en ces deux dernières parties toute la diversité dont j'étois capable. Il s'est glissé quelques fautes dans l'impression. J'en ai fait faire un errata, mais ce sont de légers remèdes pour un défaut considérable. Si on veut avoir quelque plaisir de la lecture de cet ouvrage, il faut que chacun fasse corriger ces fautes à la main dans son exemplaire, ainsi qu'elles sont marquées par chaque errata, aussi-bien pour les deux premières parties que pour les dernières. DE MONTESPAN. L'APOLOGUE est un don qui vient des immortels; Nous devons tous, tant que nous sommes, Ériger en divinité Le sage par qui fut ce bel art inventé. C'est proprement un charme : il rend l'âme attentive, Ou plutôt il la tient captive, Nous attachant à des récits Qui mènent à son gré les cœurs et les esprits. Le temps qui détruit tout, respectant votre appui, C'est de vous que mes vers attendent tout leur prix; Dont vous ne connoissiez jusques aux moindres traces: Mais il faut réserver à d'autres cet emploi; Et d'un plus grand maître que Votre louange est le partage. moi Olympe, c'est assez qu'à mon dernier ouvrage Par qui j'ose espérer une seconde vie : Je ne mérite pas une faveur si grande; Vous savez quel crédit ce mensonge a sur nous. LIVRE SEPTIÈME. FABLE PREMIÈRE. — (125.) -- Les Animaux malades de la peste. UN mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, Ils ne mouroient pas tous, mais tous étoient frappés: A chercher le soutien d'une mourante vie; Plus d'amour, partant plus de joie. Pour nos péchés cette infortune : Se sacrifie aux traits du céleste courroux; Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents. On fait de pareils dévouements. Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons, Que m'avoient-ils fait? nulle offense. Je me dévouerai donc, s'il le faut : mais je pense Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi; Et quant au berger, l'on peut dire On n'osa trop approfondir Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, L'âne vint à son tour, et dit : j'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, |