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SÉANCE DU 19 NOVEMBRE 1873.

Présidence de M. REMOIVILLE, président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Correspondance.

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M. Joanne, membre correspondant de la So

ciété, la remercie de son admission.

M. Émile Burnouf remercie également la Société au sujet de son admission comme membre titulaire.

MM. Corne et Bouthors adressent des remerciements pour les récompenses qu'ils ont obtenues.

Gymnastique de l'esprit, par
Éléments de chimie, par

Demandes d'examen de livres. M. Pélissier; M. Gandon, rapporteur. M. Henri Fabre; M. Patin, rapporteur. L'Arrondissement de Toul, par M. Homery; M. Marie-Cardine, rapporteur. Géographie de la France, par M. Onésime Reclus; M. Marais, rapporteur. — Le Petit Atlas de la France, par M. Levasseur; M. Marie-Cardine, rapporteur. — L'Arithmétique élémentaire, par M. l'abbé Lemoyne; M. Bornet, rapporteur. L'Histoire populaire de la France, par M. Bonnemère; M. Marais, rapporteur. Le Pelit Livre de l'homme et du citoyen, par M. Rousselot; M. Potel, rapporteur. Leçons d'arithmétique, par M. l'abbé Reydellet; M. Bornet, rapporteur. Grammaire française de M. d'Esterno; M. Ridoux, rapporteur. Petit Résumé de la géographie, par M. Levasseur; M. Marie-Cardine, rapporteur. Géographie des cinq parties du monde, par M. Levasseur; M. Marie-Cardine, rapporteur. Exercices français de seconde année, par MM. Larive et Fleury; M. Ridoux, rapporteur. - Carte du Calvados, par M. Marie-Cardine père; M. Potel, rapporteur. Cours de dessin simultané, par M. Grimblot; M. Marie-Cardine, rappor

teur.

Candidatures. Sont présentés comme membres titulaires: MM. Aimès, chef de section au ministère de la guerre, par MM. Remoiville et Butez;

Hébert, employé à la Banque, 2, place Saint-Michel, par MM. Ridoux et Fontaine ;

Cohn, professeur, ancien élève de l'École des chartes, par MM. Hendlé, Delon, Defodon, Potel.

Admission de membres. Sont admis en qualité de membres titulaires MM. Leyssenne et Delamotte, présentés à la séance précédente. Lecture de rapports. M. Delasiauve lit un rapport sur la brochure de M. Ed. Millaud intitulée le Suffrage universel. Après quelques observations échangées entre MM. Delasiauve, Delon et Potel, les conclusions du rapport sont adoptées.

M. Marie-Cardine lit un rapport sur les Premiers Exercices de style, par M. Rossignon. Conclusions adoptées.

Programme d'enseignement civique. M. Potel donne lecture du programme d'enseignement civique qu'une commission nommée par le Conseil de la Société l'a chargé de rédiger. Après diverses observations faites par MM. Rousselle, Sauvestre, Levavasseur, Marais, Leret et Potel luimême, le Conseil renvoie la suite de la discussion à la prochaine session. Examens annuels et cours normaux. - M. le secrétaire général lit ensuite deux circulaires. A propos de la première, adressée aux préfets, aux instituteurs primaires, aux directeurs d'école normale, aux conseillers généraux, le Conseil décide qu'elle devra mentionner la faculté laissée aux parents de présenter eux-mêmes leurs enfants aux examens et aux concours institués par la Société.

A propos de la 2e circulaire adressée aux instituteurs, une discussion s'engage. Quelques membres demandent que tous les jeunes garçons et jeunes filles puissent concourir pour le certificat du degré supérieur sans avoir préalablement concouru pour les deux degrés inférieurs. Cette proposition est rejetée.

M. le Président annonce qu'il fonde pour les élèves des cours normaux des récompenses spécialement affectées au cours de travaux à l'aiguille, consistant en une médaille de vermeil, une d'argent et trois de bronze. L'un des secrétaires du Conseil, Auguste MARAIS.

SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1873.

Présidence de M. REMOIVILLE, président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Correspondance. M. le secrétaire général donne lecture d'une lettre convoquant la Société pour l'instruction élémentaire à la réception officielle de M. le ministre de l'instruction publique.

Demandes d'examen de livres. Traité de ponctuation, par M. Léon Ricquier; M. Cocheris, rapporteur. - Géographie du Calvados (nouvelle édition), par M. Marie-Cardine; M. Remoiville, rapporteur.

Admission de membres.

Sont admis comme membres titulaires MM. Adolphe Cohn, Hébert et Aimès, présentés à la séance précédente.

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Candidatures.

Sont présentés comme membres titulaires: M. André Folliet, député, 43, rue Jacob, par MM. Sadi-Carnot, Bamberger, Lefebvre et Grosselin;

M. Buisson, 22, boulevard Saint-Denis, présenté par MM. Lefebvre, Fontaine et Ridoux;

M. Mantin, fabricant, 14, boulevard Saint-Martin, présenté par MM. Carnot père et fils.

Lecture de rapports. M. Marie-Cardine lit un rapport sur les Textes et Récits d'histoire de France, par Foncin. Conclusions adoptées. M. Lefebvre lit un compte rendu des ouvrages suivants : 1o Les martyrs de l'économie politique; 20 Hoche, par G. Renaud.

