Mémoires de Sully, principal ministre de Henri-le-Grand, Volume 2

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Chez Jean-François Bastien., 1788 - France - 631 pages
 

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Page 505 - Vous me voyez en mon cabinet où je viens vous parler, non pas en habit royal, ni avec l'épée et la cape, comme mes prédécesseurs, ni comme un prince qui vient recevoir des ambassadeurs, mais vêtu comme un père de famille, en pourpoint , pour parler familièrement à ses enfants. Ce que j'ai à vous dire, est que je vous prie de vérifier l'édit que j'ai accordé à ceux de la religion. Ce que j'en ai fait, est pour le bien de la paix. Je lai faite au dehors , je veux la faire au dedans de...
Page 302 - ... c'est une envie qui ne prend guère aux rois , aux barbes grises et aux victorieux comme moi; mais l'amour que je porte à mes sujets, et l'extrême désir que j'ai de conserver mon Etat , me font trouver tout facile et tout honorable.
Page 302 - ... point chercher dans son âge, dans son expérience et dans ses qualités personnelles, un prétexte bien moins frivole que celui dont les princes ont coutume de se servir pour éluder les règlements ; qu'il montrerait au contraire, par son exemple, qu'ils ne regardent pas moins les rois, pour les faire observer, que les sujets, pour s'y soumettre.
Page 506 - Ceux qui empêchent que mon édit ne passe veulent la guerre; je la déclarerai demain à ceux de la religion, mais je ne la ferai pas ; je les y enverrai. J' ai f ait V édit; je veux qu'il s'observe.
Page 298 - Sully, que les rois ont deux souverains, Dieu et la loi; que la justice doit présider sur le trône, et que la douceur doit être assise à côté d'elle; que Dieu étant le vrai propriétaire de tous les royaumes, et les rois n'en étant que les administrateurs, ils doivent...
Page 298 - ... que moyennant ces quatre mots : tel est notre plaisir, il est dispensé de manifester les raisons de sa conduite, ou même d'en avoir...
Page 156 - Le vrai grand homme sait être tour à tour, et suivant les occasions, tout ce qu'il faut être, maître ou égal, roi ou citoyen. Il ne perd rien à s'abaisser ainsi dans le particulier-, pourvu que, hors de là, il se montre également capable des affaires politiques et militaires ; le courtisan se souvient toujours qu'il est avec son maître. » L'empereur n'avait aucune disposition à adopter une pareille vérité, et, par...
Page 101 - ... plus raisonnable que les universités et les jésuites enseignent à l'envi, afin que l'émulation aiguise leur vertu, et que les sciences soient d'autant plus assurées dans l'État qu'étant déposées entre les mains de leurs gardiens, si les uns viennent à perdre un si sacré dépôt, il se trouve chez les autres.
Page 20 - ... de précaution , la trahison' d'un soldat mercenaire , ou la moindre peur pouvoit les précipiter dans les abîmes de la mer , ou les écraser sur les rochers ; qu'on y joigne le bruit des vagues , la hauteur du rocher , la lassitude et l'épuisement , il y...
Page 441 - La table de ce sag* ministre n' étoit ordinairement que de dix couverts : on n'y servoit que les mets les plus simples et les moins recherchés. On lui en fit souvent des reproches ; il...

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