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observation barométrique, selon la formule de M. La Place, 1902 toises.

M. Johnstone, en mesurant une base au moyen du loch, trouva la hauteur du Pic de 1899 toises'. M. de Churruca, dans un voyage au détroit de Magellan, essaya également de déterminer l'élévation du volcan par une opération géométrique faite à la voile 2. Il la trouva, en 1788, de 2193 toises, «<en se félicitant d'avoir atteint une exactitude supérieure à toute espérance raisonnable ( toda esperanza racional), parce que des hauteurs barométriques calculées par Bezout 3 donnoient le même nombre de toises. » Il en est des mesures des montagnes comme des latitudes et des longitudes géographiques. Les observateurs sont satisfaits de leurs opérations, lorsqu'ils les trouvent d'accord avec quelques résultats anciens auxquels ils donnent la préférence sur les autres.

M. Cordier mesura le Pic de Ténériffe, le 16 avril 1805, en employant un excellent

I

2

Voyage of Lord Macartney, T. I, p. 113.

Viage al Magellanes. Apendice, p. 10.

3 Cours de Mathématiques, Vol. IV, p. 416 ( édiť. de 1775).

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baromètre qu'il avoit fait bouillir la veille, et par un temps très-beau et très-constant qui se prolongea pendant un mois. « Les instrumens étoient placés au vent du Pic, et la hauteur barométrique fut ramenée à la température de l'air ambiant. Le baromètre correspondant de construction augloise ne différoit que de de ligne, ancienne mesure de France, de celui de Mossy, dont se servit le voyageur. Quoique les personnes chargées des observations à l'Orotava, MM. Little et Legros, n'employassent pas le vernier, ils évaluèrent cependant les hauteurs du mercure, avec beaucoup de précision, à des quarts et des cinquièmes de lignes '. » M. Cordier a tenu compte des petits changemens de niveau dans la cuvette, et ce physicien, trèsexercé aux mesures barométriques, a pris toutes les précautions nécessaires. pour ob.

'Ces détails et les hauteurs barométriques qui n'avoient point été imprimés dans le Journal de Physique, T. LVII, p. 60, m'ont été communiqués par M. Cordier. Ce voyageur qui a parcouru l'Egypte, l'Espagne et les îles Canarics, prépare un ouvrage intéressant sur la géologie des volcans ¿t ints.

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Le baromètre correspondant étoit placé à 7 toises de hauteur au-dessus du niveau de la mer. M. Gordier a trouvé, par la formule de Deluc, la station des Rochers de 1529. toises, et la cime du volcan de 1901 toises. La formule de M. La Place m'a donné, pour le premier de ces points, 1550 toises; pour le second, 1920 toises '.

'Dans le Voyage manuscrit, de M. O-Donell, dont je dois la communication à l'obligeance de M. Leudé de Segrai, on trouve la note suivante : « Les mesures barométriques que nous fîmes de la hauteur du volcan,

Résumons maintenant les mesures baromé triques et géométriques du Pic faites depuis

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coïncident, à peu de chose près (con corta differencia), avec celles de M. Cordier, en ayant égard à la diffėrence de la toise françoise et de la toise castillane. Elévation absolue des ravins au pied du Pic, 1278 toises espagnoles; Estancia de los Ingleses, 1731 toises; sommet du Pic, 3287 toises. » Je ne devine pas ce que M. O-Donell désigne sous le nom de toises espagnoles; car, en supposaut qu'il ait voulu parler de la vara castellana, dont 2,33 font une toise françoise, le volcan seroit encore de beaucoup moins élevé que ne le trouva M. de Borda dans la première de ses trois mesures.

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II. MESURES BAROMÉTRIQUES CALCULÉES D'APRÈS LA FORMULE DE M. LAPLACE.

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Ces mesures, faites à différentes époques, varient de 1700 à 2600 toises; et, ce qui est assez remarquable, les résultats obtenus par des opérations géométriques different

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