M. Grosselin lit un rapport sur une méthode de lecture de M. Née. Conclusions adoptées.

M. Grosselin lit également un rapport. sur l'ouvrage de M. et Mme Delon, intitulé Exercices et Travaux sur les enfants. Les conclusions en sont adoptées.

Programme d'enseignement civique. · M. Potel donne une nouvelle lecture du programme rédigé par la commission chargée d'examiner les questions relatives au prix de 500 francs fondé par M. Heina, pour être décerné au meilleur ouvrage sur l'enseignement civique.

Après une discussion à laquelle prennent part MM. Pagès, A. Le Roy, Hendlé, Feytaud, Remoiville et le rapporteur, les conclusions du rapport sont adoptées.

Situation, au 1er décembre, des écoles de la rue JeanLantier, fondées par la Société.

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Communications.

M. le Président rend compte de la visite qui

a été faite par le Conseil à M. le ministre de l'instruction publique sur l'invitation qui lui avait été adressées par M. de Fourtou, à l'occasion de sa nomination.

M. le ministre ayant exprimé le désir de faire partie de la Société pour l'instruction élémentaire, M. le Président et MM. Leblond, Feytaud et Grosselin présentent M. de Fourtou comme membre titulaire.

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La séance publique d'ouverture des cours normaux, pour l'année 1873-1874, a eu lieu le dimanche 2 novembre, dans la salle Gerson, mise à la disposition de la Société par M. le vice-recteur de l'Académie de Paris.

Ont pris place sur l'estrade, à côté de M. Remoiville, président de la Société, MM. Feytaud, vice-président; Grosselin, secrétaire général; Le Roy, Marais, Potel, Defodon et Ridoux, secrétaires du Conseil, et la plupart des professeurs des cours normaux.

M. le Président a ouvert la séance par une allocution qui, à maintes

reprises, a été saluée par les applaudissements sympathiques de l'auditoire. Nos lecteurs trouveront plus loin le discours de M. Remoiville.

Après la lecture du programme des cours normaux par le secrétaire général, M. Le Roy a pris la parole, et, dans une remarquable improvisation, a raconté l'origine des cours normaux, qui, fondés par la Société en 1866, avec 100 élèves, sont arrivés à en compter près de 1,200. Nous devons à l'obligeance de deux de nos collègues, MM. Fontaine et Lefebvre, la reproduction sténographique du discours de M. Le Roy.

La séance a été terminée par un discours de M. Vazeille, professeur de cosmographie aux cours normaux. De l'utilité des études scientifiques, tel est le sujet que l'auteur a traité avec talent.

Ꭱ.

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DISCOURS DE M. REMOIVILLE,

président.

MESDAMES, MESSIEURS,

L'honneur de présider la Société pour l'instruction élémentaire me contraint aujourd'hui à prendre la parole.

Je ne dois pas vous dissimuler que j'éprouve un certain embarras, ayant conscience de mon insuffisance.

Ce qui me rassure, c'est qu'ici je me trouve en famille. En effet, autour de moi, sont mes collègues, c'est-à-dire mes amis, apôtres comme moi de cette grande cause de l'instruction, qu'il faut toujours plaider, même quand on la croit gagnée, et je remarque sur ces bancs nos auxiliaires dévouées, les institutrices, et nos élèves des cours normaux, ces studieuses jeunes filles, avides aujourd'hui d'apprendre pour enseigner aux autres demain.

De quoi pouvons nous parler en famille, si ce n'est d'instruction et d'éducation.

Vous n'avez pas perdu le souvenir du grand mouvement qui se produisit en faveur de l'instruction à la suite de nos désastres.

De tous cotés on criait: A l'école! Si ce mot avait eu pour tous la même signification, la mission de la Société pour l'instruction élémentaire serait fort avancée.

Malheureusement, il ne s'était pas écoulé une année, que beaucoup de ceux qui recommandaient le plus vigoureusement l'école, revenaient en arrière et allaient jusqu'à repousser les timides essais tentés par l'un de nos collègues, alors ministre de l'instruction publique.

Et pourquoi? c'est que ces essais étaient empreints de libéralisme, c'est-à-dire de progrès. C'est qu'ils s'inspiraient de cette pensée que l'instruction doit être la lumière portée au sein de l'obscurité des masses.

Or, l'instruction n'est pas ainsi comprise par tous.

Le monde est toujours divisé en deux groupes. L'un de ces groupes, encore sous l'influence du premier sommeil, croit que l'humanité n'est que ténèbres, erreurs et iniquités; que la science n'est point le langage de Dieu, et que le progrès conduit l'homme aux abîmes.

L'autre groupe, éveillé depuis longtemps, croit au progrès et à la science, dont il fait la base de son enseignement.

Les hommes du premier groupe disent: Vous devez croire sans vérifier; ceux du second cherchent, observent et affirment après la preuve.

Je ne veux pas aller au delà de cette constatation, suffisante pour démontrer que, pour certains hommes, le mot instruction est l'antithèse de la chose.

Du groupe des amis de la science sont sortis les fondateurs de la Société pour l'instruction élémentaire; mais je me hâte de vous dire que cette Société n'est ni une secte ni un parti.

Établissement d'utilité publique, la Société ne s'occupe 'que d'accomplir sa mission selon le programme libéral que vous connaissez.

Depuis soixante ans, et sous toutes les formes de gouvernement, elle n'a combattu qu'un ennemi: l'ignorance, et quoi qu'il arrive, ses efforts ne cesseront pas qu'elle ne l'ait vaincu.

Si la Société préconise l'enseignement par la science et

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