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B. Grammatical Questions.

1. Entretenu, peut, fît, servie, va; vaut. Write down the first person plural, present subjunctive, and the third person. singular, future, of these verbs.

Vivre, sais, prenons, mettons. Write down the second person singular, imperative, and the past participle, of each of these verbs.

2. Give the gender of the following nouns :-Effort, chose, livres, rente, bouche, fromage, pommes, chaleur, quelque chose. 3. Douze mille livres de rente. Why does not mille take the sign of the plural?

4. Encore n'épouse-t-on pas une fille sans qu'elle apporte quelque chose. In what tense and mood are the verbs épouse and apporte ?

5. Bien, épargne, jeu, quelque effort, quelque chose, une occasion, celle-ci, une autre femme, cet article vaut plus C'est une fille accoutumée.

in the plural.

Put all these nouns and locutions

6. Give the singular of consommés exquis, les riches bijoux, les meubles somptueux, ses pareilles.

C. Translate into English :

Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d'autrui.

Il faut de plus grandes vertus pour soutenir la bonne fortune que la mauvaise.

Ceux qui s'appliquent trop aux petites choses, deviennent ordinairement incapables des grandes.

Nous aimons mieux voir ceux à qui nous faisons du bien que ceux qui nous en font.

Un véritable ami est le plus grand des biens, et celui de tous qu'on songe le moins à acquérir.

-LA ROCHEFOUCAULD.

"

D. Translate into English :

(a) Ce fut sur la fin d'une nuit du mois de septembre que je sortis du souterrain avec les voleurs. J'étais armé, comme eux, d'une carabine, de deux pistolets, d'une épée et d'une baïonnette, et je montais un assez bon cheval qu'on avait pris au même gentilhomme dont je portais les habits. Il y avait si longtemps que je vivais dans les ténèbres, que le jour naissant ne manqua pas de m'éblouir; mais peu à peu mes yeux s'accoutumèrent à le souffrir.

Nous passâmes auprès de Pontferrada, et nous allâmes nous mettre en embuscade dans un petit bois qui bordait le grand chemin de Léon. Là, nous attendions que la fortune nous offrît quelque bon coup à faire, quand nous aperçûmes un religieux de l'ordre de St Dominique, monté sur une mauvaise mule. "Voici le chef-d'œuvre de Gil Blas," s'écria le capitaine. "Il faut qu'il aille détrousser ce moine : voyons comme il s'y prendra." Tous les voleurs jugèrent qu'effectivement cette commission me convenait, et ils m'exhortèrent à m'en bien acquitter. "Messieurs," leur dis-je, "vous serez contents; je vais mettre ce père nu comme la main et vous amener ici sa mule."-LE SAGE, Gil Blas.

(b) Venez, peuples, venez, princes et seigneurs, et vous qui jugez la terre, et vous qui ouvrez aux hommes les portes du ciel, et vous, plus que tous les autres, princes et princesses, nobles rejetons de tant de rois, lumières de la France, mais aujourd'hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d'un nuage; venez voir le peu qui nous reste d'une si auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire. Jetez les yeux de toutes parts: voilà tout ce qu'a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n'est plus; des figures qui semblent pleurer autour d'un tombeau, et de fragiles images d'une douleur que le temps emporte avec tout

le reste: rien enfin ne manque dans tous ces honneurs que celui à qui on les rend. . . .

La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, est notre foi. Jouissez, prince, de cette victoire; jouissez-en éternellement par l'immortelle vertu de ce sacrifice. Agréez ces derniers efforts d'une voix qui vous fut connue vous mettrez fin à tous ces discours. Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie, les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint.

-BOSSUET, Oraison funèbre de Condé.

(N.B.-The extracts from Molière and La Rochefoucauld must be translated, and the questions on grammar answered, by all the candidates. But the translation of one only of the extracts marked (a) and (b), Letter D, is required.)

JANUARY, 1862.

Examiners-Professor CASSAL and ANTONIN ROCHE, Esq.

Translate into English:

:

A. Paul descendit alors de l'arbre, accablé de fatigue et de chagrin il chercha les moyens de passer la nuit dans ce lieu; mais il n'y avait ni fontaine, ni palmiste, ni même de branches de bois sec propres à allumer du feu. Il sentit alors par son expérience, toute la faiblesse de ses ressources, et il se mit à pleurer. Virginie lui dit: "Ne pleure point, mon ami, si tu ne veux m'accabler de chagrin. C'est moi qui suis

la cause de toutes tes peines, et de celles qu'éprouvent maintenant nos mères. Il ne faut rien faire, pas même le bien, sans consulter ses parents. Oh ! j'ai été bien imprudente !" Et elle se prit à verser des larmes. Cependant elle dit à Paul: "Prions Dieu, mon frère, et il aura pitié de nous." A peine avaient-ils achevé leur prière, qu'ils entendirent un chien aboyer. "C'est," dit Paul, "le chien de quelque chasseur qui vient le soir tuer des cerfs à l'affût." Peu après, les aboiements du chien redoublèrent. "Il me semble," dit Virginie, "que c'est Fidèle, le chien de notre case. Oui, je reconnais sa voix: serions-nous si près d'arriver, et au pied de notre montagne ?" En effet, un moment après, Fidèle était à leurs pieds, aboyant, hurlant, gémissant, et les accablant de caresses.-BERNARDIN DE ST PIERRE.

B. M. Jourdain. Je souhaiterais que vous m'aidassiez à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à ses pieds.

Le Maître de Philosophie. Fort bien !

M. Jourdain. Ce sera galant, oui?

Le Maître de Philosophie. Sans doute. Sont-ce des vers que vous lui voulez écrire ?

M. Jourdain. Non, non;

point de vers.

Le Maître de Philosophie. Vous ne voulez que de la prose? M. Jourdain. Non, je ne veux ni prose ni vers.

Le Maître de Philosophie. Il faut bien que ce soit l'un ou l'autre.

M. Jourdain. Pourquoi ?

Le Maître de Philosophie. Par la raison, monsieur, qu'il n'y a pour s'exprimer, que la prose ou les vers.

M. Jourdain. Il n'y a que la prose ou les vers?

Le Maître de Philosophie. Non, monsieur. Tout ce qui n'est point prose est vers, et tout ce qui n'est point vers est prose. M. Jourdain. Et comme l'on parle, qu'est-ce que c'est donc que cela ?

Le Maître de Philosophie. De la prose.

M. Jourdain. Quoi ? quand je dis: Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit, c'est de la prose?

Le Maître de Philosophie. Oui, monsieur.

M. Jourdain. Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien. .-MOLIÈRE.

C. Cléonte. Monsieur, la plupart des gens, sur cette question, n'hésitent pas beaucoup; on tranche le mot aisément. Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l'usage aujour d'hui semble en autoriser le vol. Pour moi, je vous l'avoue, j'ai les sentiments sur cette matière, un peu plus délicats. Je trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d'un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu'on n'est pas. Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables; je me suis acquis, dans les armes, l'honneur de six ans de service, et je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable: mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d'autres, en ma place, croiraient pouvoir prétendre; et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme.-MOLIÈRE.

D. 1. Ceux que nous avons obligés une fois semblent avoir des droits sur nous, et lorsque nous nous retirons d'eux, ils se croient offensés.

2. Il y a longtemps que je suis accoutumé à voir grossir des objets fort minces. La sottise, la calomnie, et la renommée, leur très-humble servante, grossissent tout.

3. Rien n'est si rare que le beau naturel.

4. On ne sait comment faire avec le public. Il n'y a qu'un seul secret pour lui plaire, c'est d'être souverainement malheureux.

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