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par une transposition élégante, le régime du second verbe est souvent attribué au premier; on dit nonseulement avoir à faire une chose, mais avoir une chose à faire.

J'ai cru avoir rempli ma destinée, dès que je n'ai plus eu à faire de grandes choses.

MONTESQUIEU, Dialogue de Sylla et d'Eucrate.

Ce prince était partout avec son fils, et venait ensuite rendre compte de tout au roi, comme un officier qui aurait cu sa fortune à faire.

VOLTAIRE, Siècle de Louis XIV, c. 9.

Il en est de même dans bien des cas, où avoir à est suivi d'autres verbes.

Avoir à, avec le verbe complément de À, est susceptible de nuances diverses. Il n'exprime pas seulement qu'on peut, qu'on doit faire une chose, comme dans ces exemples:

Ils veulent asservir vostre liberté, et vous avez à vous deffendre de leur servage.

ALAIN CHARTIER, le Quadriloge.

Ma tranquille fureur n'a plus qu'à se venger. RACINE, Bajazet, IV, 5. On s'en sert encore pour dire qu'on est en droit de faire une chose :

Qu'ai-je à me plaindre? où sont les pertes que j'ai faites? RACINE, Iphigénie, IV, 6.

Ou bien qu'on n'a rien de mieux à faire :

Sur ses aïeux sans doute il n'a qu'à se régler; Pour bien faire, Néron n'a qu'à se ressembler. RACINE, Britannicus, I, 2. Il y a, et les autres formes impersonnelles du verbe avoir, employées tant au sens affirmatif qu'au sens négatif, sont un antécédent très-ordinaire de À suivi d'un verbe.

Il n'y a qu'à étre heureux, tout réussit.

Mme DE SÉVIGNÉ, Lettres, 16 août 1675.

Ils ont mis leur repos, leur santé, leur honneur et leur conscience pour les avoir (les richesses) cela est trop cher, et il n'y a rien à gagner à un tel marché. LA BRUYÈRE, Caractères, c. 6.

Dans cette forme de langage, l'antécédent de À est souvent aussi le verbe être. De là des locutions de nature très-diverse, ayant la valeur tantôt du présent, tantôt du futur ;

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Je voudroie miex estre à nestre,
Que je féisse tel outrage.

Fabl, et cont, anc., MÉON, III, 298. Mais messieurs vos enfants sont encore à venir. DESTOUCHES, le Philosophe marié, I, 4. Un bel emploi de cette forme, qui fait de À, précédé du verbe être et suivi d'un verbe à l'infinitif, l'équivalent du participe futur des Latins, s'est trouvé de bonne heure dans cette expression des anciens sermonnaires: Ceux qui sont à ressusciter; euphémisme heureux, pour dire: Ceux qui

sont morts.

Dans bien des cas, être à, suivi d'un verbe à l'infinitif, exprime simplement une idée de convenance. Dire d'une chose qu'elle est à faire, qu'elle est à remarquer, etc., ce n'est pas toujours dire qu'elle n'a encore été ni faite ni remarquée, mais qu'il serait convenable qu'on la fit, qu'on la remarquåt. Il en est de même lorsqu'en parlant d'une personne, on dit qu'elle est à craindre, qu'elle est à blâmer, etc.

Etre à dire, se trouver à dire, offrent une ancienne et singulière locution, que Monet, dans son dictionnaire, traduit par abesse, desiderari, deesse.

Quanqu'il (de tout ce qu'il) demande et desire,
Riens nule ne l'en est à dire,
Ne riens ne li faut (manque).....

Partonopeus, v. 1689.

Toz les deniers je les vos doi;
Les iex me crevez, je l'otroi,
Se il en est à dire un seul.

Fabl. et cont anc., MÉON, III, 360.

Etre homme à, femme à, et autres locutions de ce genre, précédant un verbe à l'infinitif, se disent de personnes qui sont capables de faire ou d'endu

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Dans cette manière de parler, le verbe, régime de À, est toujours à l'actif; mais il exprime quelquefois, au lieu d'une action faite par les personnes dont il s'agit, une action exercée sur elles.

C'est un homme, entre nous, à mener par le nez. MOLIÈRE, le Tartuffe, IV, 5. Cela se remarque encore dans ces locutions analogues, indiquées plus haut, être à craindre, être à blåmer, etc.

Mais, tout ingrat qu'il est, croyez-vous aujourd'hui
Qu'Amurat ne soit pas plus à craindre lui?
que
RACINE, Bajazet, IV, 5.
Je ne suis pas à jeter dans la rue.

