Laridon et César, frères dont l'origine. Venoit de chiens fameux, beaux, bien faits et hardis, Fortifiant en l'un cette heureuse nature, Son frère, ayant couru mainte haute aventure, Il peupla tout de son engeance: Tourne-broches lui rendus communs en France, par Y font un corps à part, gens fuyant les hasards, On ne suit pas toujours ses aïeux ni son père: Faute de cultiver la nature et ses dons, Oh! combien de Césars deviendront Laridons! GRECS. ES.-Cor., 92, 394; ПI 92. LATINS. Brus., l. 2, p. 117; J. Posth., 78; Als., 136. FRANÇAIS. Amyot-Plut., apophth. des Laced. : Comment il faut nourrir les enfants, § 6; Guill. Haud., 74; Le Noble, 4. FABLE XXV.-(167.) Les deux Chiens et l'Ane mort. Les vertus devroient être sœurs, Dès que l'un de ceux-ci s'empare de nos cœurs, Peuvent loger sous même toit. A l'égard des vertus, rarement on les voit, Se tenir par la main sans être dispersées. L'un est vaillant, mais prompt: l'autre est prudent, mais froid. Parmi les animaux, le chien se pique d'être Soigneux, et fidèle à son maître; Mais il est sot, il est gourmand: Témoin ces deux mâtins qui, dans l'éloignement, Dit l'un de ces mâtins, voilà toujours curée. 1 Buvons toute cette eau; notre gorge altérée Provision pour la semaine. Voilà mes chiens à boire : ils perdirent l'haleine, Qu'on les vit crever à l'instant. L'homme est ainsi bâti : quand un sujet l'enflamme, L'impossibilité disparoît à son âme. Combien fait-il de vœux, combien perd-il de pas, Si je pouvois remplir mes coffres de ducats! Mais rien à l'homme ne suffit. Pour fournir aux projets que forme un seul esprit, GRECS. Es. Cor., 207. LATINS. Phædr., 20; Fab. ant. Nil., 2. FRANÇAIS. Mar. de Fr., 49; Amyot-Plut., contre les Stoïciens; comm. concept. des Laced.; Bens., 206. Que j'ai toujours hai les pensers du vulgaire ! Qu'il me semble profane, injuste et téméraire, Mettant de faux milieux entre la chose et lui, Et mesurant par soi ce qu'il voit en autrui! Le maître d'Épicure en fit l'apprentissage. Ces gens étoient les fous, Démocrite le sage. Par lettres et par ambassade, A venir rétablir la raison du malade. De Démocrites infinis. Non content de ce songe, il y joint les atomes, |