Rédigé par JOS. FRS. PERRAULT, Quebec: IMPRIMÉ A LA NOUVELLE IMPRIMERIE, HALLE DE FRANC-MAÇONS. Rom hang Duchrine 11-8-44 51174 A SON EXCELLENCE GEORGE COMTE DE DALHOUSIE, Chevalier Grand Croix du Très-Hono- QU'IL PLAISE A VOTRE EXCELLENCE, A QUI puis-je dédier, avec plus de justice, ce Cours d'Educatian Elémentaire, si ce n'est à celui qui a si gracieusement et si généreusement accordé sa protection et son patronage à l'établissement naissant qui y a donné lieu ? A l'exemple de la Noblesse Angloise, (dont vous êtes un des ornemens) que l'on voit constamment à la tête de toutes les Institutions Philantropiques, vous avez donné à cet établissement tout l'appui dont il avoit besoin pour se soutenir dans le commencement, et prospérer dans la suite. Ainsi donc, tout l'avantage que nous attendons de cet établissement sera dû à Votre Excellence, et les Citoyens de Québec en conserveront un éternel sourenir, et en particulier, celui qui a l'honneur de se dire, avec le plus profond respect, De Votre Excellence le très-humble et obéissant Serviteur, J. F. PERRAULT, Président du Comité d'Education. INTRODUCTION. LE défaut d'Education dans le pays est, depuis plusieurs années, un sujet continuel de controverse et de critique, et a souvent donné occasion à des réfléxions désagréables, tantôt contre le Clergé que l'on accuse gratuitement d'être contraire à toute éducation, et tantôt contre le Gouvernement, pour s'être emparé des Biens des Jésuites dans ce pays, et n'avoir pas, à l'imitation des autres Potentats de l'Europe, lors de la dissolution de cette Société, remis ceux qui avoient été spécialement donnés pour l'avancement de l'édu cation. Quoiqu'il en soit, plusieurs Citoyens instruits de la Cité de Québec, sentant vivement le manque total d'éducation dans la plus pauvre classe de la Société, et que c'étoit une des causes de l'insubordination et des délits qui sembloient s'augmenter depuis quelque tems, convoquèrent une Assemblée des Citoyens de Québec, pour considérer quel moyen on pourroit prendre pour procurer aux pauvres Enfans Catholiques de la Cité, qui sont, dans le fait, les seuls qui manquent d'instructions, les avantages d'une éducation chrétienne, en attendant qu'il plût à la Législature de statuer quelque chose de permanent à ce sujet. L'Assemblée, composée d'Ecclésiastiques et de Laïques, fut nombreuse, et passa à l'unanimité plusieurs résolutions, tendant à donner aux enfans de cette classe la connoissance du vrai Dieu, à inculquer dans leurs jeunes cœurs l'obligation où sont tous les hommes de l'aimer et de le servir, et à leur donner une éducation élémentaire, c'est-à-dire à leur apprendre à lire, écrire et compter. |