LA FONTAINE, Contes, I, 7. Quelquefois, dans cette forme de construction, être se trouve suivi d'un nom de nombre qui attribue à plusieurs l'action exprimée par le verbe régime de À. Car c'est ne régner pas qu'étre deux à régner. P. CORNEILLE, Pompée, I, 2. Et dit: Nous sommes quatre à partager la proie. LA FONTAINE, Fables, I, 6. Quelquefois aussi, après être, se trouvent des mots comme le premier, le dernier, exprimant le rang dans lequel plusieurs personnes concourent à une

même action.

Ceux de qui la conduite offre le plus à rire
Sont toujours sur autrui les premiers à médire.
MOLIÈRE, le Tartuffe, I, 1.

Être à s'est dit autrefois, dans le sens de consister à. Les Juifs, qui ont été appelés à dompter les nations et les rois, ont été esclaves du péché; et les chrétiens, dont la vocation a été à servir et à être sujets, sont les enfants libres. PASCAL, Pensées, part. II, xvII, 54.

Votre contentement n'est qu'à me maltraiter.
- Comme le vôtre n'est qu'à me persécuter.
P. CORNEILLE, la Suivante, III, 2.

L'esprit doit sur le corps prendre le pas devant;
Et notre plus grand soin, notre première instance
Doit étre à le nourrir du suc de la science.

MOLIÈRE, les Femmes savantes, II, 7.

De être à se sont formées les expressions conjonctives c'est-à-dire, c'est à savoir, et, par ellipse, les locutions adverbiales à savoir et savoir. (Voyez DIRE, SAVOIR.)

Le verbe qui précède à peut ici encore avoir un complément, avec lequel il forme une sorte d'antécédent complexe de la préposition.

J'ai une démangeaison naturelle à faire part des contes que je sais. MOLIÈRE, les Fourberies de Scapin, III, 3. Quand je considère quelle peine ont les personnes de mérite à en approcher (des grands)...

LA BRUYÈRE, Caractères, c. 9.
Toujours à vous louer il a paru de glace.

MOLIÈRE, les Femmes savantes, IV, 2.

Le ciel s'est fait sans doute une joie inhumaine À rassembler sur moi tous les traits de sa haine. RACINE, Iphigénie, II, 1. L'antécédent de À, suivi d'un verbe, est trèssouvent aussi un adjectif.

Et, lents à le venger, prompts à remplir sa place. RACINE, Mithridate, I, 3. Dans des locutions comme celles-ci, beau à voir, possible à dire, facile à connaître, etc., se trouve, comme il a été dit précédemment, l'équivalent du supin des Latins.

Pardonnez-moi ce mot, il est fácheux à dire.

P. CORNEILLE, Nicomède, IV, 3.
Ce langage à comprendre est assez difficile.
MOLIÈRE, le Tartuffe, IV, 5.

Toujours suivie d'un verbe, mais précédée d'un substantif, la préposition À exprime la destination, la propriété, l'opportunité d'une chose.

Ils ordonnèrent un grand parlement à estre en la dite ville de Bruxelles.

FROISSART, Chroniques, liv. I, part. 1, c. 95. Un grand esprit, tout seul, est un grand instrument à faire des fautes.

BALZAC, Aristippe, disc. III.
Sur les rives de l'Orne, un berger amoureux...
Tourmenté de ses maux, accablé de ses chaînes,
Cherchoit une retraite à soupirer ses peines.

SEGRAIS, Uranie, églogue VI.

Tout autre objet le blesse, et peut-être aujourd'hui

Il n'attend qu'un prétexte à l'éloigner de lui. RACINE, Andromaque, II, 3.

Et la cour et la ville

Ne m'offrent rien qu'objets à m'échauffer la bile. MOLIÈRE, le Misanthrope, I, 1.

La licence à rimer alors n'eut plus de frein.

BOILEAU, Art poétique, I.

De là des locutions fort usitées dans le langage ordinaire, chambre à coucher, salle à manger, chanson à boire, etc.

À cette forme de langage se rapportent des locutions comme être de force, de taille à, ou, sans le verbe, de force, de taille à, c'est-à-dire, assez fort, assez grand pour. (Voyez FORCE, TAILLE.)

A l'usage rappelé plus haut, de la locution être à suivie d'un verbe, se rapportent ces formes elliptiques d'un emploi fréquent, une opération à terminer, des papiers à revoir, la vie à venir, et autres encore, renfermant les idées soit d'existence et d'actes futurs, soit de possibilité, de convenance, exprimées en latin par des participes actifs et passifs.

C'est par un de ces participes qu'il faudrait traduire en latin l'expression fort remarquable, offerte dans cet ancien texte :

En seurté de le devant dite concorde, perpetueument à durer.

DUCHESNE, Généalogie de Béthune, preuves du liv. III, p. 146. Quel fond à faire sur un personnage de comédie! LA BRUYÈRE, Caractères, c. 8. Fer jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade et non pas de défense.

