Considérations sur les principaux évènemens de la Révolution françoise, publ. par le duc de Broglie et le baron A. de Staël, Volume 3

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Page 140 - Chacun se réveille à ce son, Les Brebis, le Chien, le Garçon. Le pauvre Loup, dans cet esclandre, Empêché par son hoqueton, Ne put ni fuir ni se défendre. Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre. Quiconque est Loup agisse en Loup : C'est le plus certain de beaucoup.
Page 387 - Sans doute il faut des lumières pour s'élever au-dessus des préjugés; mais c'est dans l'âme aussi que les principes de la liberté sont fondés : ils font battre le cœur comme l'amour et l'amitié ; ils viennent de la nature , ils ennoblissent le caractère. Tout un ordre de vertus...
Page 91 - L'éducation publique est un devoir des gouvernemens envers les peuples, sur lequel ils ne peuvent prélever la taxe de telle ou telle opinion religieuse. Ce que veut le clergé en France , ce qu'il a toujours voulu, c'est du pouvoir; en général les réclamations qu'on entend , au nom de l'intérêt public , se réduisent à des ambitions de corps ou d'individus. Se...
Page 357 - ... chrétien. Il ne s'ensuit pas de ce que la France veut la liberté et l'égalité devant la loi, qu'elle ne soit pas chrétienne ; tout au contraire, car le christianisme est éminemment d'accord avec cette opinion. Aussi le jour où l'on cessera de réunir ce que Dieu a séparé, la religion et la politique, le clergé aura moins de crédit et de puissance ; mais la nation sera sincèrement religieuse.
Page 52 - Enfin , tout était trouble en moi ; car , malgré l'âpreté de ma peine , j'estimais les étrangers d'avoir secoué le joug. Je les admirais sans restriction à cette époque ; mais , voir Paris occupé par eux, les Tuileries, le Louvre , gardés par des troupes venues des confins de l'Asie, à qui notre langue, notre histoire, nos grands hommes, tout était moins connu que le dernier Lhan de Tartarie ; c'était une douleur insupportable.
Page 299 - Il aurait été plus naturel que son système despotique fut défendu par les amis du pouvoir, et combattu par les amis de la liberté. Mais la question s'est embrouillée en Angleterre comme partout ailleurs. Les partisans des principes de la révolution ont cru devoir soutenir une tyrannie viagère , pour prévenir en divers lieux le retour de despotismes plus durables. Mais Ils n'ont pas vu qu'un genre de pouvoir absolu...
Page 3 - ... de toute sanction conventionnelle. Le principe de l'hérédité est donc mieux établi dans les anciennes dynasties. Mais, afin que ce principe ne devienne pas contraire à la raison, et au bien général en faveur duquel il a été admis, il doit être indissolublement lié à l'empire des lois. Car, s'il...
Page 98 - L'enthousiasme pour la légitimité de tel chambellan de Madame mère, ou de telle dame d'atour de Madame sœur, ne connoissoit point de bornes; et certes, nous autres que Bonaparte avoit proscrits pendant tout le cours de son règne, nous nous examinions pour savoir si nous n'avions pas été ses favoris, quand une certaine délicatesse d'âme nous obligeoit à le défendre contre les invectives de ceux qu'il avoit comblés de bienfaits.
Page 140 - ... faisant signer une constitution libre ; mais il n'y avait point d'excuse pour servir Bonaparte ailleurs que sur le champ de bataille. Une fois les étrangers aux portes de la France, il fallait leur en défendre l'entrée : l'estime de l'Europe elle-même ne se regagnait qu'à ce prix.
Page 282 - Hume et pour le surpasser , en écrivant l'histoire de lt liberté constitutionnelle de l'Angleterre , homme si universel dans ses connaissances et si brillant dans sa conversation, que les Anglais le citent avec orgueil aux étrangers, pour prouver que, dans ce genre aussi , ils peuvent être les premiers ; sir Samuel Romilly, la lumière et l'honneur de cette jurisprudence...

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