Aux yeux les plus cruels arracheroit des larmes, Le roi de temps en temps la presse entre ses bras, La flatte... Chères sœurs, suivez toutes mes pas; Et, s'il faut aujourd'hui que notre roi périsse, Allons, qu'un même sort avec lui nous unisse, SALOM ITH. Quelle insolente main frappeà coups redoublés? Qui fait courir ainsi ces lévites troublés? Quelle précaution leur fait cacher leurs armes? Le temple est-il forcé? ZACHARI E. Dieu nous envoie Abner. Dissipez vos alarmes; SCÈNE I I. ABNER, JOAD, JOSABET, ZACHARIE, SALOMITH, ISMAEL, DEUX LÉVITES, LE CHOEUR. JOAD. En croirai-je mes yeux, Cher Abner? quel chemin a pu jusqu'en ces lieux Vous conduire au travers d'un camp qui nous assiége? On disoit que d'Achab la fille sacrilége ABNER. Oui, seigneur; elle a craint mon zèle et mon courage; Mais c'est le moindre prix que me gardoit sa rage. JOAD. Par quel miracle' a-t-on obtenu votre grace? ABNER. Dieu dans ce cœur cruel sait seul ce qui se passe. Elle m'a fait venir; et d'un air égaré: « Tu vois de mes soldats tout ce temple entouré, » Dit-elle; un feu ven geur va le réduire en cendre, » Et ton Dieu contre moi ne le sauroit défendre. » Ses prêtres toutefois, mais il faut se hâter, » A deux conditions peuvent se racheter. כל Qu'avec Eliacin on mette en ma puissance » Un trésor dont je sais qu'ils ont la connois sance, » Par votre roi David autrefois amassé, » Sous le sceau du secret au grand-prêtre laissé, » Va, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de >> vivre. >> JOA D. Quel conseil, cher Abner, croyez-vous qu'on doit suivre ? ABNE R. Et tout l'or de David, s'il est vrai qu'en effet Vous gardiez de David quelque trésor secret; Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare, Donnez-le. Voulez-vous que d'impurs assassins Viennent briser l'autel, brûler les chérubins, Et, portant sur notre arche une main téméraire, De votre propre sang souiller le sanctuaire? JOAD. Mais siércit-il, Abner, à des cœurs généreux De livrer au supplice un enfant malheureux, Un enfant que Dieu même à ma garde confie, Et de nous racheter aux dépens de sa vie? ABNER. Hélas! Dieu voit mon cœur. Piût à ce Dieu puis sant Qu'Athalie oubliât un enfant innocent, Et du sang que d'Abner sa cruauté contente, Crût calmer par ma mort le ciel qui la tourmente! Mais que peuvent pour lui vos inutiles soins? De ce coup Donnez-m Domain pour assur llais je vo Pour vous Totre avis H: bien, LUX voir, A 121 A TH A L I E. walque de Quand vous périrez tous, en périra-t-il moins? Dieu vous ordonne-t-il de tenter l'impossible? Pour obéir aux lois d'un tyran inflexible, d Moïse , , par sa mère au Nil abandonné, par le tyran même élever son enfance. Liqu'aux (à Josabet.) Princesse , en ce péril vous gardez le silence ? Hé quoi! pour un enfant qui vous est étranger Souffrez-vous que sans fruit Joad laisse égorger De tant d Vous , son fils, tout ce peuple , et que te feu dé- lest vra garde Le seul lieu sur la terre où Dieu veut qu'on l'adore? bas à Joad, iloner pul E me ren vore C'étoit d I lue mes Wlais put De raisli 1 Deses Mais de Dunia JOA D. A B E R. I Des pre De sa Et qua Il n'est pas temps, princesse. Du pill Le temps est cher, seigneur, plus que vous ne pensez. le carnage, Faut-il que je me jette à vos sacrés genoux ? Aunom du lieu si sa int qui n'est ouvert qu'à vous, je Lieu terrible, où de Dieu la majesté repose, De vot Je vous Vousy Et Quelque dure que soit la loi qu'on vous impose , que épée; Et qu'aux portes du temple, où l'ennemi m'atAbner puisse du moins mourir en combattant. Cour's tend, JOAD. Je me rends. Vous m'ouvrez un avis que j'en brasse : De tant de maux , Abner, détournons la menace. Il est vrai, de David un trésor est resté, La garde en fut commise à ma fidélité; C'étoit des tristes Juifs l'espérance dernière, Que mes soins vigilans cachoient à la lumière : Mais puisqu'à votre reine il faut le découvrir, Je vais la contenter; nos portes vont s'ouvrir. De ses plus braves chefs qu'elle entre accompa gnée ; Mais de nos saints autels qu'elle tienne éloignée D'un ramas d'étrangers l'indiscrète fureur: Du pillage du temple épargnez-moi l'horreur. Des prêtres, des enfans lui feroient-ils quelque ombre ? De sa suite avec vous qu'elle règle le nombre. Et quant à cet enfant si craint, si redouté, De votre cœur, Abner, je connois l'équité, Je vous veux devant elle expliquer sa naissance: Vous verrez , s'il le faut, remettre en sa puissance; Et je vous ferai juge entre Athalie et lui. ABNE R. Ah! je le prends déjà, seigneur, sous mon appui: Ne craignez rien. Je cours vers celle qui m'envoie. JOAD, JOSABET, ZACHARIE, SALOMITH, ISMAEL, DEUX LÉVITES, LE CHOEUR. JOA D. Grand Dieu, voici ton heure, on t'amène ta proie! Ismaël, écoutez. (Il lui parle bas.) JOSA BET. Puissant maitre des cieux, Remets-lui le bandeau dont tu couvris ses yeux Lorsque, lui dérobant tout le fruit de son crime, Tu cachas dans mon sein cette tendre victime! JOA D. Allez, sage Ismaël, ne perdez point de temps; Vous, dès que cette reine, ivre d'un fol orgueil, |