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SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE FONTENELLE.

LE E neveu de Corneille aussi a contribué à illustrer la famille du père du théâtre français. Fils de Marthe Corneille et de le Bouyer de Fontenelle, avocat au Parlement de Rouen, Bernard le Bouyer de Fontenelle, né le 11 février 1657 dans la capitale de la Normandie, comme ses deux oncles Pierre et Thomas Corneille, fit ses études au collége des Jésuites, et annonça de bonne heure des dispositions heureuses. Il n'avait que treize ans lorsqu'il concourut déjà par un poëme latin pour le prix des palinods de Rouen. Ce poëme n'était pas, il est vrai, un chef-d'œuvre, mais il faut songer à l'âge du poëte, et à la nature du sujet qui était l'immaculée Conception, sujet qui tous les ans tentait les poëtes, mais qui jamais n'en inspirait aucun. Sa mère, digne sœur des deux Corneille, lui communiqua la douceur et l'enjouement qui formaient son caractère; elle ne réussit pas aussi bien à donner à son fils le goût de sa grande dévotion.

Après avoir devancé ses camarades de collége dans la rhétorique, il leur céda le pas dans la logique qui alors ne consistait qu'en une suite de termes barbares. « Je pris mon parti, dit-il lui-même, de ne rien entendre à la logique. Cependant continuant de m'y appliquer, j'y entendis quelque chose; je vis bientôt que ce n'était pas la peine d'y rien entendre, que ce n'était que des mots je m'en tirai ensuite aussi bien : que les

autres. >>

En sortant du collége il suivit la carrière de son père, et se fit recevoir avocat. Il plaida une cause et la perdit; quoique trèsjeune, il sentit pourquoi il avait dû la perdre, et renonça au barreau pour s'adonner aux lettres dans lesquelles il pouvait se promettre plus de succès. Il se rendit en 1674, à l'âge de dix-sept à Paris auprès de son oncle Thomas Corneille, qui alors rédigeait avec Visé le Mercure galant. Le neveu eut ce journal à sa disposition pour ses débuts comme poëte. Ses succès dans le Mercure galant furent un heureux augure pour lui et pour le public. Son oncle ne dédaigna point de recourir à un aussi jeune poëte pour la composition des deux opéras de Psyché et de Bellerophon. Fontenelle concourut vers le même temps (en 1675) pour le prix de poésie à l'académie française mais il n'obtint que l'accessit. Quelques années après, il s'essaya dans la composition dramatique; il y eut encore moins de succès que dans la

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