Cheleuet ur person a eskopti Guéned Pèl doh er ranteleh eit er fé forbannet; Pèl é a gorv dohoh, mes é intansion E zou perpet genoh kerklous èl é galon.
A houdé en amzér kri ha diskonfortus Ma hon pelleit dohoh dré ordreu maleurus, Dirak men deulegad perpet en hou kuélan Hag ar hou poénïeu dé ha noz é ouilan.
(Traduit du Barzaz-Breiz.)
Ecoutez un recteur de l'évêché de Vanne
Qui, souffrant pour la foi, vit dans l'exil, là-bas. Son corps est loin de vous, la force l'y condamne; Mais son coeur, sa pensée, eux ne vous quittent pas.
Depuis l'instant fatal où des lois inhumaines M'ont arraché de vous, dans mes sombres ennuis Je pense à vous sans cesse, et songeant à vos peines Je consume à gémir et mes jours et mes nuits.
O dé lan a hlahar! o dé lan a dristé,
En des men distaget doh me heih bugalé! Disparti ankinus, kehet èl ma viùein
Em bou chonj ahanous; bikin n'has ankoéhein.
Haval doh Jeremi, pé doh er geih Juived Er gér a Vabilonn ker pèl amzér dalc'het, Bamdé, én ur chonjal é ol hou poénïeu, Get houlenneu er mor é keijan men dareu. Ar ur roh me unan chouket é tal en aod, É ouilan get glahar, é hluban men diù jod, É ouilan men diù jod, sioah! get men dareu, En ur chonjal énoh én tu hont d'er moreu.
O jour plein de douleur ! ô jour plein de détresse ! De mes enfants chéris toi qui m'as séparé, Funeste adieu, toujours ton souvenir m'oppresse; Je ne t'oublîrai pas, non, tant que je vivrai !
Ainsi que Jérémie, ou comme à Babylone Israël déplorant le sol de ses aïeux, D'un nuage de deuil mon âme s'environne; Je mêle à l'Océan les larmes de mes yeux.
Assis sur un rocher, seul au bord du rivage, Sur ma joue à longs flots coulent des pleurs amers; Car mon cœur se reporte au loin vers l'autre plage, Et mon esprit vers vous vole au delà des mers.
O tud vat benniget! men é ma oeit arzé
En amzér eurus hont ma me haveh bamdé Eit kleuet konzeu Doué ha diskarg hou kalon, Hag eit hou konfortein dré er gomunïon!
Ha! mem bugalė keih, é pé stad é oh hui ? Hui em goulen bamdé ha n'em havet ket mui; M'hou koulen a me zu, mes, o péh un druhé ! Ne hues ket mui a dad, na mé a vugalé!
O keih devedigeu, petra vou ahanoh? Ha più hou sekourou ? più e zougou bri d'oh?
Oh! le temps d'autrefois, enfants de ma paroisse, Où s'en est-il allé ? Vous me trouviez alors Pour vous parler du ciel aux heures de l'angoisse Et pour vous soutenir avec le pain des forts.
Ah! bon peuple béni, quelle est votre mi
Nous en sommes réduits aux re
[grets impuissants :
Vous me cherchez en vain, vous [n'avez plus de père;
Moi je vous cherche, hélas, [et je n'ai plus d'enfants!
Qu'allez-vous devenir, bre[bis, troupe chérie ?
Qui veillera sur vous pour [vous prêter secours ?
O Jezus, bugul mat, hou pet chonj anehé, Hag astennet hou torn é peb amzér dehé !
O speredeu eurus, o sent ha sentézed, Ha hui, Rouañnéz en Nean, chomet geté perpet! Reit dehé asistans én ou dobérïeu,
Reit dehé konfortans é ol ou zrebilheu.
O doar a Vreih-Izél, mem bro diskonfortet, É pebéh mor a hloéz é ous té bet taulet ! Guéharal é oés braù ha lan a leùiné,
Bremen nen des énous meit kanveu ha tristé.
Ur vanden treiterion hemb fé hag hemb lézen En des te zismantet ha lakeit peb eil pen;
O Jésus, bon pasteur, tendez-leur, je vous prie, Votre main charitable en de si tristes jours. Saints et saintes, patrons glorieux de nos villes, Soyez leurs protecteurs ; et vous, reine du ciel, Aidez-les à remplir leurs devoirs difficiles; Venez les consoler dans leur malheur cruel. Bretagne, ô cher pays à la douleur en proie, Quel océan de deuil où te voilà plongé, Toi naguère si beau, si rayonnant de joie ! D'un fardeau désolant, hélas ! ils t'ont chargé. Ils t'ont bouleversé sans nul remords, ces traîtres; Ils ont, ôtant tout frein à leurs instincts mauvais,
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