Le compère Mathieu ou les bigarrures de l'esprit humain, Volume 2

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Librairie Philosophique, 1829

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Page 174 - Heureux qui près de toi pour toi seule soupire, Qui jouit du plaisir de t'entendre parler, Qui te voit quelquefois doucement lui sourire ! Les Dieux dans son bonheur peuvent-ils l'égaler ? Je sens de veine en veine une subtile flamme Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois. Et dans les doux transports où s'égare mon âme Je ne saurais trouver de langue ni de voix. Un nuage confus se répand sur ma vue. Je n'entends...
Page 162 - L'enfer s'émeut au bruit de Neptune en furie ; Pluton sort de son trône , il pâlit , il s'écrie ; II a peur que ce Dieu , dans cet affreux séjour . D'un coup de son trident ne fasse entrer le jour. Et par le centre ouvert de la terre ébranlée , Ne...
Page 182 - Mais qui se présente comme dans un tableau cette grande image de nostre mère nature en son entière majesté ; qui lit en son visage une si générale et constante variété; qui se remarque là dedans, et non soy, mais tout un royaume, comme un traict d'une poincte très -délicate, celuy là seul estime les choses selon leur iuste grandeur.
Page 67 - Cette preuve va beaucoup plus loin ( hat weit mehr auf sich) que celle de la simple vie contingente,' qui peut se faire par un grand nombre d'arguments tirés de la justice, de la sagesse et de la bonté de Dieu. Mais la preuve qui est tirée de la nature et du concept de la chose même est toujours la seule possible ; elle est transcendentale. Beaucoup de preuves d'une chose peuvent n'être pas données a priori.
Page 174 - Je sens de veine en veine une subtile flamme Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois ; Et dans les doux transports où s'égare mon âme, Je ne saurais trouver de langue ni de voix. Un nuage confus se répand sur ma vue, Je n'entends plus; je tombe en de douces langueurs; Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue, Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.
Page 138 - L'intrépidité est une force extraordinaire de l'âme qui l'élève au-dessus des troubles, des désordres et des émotions que la vue des grands périls pourrait exciter en elle; et c'est par cette force que les héros se maintiennent en un état paisible et conservent l'usage libre de leur raison dans les accidents les plus surprenants et les plus terribles.
Page 218 - Que s'il advient d'avoir mal rencontré, s'estremescompté au choix et au marché et que l'on aye prins plus d'os que de chair , l'on demeure misérable toute sa vie. Quelle iniquité et injustice...
Page 153 - ... et très-utile, il en résulte quelques inconvénients, c'est qu'ils se sont rencontrés à la suite de l'ouvrage , sans qu'ils aient été dans le dessein primitif, et dans le but de la Providence.
Page 45 - ... de les articuler; la Syntaxe, l'art de les appliquer aux différentes vues de l'esprit, et la Construction, la connaissance de l'ordre qu'ils doivent avoir dans le discours, fondé sur l'usage et sur la réflexion. Mais il ya d'autres signes de la pensée que les sons articulés; savoir, le Geste et les Caractères. Les Caractères sont ou idéaux, ou hiéroglyphiques, ou héraldiques. Idéaux, tels que ceux des Indiens qui marquent chacun une idée, et qu'il faut par conséquent multiplier autant...
Page 154 - étui t manifesté ; II leur montra des écrits authentiques Qui contenaient sa volonté : II appuya , par des tons pathétiques , Un conte si bien inventé. Tout le monde fut enchanté De ces fadaises magnifiques : Ce mensonge subtil , passant pour vérité , De ce législateur fonda l'autorité , Et donna cours aux créances publiques Dont ce peuple fut infecté. Et qui a fait ces vers ? dis-je à mon homme. — C'est un auteur Français. — Cet auteur a terriblement...

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