P. CORNEILLE, le Cid, I, 4.

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Que désormais le ciel, les enfers et la terre,
Unissent leurs fureurs à nous faire la guerre!
P. CORNEILLE, Horace, II, 3.
Je fais tout mon possible

A rompre de ce cœur l'attachement terrible.
MOLIÈRE, le Misanthrope, II, 1.

Certaines propositions se composent uniquement de À suivi du verbe, son régime; telles sont celles-ci fort en usage, au revoir, à revoir (Voyez REVOIR), à examiner, à finir, etc.

On a dit autrefois, au revenir.

Ma chère dame, à Dieu vous commans, jusques au rcvenir. FROISSART, Chroniques, liv. I, part. 1, c. 168.

À, toujours avec un verbe pour régime, rend, par une forme très-rapide et très-vive, ce qu'expriment les locutions au point de, de manière à, capable de, etc.

1o Après un verbe :

Alors nous nous saisîmes l'un l'autre, nous nous serrâmes à perdre la respiration... épaule contre épaule, pied contre pied... FENELON, Télémaque, V.

Quand j'aurois volonté de le battre à mourir,
Eh bien! c'est mon valet.

MOLIÈRE, l'Étourdi, III, 4.
Cet homme-là, ma sœur, t'aime à perdre l'esprit.
REGNARD, le Distrait, II, 7.

2o Après un participe ou après un adjectif :
La pâle est au jasmin en blancheur comparable;
La noire à faire peur, une brune adorable.

Et j'en vois qui sont faites

A pouvoir inspirer de tendres sentiments.
MOLIÈRE, le Misanthrope, II, 5; III, 5.

3° Après un substantif:
Cette longue lunette à faire peur aux gens.
Et d'une impertinence

A décrier partout l'esprit et la science.
MOLIÈRE, les Femmes savantes, II, 7; IV,

4° Après une proposition entière:
La curiosité qui vous presse est bien forte,
M'amie, à nous venir écouter de la sorte.
MOLIÈRE, le Tartuffe, II, 2.

3.

Lorsque A régit plusieurs verbes, on peut, et cette observation est commune à la préposition de (voyez DE), se contenter de l'exprimer devant le premier, et le sous-entendre devant les autres.

Comme si j'étois femme à violer la foi que j'ai donnée à un mari, et m'éloigner jamais de la vertu que mes parents m'ont enseignée!

MOLIÈRE, Georges Dandin, II, 10.

Toutes les facultés de l'âme se réduisant à sentir et penser, nos plaisirs consistent à aimer et connoître.

DUCLOS, Considérations sur les mœurs.

Cette ellipse de À est moins ordinaire, lorsque ce n'est pas un verbe que régit la préposition.

Et, sans parler du reste, on sait bien que Célie
A causé des désirs à Léandre et Lélie.

MOLIÈRE, l'Étourdi, V, 13.

1, 6. À, peut avoir pour régimes d'autres mots encore que des noms et des verbes; par exemple, des adverbes avec lesquels il forme un grand nombre de locutions qui seront expliquées en leur lieu.

D'autre part, il peut avoir pour antécédents certains adverbes, comme convenablement, exclusivement, quant, relativement, etc. (Voyez ces mols.)

À, précède quelquefois de, quand cette préposition désigne une quantité vague, un nombre indéterminé.

A de plus hauts partis Rodrigue doit prétendre.
P. CORNEILLE, le Cid, 1, 3.
À des dieux mugissants l'Égypte rend hommage.
L. RACINE, la Religion, I.

Il est souvent précédé de la préposition jusque,

et suivi de mots qui expriment le nombre, il assigne à une évaluation le terme qu'elle peut atteindre.

ter son mulet?

Il faudra le harnois et les pistolets, et cela ira bien à
vingt pistoles encore... À combien est-ce qu'il fait mon-
MOLIÈRE, les Fourberies de Scapin, II, 8.
Voici le contenu de nos dettes actives:
Et vous allez bien voir que le compte suivant,
Payé fidèlement, se monte à presque autant.
REGNARD, le Joueur, III, 4.

A l'idée de terme correspond l'idée de point de départ; la préposition A doit donc avoir souvent pour corrélatif la préposition de.

Cet autre... augmente d'année à autre de réputation.
LA BRUYÈRE, Caractères, c. 10.
Quiconque a le génie de son art... passe bien vite et
sans effort du petit au grand.

VOLTAIRE, Siècle de Louis XIV, c. 13.
Et quelquefois aussi, quand la fougue me quite,
Du plus haut au plus bas mon vers se précipite.

REGNIER, Satires, I.

De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome.
BOILEAU, Satires, VIII.

