Recherches sur les jeux d'esprit, les singularités et les bizarreries littéraires principalment en France, Volume 2

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A. Hérissey, 1867 - French language

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Page 275 - L'onde approche, se brise , et vomit à nos yeux , Parmi des flots d'écume , un monstre furieux. Son front large est armé de cornes menaçantes; Tout son corps est couvert d'écailles jaunissantes; Indomptable taureau , dragon impétueux , Sa croupe se recourbe en replis tortueux ; Ses longs mugissements font trembler le rivage. Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage; La terre s'en émeut , l'air en est infecté , Le flot qui l'apporta recule épouvanté.
Page 275 - II suivait tout pensif le chemin de Mycènes; Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes. Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix, L'œil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée.
Page 223 - C'est un lieu peu récréatif, Défendu par le fer oisif De plus d'un soldat maladif Qui, de guerrier jadis actif, Est devenu garde passif. Sur ce roc taillé dans le vif, Par bon ordre on retient captif. Dans l'enceinte d'un mur massif, Esprit libertin, cœur rétif Au salutaire correctif D'un parent peu persuasif. Le pauvre prisonnier pensif, A la triste lueur du suif, Jouit pour seul soporatif Du murmure non lénitif Dont l'élément rébarbatif Frappe son organe attentif. Or, pour être mémoratif...
Page 272 - D'un affront si cruel Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel: D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie; Mais mon âge a trompé ma généreuse envie...
Page 91 - C'est de son sein fécond, c'est de ses heureux flancs Que coule ce nectar si doux, si délectable, Qui rend tous les esprits, tous les cœurs satisfaits. Cher objet de mes vœux, tu fais toute ma gloire; Tant que mon cœur vivra, de tes charmants bienfaits II saura conserver la fidèle mémoire.
Page 214 - O Muse ! embouche la trompette, Dis les combats, Muse ! et ce guerrier que l'ordre du destin, Loin des murs d'Ilion eu cendre et du tombeau de ses pères , Aux champs ausoniens fit aborder après mille dangers.
Page 274 - S'élève avec fracas un mémoire invincible : Le volume s'approche et vomit à nos yeux, Parmi de noirs flots d'encre, un monstre furieux.
Page 269 - Maudit soit l'auteur dur, dont l'âpre et rude verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve, Et de son lourd marteau, martelant le bon sens, A fait de méchans vers douze fois douze cents. Pour donner une idée avantageuse du talent poétique répandu dans* quelques morceaux de ce Poëme, il suffira, je crois, de citer cette imitation des tableaux d'Young.
Page 275 - L'œil morne maintenant, et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée. Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos ; Et, du sein de la terre, une voix formidable Répond en gémissant à ce cri redoutable. Jusqu'au fond de nos cœurs notre sang s'est glacé; Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé.
Page 91 - II saura conserver la fidelle mémoire. Ma muse, à te louer, se consacre à jamais. Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille. Ma lyre, de ma voix accompagnant le son, Répétera cent fois cette aimable chanson: Règne sans fin, ma charmante bouteille; Règne sans cesse, mon cher flacon.

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