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de près d'une ligne de large de chaque côté. La disposition naturelle de ces longs brius est de se croiser un peu au-delà de l'extrémité de la queue, et de s'écarter ensuite en divergeant. Ces brins tombent dans la mue; et dans ce temps, le mâle, auquel seul ils appartiennent, ressembleroit à la femelle, s'il n'en différoit par d'autres caractères. La femelle n'a pas la gorge topaze, mais seulement marquée d'une légère trace de rouge; de même, au lieu du beau pourpre et du roux de feu du plumage du mâle, presque tout celui de la femelle n'est que d'un verd doré. Ils ont tous deux les pieds blancs. Au reste, on peut remarquer dans ce qu'en dit M. Brisson, qui n'avoit pas vu ces oiseaux, combien sont défectueuses des descriptions faites sans l'objet ; il donne au mâle une gorge verte, parce que la planche d'Edwards la représente ainsi, n'ayant pu rendre l'or éclatant qui la colore.

LE GRENAT.

Seconde espèce.

Ce colibri a les joues jusque sous l'œil; les côtés et le bas du cou et la gorge jusqu'à la poitrine, d'un beau grenat brillant; le dessus de la tête et du dos, et le dessous du corps, sont d'un noir velouté; la queue et l'aile sont de cette même couleur, mais enrichies de verd doré. Cet oiseau a cinq pouces de longueur, et son bec dix ou douze lignes.

Oiseaux. X I.

LE BRIN BLANC *.

Troisième espèce.

De tous les colibris, celui-ci a le bec le plus long; ce bec a jusqu'à vingt lignes. Il est bien représenté dans la planche enluminée; mais le corps de l'oiseau y paroît un peu trop raccourci, à en juger du moins par l'individu que nous avons sous les yeux. La queue ne nous paroît pas assez exactement exprimée; car les plumes les plus près des deux longs brins sont aussi les plus longues : les latérales vont en décroissant jusqu'aux deux extérièures, qui sont les plus courtes; ce qui donne à la queue une coupe pyramidale. Ses pennes ont un reflet doré sur fond gris et noirâtre, avec un bord blanchâtre à la pointe, et les deux brins sont blancs

*Voyez les planches enluminées, no 600, fig. 3.

dans toute la longueur dont ils la dépassent; caractère d'après lequel nous avons dénommé cet oiseau. Il a tout le dessus du dos et de la tête de couleur d'or, sur un fond gris qui festonne le bord de chaque plume, et rend le dos comme ondé de gris sous or; l'aile est d'un brun violet, et le dessous du corps gris blanc.

LE ZITZIL,

O U

COLIBRI PIQUET É

Quatrième espèce.

ZITZIL est fait par contraction de hoitzitzil, qui est le nom mexicain de cet oiseau : c'est un assez grand colibri d'un verd doré, aux ailes noirâtres, marquées de points blancs aux épaules et sur le dos; la queue est brune et blanche à la pointe. C'est tout ce qu'on peut recueillir de la description en mauvais style du rédacteur de Hernandès *. Il ajoute tenir d'un

Hernandes donne ailleurs les noms de plusieurs oiseaux-mouches et colibris, dont il dit les espèces différentes en grandeur et en couleur, sans en caractériser aucune ces noms sont, quetzal hoitzitzillin, zochio hoitzitzillin, xiullus hoit

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