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Pour nous, il serait téméraire de nous prononcer. Cependant, nous croyons que la blessure organique de ses voies respiratoires lui eût refusé une certaine longévité, comme nous croyons que la mort qui l'a si prématurément enlevé à l'affection de ses soldats n'a rien retranché de sa gloire ni de son immortalité

NOTICE

SUR LA PHOTOGRAPHIE REPRÉSENTANT LE LARYNX DE HOCHE

Le cœur, le larynx et quelques autres restes du général Hoche furent envoyés au Directoire avec le procès-verbal d'autopsie et déposés, d'abord, dans un des musées de la Faculté de médecine de Paris. Plus tard, ces restes furent remis à la veuve du général, placés dans une caisse fermant hermétiquement et inhumés au cimetière de l'Est. Cette caisse portait l'inscription suivante : Caisse contenant deux bocaux et un vase où sont renfermés le cœur et plusieurs restes précieux du général en chef Lazare Hoche, décédé à Wetzlar le 3o jour complémentaire an V. · Dépôt conservé par les soins pieux de sa veuve. En 1859, madame la comtesse des Roys, fille du général, fut autorisée par le Ministre de l'Intérieur à faire transporter ces restes à Versailles, ville natale de Hoche. Cette translation eut lieu le 12 mai 1859, et la caisse contenant le vase et les deux bocaux fut déposée à l'église Notre-Dame de Versailles.

M. Vatel, avocat à Versailles, fit exécuter alors une photographie (1) du bocal qui renfermait le larynx et la trachée-artère. C'est cette photographie que nous reproduisons ici. Le verre du bocal n'empêche pas de voir très nettement le larynx et la trachée-artère. On remarque sur la trachée la lésion qui a dû déterminer la mort par suffocation.

En 1860, le cœur, le larynx et les autres restes furent retirés des bocaux, desséchés et placés dans une boite d'argent. Enfin le 1er août de la même année, en présence du Conseil municipal, ces précieuses reliques furent solennellement déposées dans l'une des chapelles de l'église Notre-Dame de Versailles, où un emplacement avait été préparé pour les recevoir. Elles y sont encore aujourd'hui.

(1) Il n'a été tiré que quatre épreuves de cette photographie. Celle qui a été communiquée à la Société, appartient à M. L. Dussieux, professeur honoraire à l'Ecole spéciale militaire.

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LE PETIT-TRIANON

D'APRÈS UN LIVRE RÉCENT DE M. G. DESJARDINS (1)

Par M. le comte MALHER (2)

MEMBRE TITULAIRE.

Lorsque j'ai lu le nom de M. Gustave Desjardins, ancien archiviste du département de Seine-et-Oise, sur la première page de l'Histoire et Description du Petit Trianon, j'ai salué dans l'ancienne famille administrative un sans que le gros

de ces savants collaborateurs qui, public le sache suffisamment,

ont accompli le classe

ment méthodique de nos archives, la publication de l'inventaire sommaire, cette tâche décisive pour nos intérêts et pour l'histoire.

Là ne s'est pas bornée leur œuvre, - ils ont poursuivi auprès des municipalités, des cours et tribunaux, des établissements religieux, la restitution de fonds précieux qui étaient délaissés, et partout où ils n'ont pas pu faire triompher l'administration, sur les susceptibilités, les prérogatives et les scrupules, ils lui ont permis d'assurer la conservation et la communication des plus intéressants documents; chez les particuliers, ils ont suscité la même sollicitude, provoqué les dons, encouragé les publications; retirés du côté le plus solitaire de la préfecture, avec le passé, ces bénédictins

(1) Le Petit-Trianon, par M. Gustave Desjardins, Versailles, Bernard, éditeur, 1885.

(2) M. le comte Malher est décédé le 7 janvier 1886.

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