Oeuvres de M. Rousseau de Genève, Volume 1Duchesne, 1764 - 421 pages |
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adverfaires affez affurément ainfi ames arts Athènes auffi auroit avoient avoit ayent barbares befoin bonheur c'eft c'eſt Carnéade caufe chofes citoyens conféquent conferver confidere connoiffances connoître corruption courage crimes Difcours efclaves efprits enfans eſt étoient étoit euffent eût fages fans ceffe fans doute fça fçais fçait fçavant fçavoir fciences fe font femble fens fentiment feroient feroit fervir feul fiecle fociété foibles foient foin foit foldats fource fous fouvent fpectacle fuis fujet fuppofe fyftême Gautier gloire Grèce hommes humain j'ai jamais jufqu'à jufte l'efprit l'Hiftoire l'ignorance l'oifiveté laiffe lettres loix lumieres luxe maniere mauvaiſes ment mifere mœurs n'eft n'eſt n'étoit nations néceffaire paffer paffions par-tout penfer perfonne peuples Philofophes ples plufieurs politeffe pourroit pouvoit préjugés premiere propofition puiffe queftion raifon rance refte Réfutation réponſe richeffes Rouffeau rufticité s'eft Sçavans ſciences Socrate Sparte talens tems tion toyens vérité vertu vertueux vices
Popular passages
Page 81 - Mais les sciences, bien loin d'autoriser de pareils excès, sont pleines de maximes qui les réprouvent; et le vrai savant qui ne perd jamais de vue le flambeau de la révélation, qui suit toujours le guide infaillible de l'autorité légitime, procède avec sûreté, marche avec confiance, avance à grands pas dans la carrière des sciences, se rend utile à la société, honore sa patrie, fournit sa course dans l'innocence, et la termine avec gloire.
Page 283 - Il ya cent à parier contre un que le premier qui porta. des sabots étoit un homme punissable , à moins qu'il n'eût mal aux pieds. Quant à nous , nous sommes trop obligés d'avoir des souliers , pour n'être pas dispensés d'avoir de la vertu.
Page 59 - Mais que conclure en ce cas de fon Difcours ? Ce que l'on conclut après la lecture d'un Roman ingénieux ; en vain un Auteur prête à des fables les couleurs de la vérité , on voit fort bien qu'il ne croit pas ce qu'il feint da vouloir perfuader.
Page 411 - Ma première règle , à moi qui ne me soucie nullement de ce qu'on pensera de mon style, est de me faire entendre. Toutes les fois qu'à l'aide de dix solécismes je pourrai m'exprimer plus fortement ou plus clairement, je ne balancerai jamais.
Page 50 - A les entendre , ne les prendroit - on pas pour. une troupe de charlatans criant , chacun de fon côté , fur une place publique ; venez à moi , c'eft moi feul qui ne trompe point?
Page 64 - Juge , pour démêler les artifices de la cupidité d'avec la fimplicité de l'innocence , & décider avec équité des biens & de la vie des hommes ? Tout Citoyen , de quelque profeffion , de quelque condition qu'il foit , a des devoirs à remplir ; & comment les remplir fans les connoître ? Sans la...
Page 126 - C'est avec douleur que je vais prononcer une grande et fatale vérité. Il n'ya qu'un pas du savoir à l'ignorance; et l'alternative de l'un à l'autre est fréquente chez les nations; mais on n'a jamais vu de peuple une fois corrompu revenir à la vertu.
Page 248 - Il faut des jus dans notre cuisine, voilà pourquoi tant de malades manquent de bouillon. Il faut des liqueurs sur nos tables, voilà pourquoi le paysan ne boit que de l'eau. Il faut de la poudre à nos perruques , voilà pourquoi tant de pauvres n'ont point de pain.
Page 72 - ... opinion. Il cite des témoins qui attribuent à la culture des Sciences & des Arts , la décadence des Royaumes & des Empires. Il impute aux Savants & aux Artiftes le luxe & la molleflè , fources ordinaires des plus étranges révolutions.
Page 51 - A considérer les désordres affreux que l'imprimerie a déjà causés en Europe, à juger de l'avenir, par le progrès que le mal fait d'un jour à l'autre, on peut prévoir aisément que les souverains ne tarderont pas à se donner autant de soins pour bannir cet art terrible de leurs États, qu'ils en ont pris pour l'y introduire.