'un, représentant le Temple où Salomon prononce son premier jugement; l'autre, le Temple d'où J.-C. chasse les marchands. Pierre Bronckhorst mourut le 22 juin 1661, à soixante-treize

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Poëlembourg lui firent prendre le parti de

peindre à l'huile; mais cet artiste étant passé en Angleterre, Jean van Bronckhorst ne dut plus rien qu'à luimême. Ses tableaux n'en furent pas moins recherchés. Parmi ses peintures sur verre, on estime surtout celles de la nouvelle église d'Amsterdam. L'année de sa mort est inconnue. BRONCKHORST (Jean), né à Leyde, ayant perdu son père à treize ans, débuta comme notre Claude Lorrain, mais sans atteindre à la célébrité de ce grand peintre. Sa mère le plaça chez un de ses parents, pâtissier à Harlem. En 1670, il exerçait ce métier, lorsqu'il se maria dans la ville de Hoorn. Ce fut alors qu'il se livra à son goût pour la peinture, en commençant par dessiner, puis par peindre à gouache des oiseaux de toute espèce d'après nature. Il disait, en plaisantant, que « s'il faisait de la pâtisserie pour vivre, il peignait pour son amusement. » On vante la légéreté de son travail, la vérité de son imitation, et l'harmonie qu'il savait mettre entre les objets peints sur le devant et les fonds de ses tableaux. A ces détails, Descamps ajoute que Jean Bronkhorst fit un grand volume, plein de dessins, parmi lesquels il y en a de coloriés. Le musée Napoléon ne possède aucun ouvrage de ces trois peintres. D-T.

BRONGNIART (AUGUSTE-LOUIS), apothicaire du roi Louis XVI, se fit connaître par des cours particuliers de physique et de chimie, à une époque où ces deux sciences comptaient à Paris peu de professeurs. La facilité avec laquelle il s'énonçait, la clarté de ses démonstrations, le firent nommer professeur au college de pharmacie, et, lorsque Rouelle le jeune mourut, il fut appelé à la chaire de professeur de chimie appliquée aux arts, et se trouva collegue de Fourcroy au lycée Répu

blicain et au jardin des Plantes. Pendant une partie de la révolution, il remplit les fonctions de pharmacien militaire, puis fut professeur au muséum d'histoire naturelle. Il est mort à Paris le 24 février 1804. Il a publié un Tableau analytique des combinaisons et des décompositions de différentes substances, ou Procédés de chimie pour servir à l'intelligence de cette science, Paris, 1778, gros in-8°. Il a travaillé, en 1792, avec Hassenfratz, au Journal des sciences, arts et métiers, et à d'autres feuilles périodiques.

C. G. BRONIOVIUS, ou BRONIOWSKI (MARTIN), fut deux fois ministre de Pologne en Tatarie, au commencement du 17. siècle. On a de lui, en polonais, la Relation de deux victoires remportées sur les Tartares par les Polonois en 1620 et 1624, et, en latin, Descriptio Tartariæ, à la suite de la Moscovia d'Ant. Possevin, Cologne, 1595, in- fol. Il a aussi donné une description de la Moldavie et de la Valachie. C-AU.

BROOKE (HENRI ), poète anglais, naquit en 1706, d'un ecclésiastique irlandais. Il fut élevé dans le college de Dublin, et destiné à la profession des lois. Nommé, très jeune, tuteur d'une très jeune cousine, il prit pour elle et lui inspira une passion qui se termina fort promptement par le mariage, puisque sa femme n'avait pas encore quatorze ans lorsqu'elle lui donna un premier enfant, qui, dans une heureuse union de près de cinquante ans, fut suivi de seize autres, en sorte que le bonheur conjugal, qui l'avait d'abord éloigné du monde et des affaires, le força bientôt de s'y rejeter pour trouver des moyens de subsistance. Il suivit quelque temps, malgré lui, la profession d'avocat consultant: son goût

dominant était pour la poésie et la littérature. Ce goût, fortifié par la société de Pope et de Swift, avec lesquels il s'était intimement lié pendant le séjour qu'il avait fait à Londres pour y étudier le droit, s'était déjà manifesté, dans un second voyage à Londres, par un poëme philosophique sur la beauté universelle. Dans un troisième voyage, Brooke sentit réchauffer sa veine; il composa et fit représenter à Dublin sa tragédie de Gustave-Vasa, pièce remarquable par les sentiments de liberté dont elle est remplic, et qui produisit un tel effet que le parlement crut en devoir défendre la représentation; ce qui augmenta tellement l'enthousiasme que, lorsqu'en 1739, la pièce fut publiée par souscription, elle rapporta à l'auteur beaucoup plus que n'aurait pu faire la représentation. Elle lui valut aussi la protection de Frédéric, prince de Galles, qui se déclarait alors l'appui des lettres et de la liberté; mais cette protection ne lui procurant que des promesses dont il n'était probablement pas en état d'attendre l'effet, il y renonça pour retourner à la campagne, le seul lieu où il pût vivre à la fois avec l'économie qui convenait à sa situation, et dans l'indolence qui convenait à son caractère. Il en fut de nouveau tiré par la protection de lord Chesterfield, qui lui donua une place dans l'administration. Il retourna ensuite à la campagne, et continua de s'y livrer à la littérature. I composa plusieurs tragédies, le Comte de Westmoreland, joué à Dublin en 1745; le Comte d'Essex, joué à Dublin en 1749, et à DruryLane en 1760; plusieurs pièces qui ne furent point reçues au théâtre; quelques petits poëmes, parmi lesquels on distingue The female seducers, fable insérée dans le recueil de

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