Roueed kuruned-aour; ha c'houi 'Zo er bed-mañ o zujidi; Neb 'ra lezen, neb dle senti, Pautred, merc'hed, yaouank ha kos, An Hini 'zo uhel e c'hloar Dreist d'an nenvou ha d'an douar, Ra zavo 'ta dreist pepini O c'hanaouen a veuleudi Rois couronnés d'or ; et vous qui êtes, en ce monde, leurs sujets; quiconque fait la loi, quiconque doit obéir ; Garçons, filles, jeunes et vieux, louez le Seigneur jour et nuit ; à Lui seul est due la reconnaissance! Celui dont la gloire est souveraine au-dessus des cieux et de la terre, a comblé son peuple de biens incomparables. Qu'ils élèvent donc au-dessus de tout autre leur chant de louange, ceux qui sont ses enfants, les fils de sa maison ! Gloar d'an Drinded! gloar pen-da-ben Digant hec'h oll grouadurien, A viskoas, brema, da viken! Gloire à la Trinité! gloire suprême de la part de toutes ses créatures, de toute éternité, maintenant, à jamais ! TOUR AN ARVOR Cette pièce et les deux suivantes sont extraites du Barzaz-Breiz de H. de la Villemarqué, grâce à l'aimable autorisation que nous ont accordée les éditeurs de ce livre à bon droit fameux, MM. Perrin (librairie Académique Didier, Paris). Le premier texte et le troisième, en dialecte de Cornouaille, sont reproduits presque littéralement, sauf quelques changements d'orthographe. Quant au second, « Le prêtre exilé », en dialecte de Vannes, j'ai cru devoir parfois le remanier légèrement, au point de vue de la forme. On peut voir, du reste, dans la troisième de mes Etudes vannetaises (extraites de la Revue Morbihannaise), Vannes, 1894, qui est consacrée au Barzaz-Breiz, la rédaction originale, ou peu s'en faut, de cette touchante élégie de l'abbé Nourry, le prêtre breton exilé pendant la Révolution (p. 58-64). |