Oeuvres, Volume 6de l'imprimerie de Pougin, 1797 |
Other editions - View all
Common terms and phrases
ames avantages aveugles ayous besoins bien-être bonheur caprices chimères choses Cicéron citoyens cœur concitoyens connoissance connoître courage crime dangereux délire despotisme détromper Dieu dieux divinité doit doute éclairés encens ennemis erreurs esclaves esprit eux-mêmes fanatisme fausses félicité folies force futiles genre humain gloire gouvernement grandeur guides heureux hommes idées insensés intérêts inutiles jamais l'ame l'autorité l'erreur l'esprit humain l'expérience l'homme l'ignorance l'imposture l'opinion l'utilité lois lui-même lumières lupté malheureux maux méchans mensonge ment mépris mépriser mérite misère mœurs morale mortels motifs nables nations nature néces nécessaires nuisibles objets opinions par-tout passions patrie penser peuples philosophie politique pouvoir préjugés prêtres princes principes propre puissance qu'à race humaine raison rampans récompenses réels religieux religion rendre reux routes du bonheur s'il sacerdoce sage sagesse science SENEC sentimens sentir seroit société sophismes souvent souverains stupidité sujets superstition systêmes talens théologie tions tisme toyens trom TUSCULAN tyrans utiles vérité vertu vertueux vices vrai yeux
Popular passages
Page 31 - Notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde; il ne croit point être en pays ennemi; il veut jouir en sage économe des biens que la nature lui offre...
Page 26 - La raison est à l'égard du philosophe ce que la grâce est à l'égard du chrétien. La grâce détermine le chrétien à agir; la raison détermine le philosophe.
Page 25 - Il n'ya rien qui coûte moins à acquérir aujourd'hui que le nom de philosophe ; une vie obscure et retirée, quelques dehors de sagesse avec un peu de lecture, suffisent pour attirer ce nom à des personnes qui s'en honorent sans le mériter.
Page 36 - ... homme. Ne craignez pas que parce que personne n'a les yeux sur lui, il s'abandonne à une action contraire à la probité. Non. Cette action n'est point conforme à la disposition mécanique du sage; il est pétri, pour ainsi dire, avec le levain de l'ordre et de la règle; il est rempli des idées du bien de la société civile; il en connaît les principes bien mieux que les autres hommes.
Page 30 - L'esprit philosophique est donc un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes; mais ce n'est pas l'esprit seul que le philosophe cultive, il porte plus loin son attention et ses soins. L'homme n'est point un monstre qui ne doive vivre que dans les abîmes de la mer ou dans le fond d'une forêt: les seules nécessités de la vie lui rendent le commerce des autres nécessaire; et dans quelque état où il puisse se trouver, ses besoins et le bien-être l'engagent...
Page 37 - Cet amour de la société si essentiel au philosophe fait voir combien est véritable la remarque de l'empereur Antonin : « Que les peuples seront heureux quand les rois seront philosophes, ou quand les philosophes seront rois!
Page 26 - Le philosophe forme ses principes sur une infinité d'observations particulières. Le peuple adopte le principe sans penser aux observations qui l'ont produit : il croit que la maxime existe pour ainsi dire par elle-même; mais le philosophe prend la maxime dès sa source; il en examine l'origine; il en connaît la propre valeur, et n'en fait que l'usage qui lui convient.
Page 33 - ... l'encense, il l'honore par la probité, par une attention exacte à ses devoirs, et par un désir sincère de n'en être pas un membre inutile ou embarrassant. Les sentiments de probité entrent autant dans la constitution mécanique du philosophe, que les lumières de l'esprit. Plus vous trouverez de raison dans un homme, plus vous trouverez en lui de probité.
Page 83 - ... ainsi, pour l'ordinaire, les ouvrages utiles ne sont faits ni pour les grands, ni pour les hommes de la lie du peuple; les uns et les autres ne lisent guère; les grands d'ailleurs se croient intéressés à la durée des abus, et le bas peuple ne raisonne point. Ainsi tout écrivain doit avoir en vue la partie mitoyenne d'une nation...
Page 31 - L'homme n'est point un monstre qui ne doive vivre que dans les abîmes de la mer ou dans le fond d'une forêt: les seules nécessités de la vie lui rendent le commerce des autres nécessaire; et dans quelque état où il puisse se trouver, ses besoins et le bien-être l'engagent à vivre en société. Ainsi, la raison exige de lui qu'il connaisse, qu'il étudie, et qu'il travaille à acquérir les qualités sociables.