Oeuvres, Volume 3

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Chez Marc Michel Rey., 1750
 

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Page 7 - Sur le plus doux coton que de lits étendus ! Le père vole au loin, cherchant dans la campagne Des vivres qu'il rapporte à sa tendre compagne; Et la tranquille mère, attendant son secours, Echauffe dans son sein le fruit de leurs amours.
Page 215 - D'un tel aveuglement daignez me dispenser. Le ciel, juste à punir, juste à récompenser, Pour rendre aux actions leur peine ou leur salaire , Doit nous offrir son aide, et puis nous laisser faire.
Page 4 - Par quel ordre, ô soleil, viens-tu du sein de l'onde Nous rendre les rayons de ta clarté féconde? Tous les jours je t'attends, tu reviens tous les jours : Est-ce moi qui t'appelle et qui règle ton cours...
Page 5 - Contemple seulement l'arbre que je fais croître; Mon suc, dans la racine à peine répandu, Du tronc qui le reçoit à la branche est rendu; La feuille le demande, et la branche fidèle, Prodigue de son bien, le partage avec elle.
Page 64 - L'homme avec son secours, non sans un long effort. Ébranle et fait tomber l'arbre dont elle sort ; Et tandis qu'au fuseau la laine obéissante . Suit une main légère, une main plus pesante Frappe à coups redoublés l'enclume qui gémit. La lime mord l'acier, et l'oreille en frémit. Le voyageur qu'arrêté...
Page 17 - Mais enfin, terminant leurs courses vagabondes , Leur antique séjour redemande leurs ondes : Ils les rendent aux mers ; le soleil les reprend : Sur les monts, dans les champs l'aquilon nous les rend. Telle est de l'univers la constante harmonie.
Page 275 - Et dans fon lit étroit la mer refte captive. Les foudres vont porter fes ordres confiés , Et les nuages font la poudre de fes pieds. C'eft ce Dieu qui d'un mot éleva nos montagnes, Sufpendit le foleil , étendit nos campagnes ; Qui pèfe l'univers dans le creux de fa main. Notre globe à fes yeux eft femblable à ce grain Dont le poids fait à peine incliner la balance.
Page 98 - Les Gaulois , détestant les honneurs homicides Qu'offre à leurs dieux cruels le fer de leurs druides, Apprennent que pour nous le ciel moins rigoureux Ne demanda jamais le sang d'un malheureux ; Et qu'un cœur qu'a brisé le repentir du crime Est aux yeux d'un Dieu saint la plus sainte victime. Tes illustres martyrs...
Page 6 - Tant d'êtres différents l'un à l'autre enchaînés, Vers une même fin constamment entraînés, A l'ordre général conspirer tous ensemble, Je reconnais partout la main qui les rassemble, Et d'un dessein si grand j'admire l'unité Non moins que la sagesse et la simplicité.
Page 218 - Dieu ; munie de toutes les grâces qui lui étaient nécessaires pour s'élever à ce bien suprême ; l'aimant librement de tout son cœur, et se plaisant d'autant plus dans son amour, qu'il lui venait de son propre choix. Mais ce choix, pour lui être propre , n'en était pas moins de Dieu de qui vient tout ce qui est propre à la créature ; qui fait même qu'une telle chose lui est propre plutôt qu'une autre, et que rien ne lui est plus propre que ce qu'elle fait si librement.

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