Cette forme de langage sert à exprimer, entre les choses et les personnes, des relations de plus d'une sorte, comme dans ces locutions: de Turc à More, de pair à compagnon, de nation à nation, de puissance à puissance, de gré à gré, du tout au tout, etc. Tantôt les substantifs mis en rapport par À sont divers :

dont la propriété est de marquer, avec plus de pré- rain à ses sujets, et de ceux-ci au souverain.

Il y a un commerce ou un retour des devoirs du souve

cision, le terme, le but, quelquefois aussi de faire comprendre ce qu'il y a d'excessif dans les choses, ce qui va au delà de l'ordinaire, soit en bien, soit

en mal. (Voyez Jusque.)

LA BRUYÈRE, Caractères, c. 10.

Tantôt ces substantifs sont identiques :

L'argent est maître de tout dans un État; je dis dans un

Quelquefois on dit simplement À, lorsque le sens État, car il n'en est pas de même de nation à nation. semblerait demander jusqu'à.

.... Une femme en sait toujours assez,
Quand la capacité de son esprit se hausse
A connoître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse.
MOLIÈRE, les Femmes savantes, II, 7.

À est encore l'équivalent de jusqu'à, lorsque, précédé de verbes, comme aller, monter, se monter,

VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique, art. ÉGALITÉ. Ce combat d'homme à homme, de quinze contre quinze, fut comme celui des héros grecs et troyens.

LE MÊME, Annales de l'Empire, ann. 1319.

Dans ce dernier exemple, la valeur de la préposition À se trouve expliquée par la préposition contre, dont l'auteur se sert ensuite.

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Pour que cette locution puisse être employée, il faut qu'entre les deux nombres il y ait place pour des intermédiaires. S'ils se suivaient immédiatement, le choix ne serait plus possible qu'entre eux ; et il faudrait, au lieu de la préposition A, employer la conjonction alternative ou.

Cependant à se place fort bien entre deux nombres consécutifs, lorsqu'ils s'appliquent à des choses qui peuvent se diviser par fractions: deux à trois livres, cinq à six lieues, un à deux régiments.

Ces règles ont été longtemps à s'établir, et, jusque dans le XVIIIe siècle, de bons écrivains ne se sont pas fait scrupule de se servir de la préposition A, dans des cas où la conjonction ou serait aujourd'hui seule admise.

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L'habiller le matin et la déshabiller le soir, épingle à

épingle.

BEAUMARCHAIS, le Mariage de Figaro, I, 5.

Eaige (l'âge) sonnant sa fleuste et son tambour
Endort pluseurs entretant que je (la Mort) viens;
Et an à an, mois à mois, jour à jour,
Les fait passer, sans les advertir riens.

P. MICHAULT, la Dance aux Aveugles, p. 70.
Là-dessus, de la pièce il m'a fait un sommaire,
Scène à scène averti de ce qui s'alloit faire.
MOLIÈRE, les Fácheur, I, 1.
L'hirondelle leur dit: Arrachez brin à brin
Ce qu'a produit ce maudit grain.

LA FONTAINE, Fables, I, 8.
Au sein d'Antiparos tu filtres goutte à goutte
Tous ces glaçons d'albâtre, ornement de sa voûte.
DELILLE, l'Imagination, V.

De là un grand nombre de locutions usuelles de valeur diverse, exprimant encore:

Soit correspondance: but à but, mot à mot, pas à pas; Soit jonction ou opposition: bout à bout, côte à côte, dos à dos, pied à pied, corps à corps, pair à pair, vis-à-vis, face à face, etc.

Soit progression: petit à petit, peu à peu;
Soit succession: tour à tour.

Il orent un parlement au roi, ù il parlèrent à lui bouche à bouche.

Hist. des ducs de Normandie et des rois d'Angleterre, p. 146. lloc dedens fu enterés

Ioste son frère, lès à lès.

WACE, Roman de Brut, v. 9241. Mais or en viens à moi cor à cor, per à per. La Chanson d'Antioche, t. II, p. 270. Doi et doi (deux à deux) vindrent main à main. Roman de Ham, p. 272.

Ils sont braz à braz moult à ése (aise).

Fabl. et cont. anc., MÉON, I, 250.

La même idée de passage, de succession, de correspondance, se rencontre dans les locutions un à un, deux à deux, quatre à quatre, et autres de ce genre, qui se disent de choses ou de personnes distribuées par groupes égaux.

Li diables... ès autres péciés (péchés), il prent les gens un à un, et en cestui les prent deus et deus, voire à le fie (quelquefois) quatre et quatre.

Le Mircoir dou monde, ms. de la Bibl. nat. n° 7363, f. 221 vo, c. r. Et lassez du travail, trois à trois, quatre à quatre, Couronnez de bouquets, s'en vont aux champs s'esbatre.

DUBARTAS, la Semaine, Ve jour,

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