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a été faite d'un terrain, destiné à la construction d'un temple dans la commune de Quincy, faisant partie de la section de Meaux (Seine-et-Marne), même consistoriale.

NOUVELLES RELIGIEUSES.

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Oratoire de Libos. L'ouverture du nouvel oratoire de Libos (Lot-et-Garonne), consistoriale de Castelmoron, a eu lieu le 29 juin dernier. MM. Sirvent, pasteur à Monflanquin, Gilbert, pasteur à Castelmoron, et Sauvaître, pasteur à Laparade, ont tour à tour occupé la chaire. Cette cérémonie intéressante avait attiré un grand nombre de protestans des environs; beaucoup de catholiques y ont aussi assisté.

BAVIERE.-Le christianisme évangélique semble devoir faire de nouveaux progrès en Bavière. On se réjouit de la nomination du vénérable Roth aux fonctions de président du Consistoire protestant, ce qui le rend en même temps membre du conseil d'état. Roth était l'intime ami du célèbre Jacobi; il est éditeur des œuvres de Hamann. On assure que le roi a dit, à l'occasion de ce choix, qu'il avait voulu mettre à la tête des protestans un homme digne du seizième siècle, et qu'il lui serait impossible de choisir, pour la direction des affaires des catholiques, un homme plus respectable que celui-ci.

Un esprit vraiment chrétien commence à se manifester parmi les étudians de l'université d'Erlangen. Le professeur Kraft y enseigne avec toujours plus de succès. Son cours de dogmatique est suivi par environ soixante jeunes gens : dans la première leçon de cette année, il a raconté de quelle manière il est lui-même arrivé à la foi, après avoir long-temps été aux prises avec l'incrédulité. Le professeur Schubert, qui vient de passer à la nouvelle université de Munich, a aussi été en bénédiction à Erlangen, pendant les années qu'il y a enseigné la minéralogie et les autres branches de l'histoire naturelle. Il a eu pour successeur, dans la chaire qu'il occupait, le conseiller

de Raumer, qui donne, comme lui, une tendance chrétienne à ses leçons.

Le pasteur Brand publie, à Roth près de Nürnberg, un journal intitulé Feuille de correspondance, destiné à combattre les adversaires modernes de l'Évangile; il est écrit avec beaucoup d'esprit, et a un grand nombre de lecteurs: on attribue, en partie, à cette feuille, la vie religieuse qui se manifeste, depuis quelque temps, en Bavière.

Le zèle de quelques officiers en garnison à Ingolstadt, célèbre par le séjour d'Eck, qui s'opposa si fortement à Luther, a fait naître, il y a trois ans, dans cette ville toute catholique, une petite Eglise protestante; elle vient de recevoir un pasteur qui annonce avec fidélité la Parole de Dieu.

L'université de Munich qui, quoique formée depuis peu, peut cependant être considérée comme l'une des plus importantes de l'Allemagne, se distingue par des nuances d'opinions très-diverses. On remarque, parmi les professeurs, Schelling, le fondateur de la philosophie naturelle, qui professe maintenant la foi à la Révélation; Schubert, dont les cours sont suivis par un grand nombre d'ecclésiastiques catholiques, et qui parle de la nature en vrai chrétien; le catholique Goerres, qui publiait, en 1814 et 1815, le Mercure du Rhin, et qui a renoncé au panthéisme.

L'évêque de Ratisbonne, Sailer, qui est maintenant fort âgé, continue à influer utilement sur les catholiques de la Bavière; le chanoine Widmann travaille dans le même esprit que lui. Quelques disciples de Sailer prêchent l'Evangile à Landshout et dans les environs. Un réveil remarquable a été opéré près d'Ingolstadt, dans une contrée jusque-là tout-à-fait morte, par les prédications d'un prêtre zélé: on a lieu de croire que ces effets s'étendront encore.

Puisse de toutes ces étincelles jaillir bientôt une grande lumière, qui éclaire les ténèbres de l'incrédulité, qui couvre encore une si grande partie de l'Allemagne ! (Evang. Kirchen Zeitung.)

-États-Unis.-La population des États-Unis était, en 1790,

de près de quatre millions; elle est aujourd'hui de près de douze millions, et elle augmente annuellement de 3 pour 100, ce qui fait un accroissement de mille âmes par jour. Le New-York Observer fait la remarque que, dans l'intervalle de la publication de deux des numéros de cette feuille hebdomadaire, il y a une augmentation de population de six à sept mille habitans, ce qui suffirait pour peupler une ville de troisième ordre. Chaque jour, d'après ce calcul, il doit être pourvu aux besoins spirituels de mille individus. « Et, » demande le même journal, « la Société d'éducation américaine peut-elle fournir chaque jour un pasteur fidèle? la Société des Missions domestiques, un missionnaire ? la Société biblique imprime-t-elle mille Bibles par jour? Hélas! non. La Société d'éducation ne fait élever en tout que cent cinquante-six jeunes gens, dont l'instruction est plus ou moins avancée, et dont trente à peine paraissent devoir entrer en chargé cette année; c'est donc moins qu'il ne faut de pasteurs pour la population nouvelle que les États-Unis acquièrent en 30 jours seulement. La Société biblique n'a imprimé, l'année passée, que 71,621 Bibles ou Nouveaux-Testamens; c'est moins que le cinquième de ce qui serait nécessaire pour en pourvoir les colons qui sont venus se fixer sur notre sol dans la même année. La Société dés Missions domestiques n'a pu, depuis sa fondation, prêter assistance qu'à 196 communes; et, dans une seule année, il y en aura 360 nouvelles qui auront besoin de secours plus pressans que celles qui existent déjà. »

