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point a, on a, pour la hauteur absolue, 11430 pieds ou 1905 toises. >>

La troisième mesure faite par M. de Borda est une mesure barométrique. Nous avons encore puisé les détails suivans dans le Manuscrit du Dépôt, et ils se trouvent assez conformes aux résultats que M. Cavanilles a publiés en 1799, d'après le manuscrit de Don Jose Varela, dansles Anales de ciencias naturales”. » M. de Borda partit de Santa-Cruz, le 27 septembre 1776. Il étoit accompagné de quarante personnes, parmi lesquelles il y avoit onze officiers de la marine française et espagnole. On s'étoit muni de boussoles de déclinaison et d'inclinaison, d'une montre de longitude, de plusieurs thermomètres et de deux excellens baromètres qui avoient été comparés, au port de l'Orotava, au baromètre de M. Pasley, négociant écossais. Au retour du mique donna pour le gisement Sud 29° 44′ Quest, d'où résulte une distance de o° 9′ 45′′.

T. I, p. 295. J'ignore par quel malentendu il est dit, dans ce même ouvrage (T. I, p. 85), que j'avois trouvé la hauteur du Pic de 1917 toises.

2 M. Pasley assura n'avoir observé, depuis plusieurs années, le thermomètre de Réaumur, au port de P'Orotava, ni au-dessus de 22°,7 ni au-dessous de 120,5

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par M. Pasley, les différences suivantes : nombre d'observations faites d'heure en heure et l'on trouva, par l'interpolation d'un grand la différence étoit restée absolument la même, Pic, ces instrumens furent vérifiés de nouveau;

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Depuis le 30 septembre à huit heures du soir, jusqu'au 1.er octobre à dix heures 30' du matin, le baromètre n'avoit varié que de ligne. D'après la formule barométrique de Deluc', on trouve les hauteurs suivantes, en ajoutant 11 toises, pour l'élévation de la maison de M. Pasley au-dessus du niveau de la mer: Pin du Dornajito, 516 toises; Station des Rochers, 1518 toises; Caverne de glace, 1757 toises; Pied du Piton, 1847 toises; le sommet du Pic, 1929 toises. »

J'ai recalculé ces observations de M. de Borda, conjointement avec M. Mathieu, d'après la formule de M. La Place, et, en supposant la température du mercure égale à celle de l'air et en réduisant les stations au niveau de la mer, nous avons obtenu; pour le Pin de Dornajito, 533 toises; pour l'Estancia de los Ingleses, 1555 toises; pour la Caverne de glace, 1799 toises; pour le pied du Piton, 1892 toises; pour la cime du volcan, 1976 toises.

I

Comparez Fleurieu dans le Voyage de Marchand, T. II, p. 11. Forster (Observations during a voyage round the world, Vol. I, p. 22) donne au Pic 12340 pieds anglois, ou 1931 toises, d'après la mesure barométrique de Borda.

Ge dernier résultat s'éloigne deux fois plus de celui de la mesure trigonométrique que la hauteur obtenue par la formule de Deluc. Nous discuterons plus bas les causes d'erreur qui peuvent affecter les opérations partielles.

Il est assez ordinaire que, lorsqu'il s'agit d'appliquer de petites corrections à des hauteurs barométriques et thermométriques, les voyageurs qui ont observé ensemble ne s'arrêtent pas aux mêmes nombres, considérés comme moyennes des bonnes observations. MM. Varela et Arguedas donnent, dans leur mémoire sur la mesure du Pic, les hauteurs barométriques suivantes :

pouc. Tig.

1. Pino del Dornajito.... 25 0,86 Th. 17° R.

Niveau de la mer............. 28 4,00

2. Estancia de los Ingleses. 19

3,72

Niveau de la mer..... 28 3. Cueva de la Nieva..... 18 8,93

-11

19%

9,81

19°/1

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M. Varela trouve, j'ignore d'après quelle formule, pour la première station, 534 toises;

pour la seconde station, 1531 toises; pour la troisième station, 1780 toises; pour la quatrième station, 1864 toises; et pour la cinquième station, 1940 toises. Les petites différences que l'on observe entre les hauteurs barométriques indiquées par les marins espagnols et celles qui sont indiquées par M. de Borda, proviennent en grande partie de ce que les unes sont réduites au niveau de la mer, tandis que les autres se rapportent à l'élévation du sol sur lequel est placée la maison de M. Pasley.

Lors de l'expédition de Lapérouse, en 1785, M. Lamanon porta un baromètre à la cime du Pic de Ténériffe. L'observation de ce physicien', calculée par M. de Zach, donne, par la formule de Deluc, 1856 toises; d'après celle de Shuckburgh, 1893 toises; et d'après celle de Roy, 1889 toises. Il résulte de la même

1

Voyez plus haut, p. 141. Zach, Journ. astron., 1800, p. 396. On est surpris de voir qu'à une époque où les physiciens connoissoient depuis long-temps les travaux utiles de Deluc, Shuckburgh et de Trembley sur les formules barométriques, l'éditeur du Voyage de Lapérouse (Tom. II, p. 18) ait pu jeter tant de doutes sur les résultats obtenus à l'aide du baromètre,

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