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bas-ventre on la trouve également au Mexique et à la Guiane. M. Brisson rapporte à cette espèce l'avis auricoma Mexicana de Seba, qui est, à la vérité, un colibri, mais dont il ne dit que ce qui peut, convenir à tous les oiseaux de cette famille, et mieux même à plusieurs autres qu'à celui-ci; car il n'en parle qu'en général, en disant que la Nature, en les peignant des plus riches couleurs, voulut faire un chef-d'œuvre inimitable au plus brillant pinceau.

LE COLIBRI HUPPÉ.

Septième espèce.

C'EST EST encore dans le recueil de Seba que M. Brisson a trouvé ce colibri : ce n'est jamais qu'avec quelque défiance que nous établissons des espèces sur les notices souvent fautives de ce premier auteur; néanmoins celle-ci porte des caractères assez distincts pour que l'on puisse, ce semble, l'adopter.

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« Ce petit oiseau, dit Seba, dont le plumage est d'un beau rouge, a les

<< ailes bleues; deux plumes fort longues

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«

dépassent sa queue; et sa tête porte une << huppe très-longue encore à proportion << de sa grosseur, et qui retombe sur le « cou; son bec long et courbé renferme <«< une petite langue bifide, qui lui sert à << sucer les fleurs, »

M. Brisson, en mesurant la figure donnée par Seba, sur laquelle il faut peu compter, lui trouve près de cinq pouces six ligues jusqu'au bout de la queue.

LE COLIBRI

A QUEUE VIOLETTE *.

Huitième espèce.

LE violet clair et pur qui peint la queue de ce colibri, le distingue assez des autres. La couleur violette fondue, sous des reflets brillans d'un jaune doré, est celle des quatre plumes du milieu de sa queue; les six extérieures vues en dessous, avec la pointe blanche, offrent une tache violette qu'entoure un espace bleu noir d'acier bruni; tout le dessous du corps vu de face est richement doré, et de côté paroît verd; l'aile est, comme daus tous ces oiseaux, d'un brun tirant au violet; les côtés de la gorge sont blancs, au milieu est un trait longitudinal de

* Voyez les planches enluminées, no 671, fig. 2.

brun mêlé de verd; les flancs sont colorés de même; la poitrine et le ventre sont blancs. Cette espèce assez grande est une de celles qui portent le bec le plus long; il a seize lignes; et la longueur totale de l'oiseau est de cinq pouces.

LE COLIBRI

A CRAVATE VERTE *.

Neuvième espèce.

UN trait de verd d'émeraude très - vif tracé sur la gorge de ce colibri, tombe en s'élargissant sur le devant du cou: il a une tache noire sur la poitrine; les côtés de la gorge et du cou sont roux mêlé de blanc; le ventre est blanc pur; le dessus du corps et de la queue est d'un verd doré sombre; la queue porte en dessous les mêmes taches violettes, blanches et acier bruni, que le colibri à queue violette: ces deux espèces paroissent voisines; elles sont de même taille: mais dans celle-ci l'oiseau a le bec moins long. Nous avons vu dans le cabinet de M. Mau

* Voyez les planches enluminées, no 671, fig. 1.

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