Un calcul de ce genre ne peut pas s'appliquer à la France; mais s'il n'y a pas sans cesse des besoins nouveaux à satisfaire, combien de besoins anciens qui ne l'ont pas encore été! que de protestans encore dénués de Bibles ! que d'Églises sans pasteurs! que d'enfans sans écoles! Ah! redoublons de zèle, et que l'amour de Christ nous presse à ne pas demeurer oisifs !

-Angleterre. Il paraît à Londres, depuis le commencement de cette année, un journal politique, intitulé: The Record, rédigé dans des principes chrétiens. Le Magasin évangélique, publié par des indépendans, dit, en parlant de cette

feuille : Nous avons observé avec attention l'esprit dans lequel ce journal a été rédigé depuis son origine jusqu'à ce jour, et nous nous sommes réjouis de voir la sagesse et la piété qui y ont constamment régné. Sous le rapport politique, il est modéré et prudent; sous le rapport religieux, il se prononce décidément pour l'Eglise anglicane; mais il a en même temps tant de charité pour les dissidens, que ceux-ci ne sauraient aucunement s'en plaindre. Ce qui nous paraît surtout rendre ce journal recommandable, c'est la manière dont il s'occupe des grands intérêts du christianisme et de la civilisation, sans cependant jamais empiéter sur les attributs des journaux religieux. Nous souhaitons à cette entreprise le meilleur succès ; . ct, d'après ce que nous savons de ses directeurs, nous ne doutons pas qu'elle ne continue à faire beaucoup de bien. »>

-Russie.-Le prince de Liewen, qui était, depuis plusieurs années, curateur de l'université de Dorpat, et qui s'était appliqué, dans cette charge, à appeler des professeurs orthodoxes à la faculté de théologie qui en fait partie, et qui est la seule faculté protestante dans tout l'empire, vient d'être nommé par l'empereur ministre de l'instruction publique (minister der aufklärung). Il aura la surveillance de toutes les universités et écoles de la Russie; mais la direction des cultes non grecs cesse de lui être confiée; elle appartient maintenant à M. le conseiller Bludow.

- Dans la séance du 9 mai de la chambre des députés du grand-duché de Bade, le docteur Duttlinger a déposé sur le bureau du président une pétition signée par vingt-trois individus, pour la plupart docteurs en droit, avocats, médecins, professeurs, tendant à ce que la chambre intervienne auprès du gouvernement pour que l'obligation du célibat, imposée aux ecclésiastiques catholiques, soit légalement abolie dans le grand-duché. Cette pétition a été renvoyée à la commission.Nous espérons revenir incessamment sur cet important sujet qui occupe si vivement l'attention publique.

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ANNONCES DE LIVRES..

JOURNAL DES MISSIONS EVANGÉLIQUES, deuxième année; Paris, 4827, chez H. Servier, libraire, rue de l'Oratoire, no 6. Prix, 6 fr.

Cette précieuse publication, la seule qui existe en France dans ce genre, continue à se recommander par le bon choix des matières et le soin de la rédaction; c'est pour nous un besoin de la faire connaître, dans l'intérêt même du règne de Dieu et de l'Évangile. La Société qui publie ce journal ne désire autre chose que de populariser parmi nous l'œuvre éminemment chrétienne des Missions. Le seul but auquel elle ambitionne d'atteindre, le seul profit qu'elle veuille retirer de ses travaux, est celui de gagner beaucoup de cœurs à la cause qu'elle a embrassée et qu'elle se glorifie de soutenir, parce qu'elle est la cause du Sauveur et de l'humanité qu'il a rachetée par son précieux sang. Le journal expose à cet effet l'état actuel des travaux entrepris par les diverses Sociétés de Missions qui envoient et entretiennent des missionnaires dans les pays païens. L'époque à laquelle a commencé à paraître celte publication en rendait la rédaction difficile. Les Missions évangéliques existaient depuis plus de vingt années, leurs travaux s'étaient accrus avec une prodigieuse célérité ; en peu de temps elles avaient presque couvert la surface de notre globe, et elles continuaient à prendre un développement et une consistance extraordinaires. En présence de si riches matériaux, les rédacteurs du Journal des Missions évangéliques avaient une double tâche. Il leur fallait, d'un côté, mettre leurs lecteurs au courant de ce qui s'était passé dans les années qui avaient précédé la publication de leur journal, et, de l'autre, ne pas négliger de leur faire connaître les progrès journaliers de l'œuvre missionnaire. La difficulté que nous venons de signaler a été comprise par eux, et nous aimons à reconnaître qu'ils l'ont surmontée. Le journal est, dans le moment actuel, aussi complet qu'il peut l'être, vu son format, sa grosseur et son existence encore récente. Quand la première partie, qui

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