Page images
PDF
EPUB

Grad

QH

45

843

17996

v. 3

ptill

gift.

Frederick M. 1-13-2000

Gaige

au dernier degré de l'échelle de grandeur: \ maximè miranda in minimis. Son chefd'œuvre est le petit oiseau - mouche; elle l'a comblé de tous les dons qu'elle n'a fait que partager aux autres oiseaux : légéreté, rapidité, prestesse, grace et riche parure, tout appartient à ce petit favori. L'émeraude, le rubis, la topaze, brillent sur ses habits; il ne les souille jamais de la poussière de la terre, et, dans sa vie tout aérienne, on le voit à peine toucher le gazon par instans : il est toujours en l'air, volant de fleurs en fleurs; il a leur fraîcheur comme il a leur éclat ; il vit de leur nectar, et n'habite que les climats où sans cesse elles se renouvellent.

C'est dans les contrées les plus chaudes du nouveau monde que se trouvent toutes

remment ce même nom corrompu que Léry et Thevet rendent par gonambouch, et que les relations portugaises écrivent guanimibique); guachichil à la nouvelle Espagne, c'est-à-dire, sucefleurs, suivant Gemelli Carreri; en anglois, humming bird (oiseau bourdonnant); en latin moderne de nomenclature, mellisuga (Brisson), trochilus (Lino.).

Frederick M. Gaige

1--13-2000

3

rentes. A peine apperçoit-on leurs pieds, tant ils sont courts et menus : ils en font

[ocr errors]

peu d'usage; ils ne se posent que pour passer la nuit, et se laissent, pendant le jour, emporter dans les airs. Leur vol est continu, bourdonnant et rapide. Marcgrave compare le bruit de leurs ailes à celui d'un rouet, et l'exprime par les syllabes hour, hour, hour. Leur battement est si vif, que l'oiseau, s'arrêtant dans les airs, paroît non seulement immobile mais tout-à-fait sans action. On le voit s'arrêter ainsi quelques instans devant une fleur, et partir comme un trait pour aller à une autre. Il les visite toutes, plongeant sa petite langue dans leur sein les flattant de ses ailes, sans jamais s'y fixer, mais aussi sans les quitter jamais ; il ne presse ses inconstances que pour mieux suivre ses amours et multiplier ses jouissances innocentes car cet amant léger des fleurs vit à leurs dépens sans les flétrir; il ne fait que pomper leur miel, et c'est à cet usage que sa langue paroît uniquement destinée. Elle est composée de deux fibres creuses formant un petit

[ocr errors]
« PreviousContinue »