Œuvres de Mirabeau: Lettres à SophieLecointe et Pougin, 1834 |
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Adieu affaires aimer amans amant âme amie amour assez avez bonheur bonne bonté Brugnière Changey château d'If chère choses cœur consolation créan crime crire croire crois cruel Daignez demander désirs dettes Dijon dire dois donjon de Vincennes donner douleur doute enfant femme Gabriel Hélas homme honnête infortune J'ai l'honneur d'être j'aurais j'avais j'en J'espère j'étais j'ose jamais jour juge justice l'amour laisse Lenoir lettre lettre de cachet liberté long-temps Louis XII m'avez m'en m'est madame de Mirabeau madame de Monnier madame de Ruffei malheureux Marignane marquis de Mirabeau marquis de Sades maux Mazarin ment mère mille livres ministre MIRABEAU fils monsieur n'ai n'avais n'en n'était pable parler passion penser père peut-être plaisir Pontarlier pouvais prison qu'un raison refus reste rien Rougemont s'il Saint-Mauris sais santé sensible sentimens sentiment serait seul sois Sophie Sophie-Gabriel sort sûr t'en tendre tendresse tion très-obéissant serviteur triste trouve vérité veux voilà vrai
Popular passages
Page 86 - Être avec les gens qu'on aime, cela suffit : rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal.
Page 355 - ... de chimère, cet homme si positif dans les faits, était tout roman, tout poésie, tout enthousiasme par l'imagination et le langage ; on reconnaissait l'amant de Sophie, exalté dans ses sentiments et capable de sacrifice. « Je la trouvai, dit-il, « cette femme adorable;... je sus ce qu'était son âme, « cette âme formée des mains de la nature dans un
Page 406 - Je suis, avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, Le très-humble et très-obéissant serviteur et fidèle sujet, AXEL FERSEN. IIL DU COMTE DE FERSEN AU BARON DE TAUBE (1). Ce 5 février 1790. Mon cher ami. J'ai reçu vos deux lettres du 27 et 31 janvier, et vous connaissez assez ma tendre amitié pour savoir le plaisir qu'elles m'ont fait.
Page 87 - II est des pertes auxquelles on ne doit pas s'accoutumer; et lorsqu'on ne peut plus faire tout le bonheur de ce qu'on aime, on en doit faire le malheur : disons la vérité même, on le veut ; et ce sentiment délicat, quoi qu'on en puisse dire, est dans la nature d'un tendre amour. Sophie ne seraitelle pas désespérée, si elle savait Gabriel consolé ? Eh bien! pourquoi le même sentiment serait-il interdit à Gabriel? Il est vrai, il est très-vrai, trèsexact, que dans une grande passion, on...
Page 115 - Celui-ci, trahi par son valet-de-chambre, fut conduit jusqu'à la dernière ville de Hollande. La dernière barrière s'ouvrait, lorsqu'un soldat, qui avait entrevu une robe rayée, au moment que Gautier sortait du carrosse pour donner quelques ordres, s'avança et ouvrit la portière pour voir la personne qu'on lui cachait avec tant de soin, et qu'il supposait être une Femme. Il vit un homme en bonnet de nuit, les fers aux mains, un bâillon à la bouche. La barrière se ferma; Gautier et ses recors...
Page 107 - Mais si, loin de concourir à cette liaison, on tend à lu détruire ; si l'on ne trouve parmi les siens que haine ou froideur, insouciance ou tyrannie; de bonne foi, le hasard qui, de la conjonction de ma mère et d'un homme quelconque, fit naître un individu, m'imposet-il beaucoup de devoirs? et dois-je une aveugle tendresse à mon père, parce que, dans un moment de désir, il lança dans le sein de sa femme le germe dont je suis né, quoiqu'il ait été depuis mon plus cruel ennemi-? Quand on...
Page 312 - N'est-ce pas moi qui ai fait les tiens? et crois-tu qu'autre chose puisse m'occuper? Mais calme-toi, je t'en conjure, ô mon bonheur! songe que tu es la moitié de moi-même ; que c'est sur ma vie que tu attenterais, en ne soignant pas la tienne.... Tu as besoin de tranquillité d'esprit, ma Sophie; je te conjure d'avoir soin de toi, de te conserver pour des temps plus heureux.... Ce me serait une grande consolation d'avoir la certitude que tu recevras cette lettre : s'il t'est permis de m'en assurer,...
Page 94 - ... redouter de sa constitution presque aussi fougueuse qu'à vingt ans ; c'est l'emportement où elle l'entraîne, l'inégalité, les indiscrétions et les imprudences que cette inégalité nécessite. Je lui ai dit qu'elle était trop vraie ; mais , dans le fait , elle n'est que trop inconsidérée. A mesure que ses sens se sont éteints, son caractère a pris de leur ardeur, et l'habitude du malheur et de la contrariété a encore accéléré cet embrasement. Quand je lui...
Page 61 - Mais, entre des millions de femmes, en trouve-t-on quelqu'une à laquelle on puisse le donner? Au premier rang comme au dernier, c'est ce qui flatte leur vanité qui touche leur cœur; et, depuis le sceptre jusqu'à la houlette, l'éclat de la couronne et celui du ruban sont les talismans qui enchaînent ton sexe. Oh combien différente est ma Sophie! que tous les riens pompeux ou frivoles ont peu d'accès dans son ame!
Page 301 - Sade est colonel, vit dans le monde, a recouvré sa liberté et en jouit, à moins que quelque nouvelle atrocité ne la lui ait ravie... « Vous me blâmeriez, Monsieur, si je m'avilissais jusqu'à mettre en parallèle M. de Railli 2, M.