Histoire de la littérature française depuis le xvie sìcle. Prosateurs, Volume 1

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Page 471 - de pédants. C'étaient des gens honnêtes, et comme les autres riant avec leurs amis ; et quand ils se sont divertis à faire leurs Lois et leur Politique, ils l'ont fait en se jouant. C'était la partie la moins philosophe et la moins sérieuse de leur vie. La plus philosophe était de vivre simplement et tranquillement
Page 450 - Je ne puis pardonner à Descartes, dit Pascal; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, pouvoir se passer de Dieu ; mais il n'a pu s'empêcher de lui faire donner une chiquenaude pour mettre le monde en mouvement ; après cela, il n'a plus que faire de Dieu.
Page 455 - c'est une chose très-évidente qu'il doit y avoir pour le moins autant de réalité dans la cause que dans son effet : et par conséquent, puisque je suis une chose qui pense, et qui ai en moi quelque idée de Dieu, quelle que soit enfin la cause de mon être, il faut nécessairement avouer que
Page 457 - suis une chose imparfaite, incomplète, et dépendante d'autrui, qui tend et qui aspire sans cesse à quelque chose de meilleur et de plus grand que je ne suis, mais je connais aussi en môme temps que celui dont je dépends possède en soi toutes ces grandes choses auxquelles
Page 458 - permettre; car, comme la foi nous apprend que la souveraine félicité de l'autre vie ne consiste que dans cette contemplation de la majesté divine, ainsi expérimentonsnous dès à présent qu'une semblable méditation, quoique incomparablement moins parfaite, nous fait jouir du plus grand contentement que nous soyons capables de ressentir en cette vie.
Page 234 - qui avait un coup d'épée dans le coude et un coup de hallebarde dans le bras, et était encore poursuivi de quatre archers qui entrèrent tous après lui en ma chambre. Lui, se voulant garantir, se jeta sur mon lit. Moi, sentant cet homme qui me tenait, je me jette à la ruelle, et lui après moi, me tenant
Page xxxviii - Ah ! malheureux hypocrites, vous vous moquez donc de Dieu sous le masque et portez par contenance un fouet à votre ceinture ! Ce n'est pas là, de par Dieu, où il faudrait le porter; c'est sur votre dos et sur vos épaules, et vous en étriller très-bien! Il n'ya pas un de vous qui ne l'ait bien gagné.
Page 380 - par la mariée : et non-seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier. C'est une erreur, même une hérésie, de vouloir bannir la vie dévote de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés.
Page 477 - du cœur. Et par ce moyen il ya assez d'évidence pour condamner, et non assez pour convaincre; afin qu'il paraisse qu'en ceux qui la suivent, c'est la grâce et non la raison qui fait suivre, et qu'en ceux qui la fuient, c'est la concupiscence et non la raison qui fait fuir.
Page 469 - justesse et de raisonnement serait digne d'elle; mais votre frère dit que vous trouvez que c'est toujours la même chose. Ah ! mon Dieu ! tant mieux ; peut-on avoir un style plus parfait, une raillerie plus fine, plus naturelle, plus délicate, plus digne fille de ces Dialogues de Platon, qui sont si beaux ! Et

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