La Henriade: poéme |
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affreux alarmes aquilons assassins autels Bataille d'Ivry bientôt Bourbon bras brillant bruit cacher carnage Charles IX ciel cœur Coligny combats coups courage courroux crime cris cruelle d'Aumale d'horreur desseins destin diadême Dieu dieux discorde duc de Guise duc de Mayenne éclat effroi Egmont encens enflammé ennemis épouvanté Essex faible faiblesse fatal fiers FIN DU CHANT flots fortune foudre funeste fureur gloire guerre Guise haut des cieux Henri Henri III Henri IV HENRIADE héros heureux humains jour l'amour l'église l'univers lieux ligue ligueurs lois long-temps Louis main maître malheureux Mayenne Médicis monstre Mornay mort mortels orgueilleux paix par-tout passé par moi pavots père peuple pieds plaisirs plein pleurs porte prince rage régner remparts rois Rome s'avance sacrés saints sang sanglant secours secret seul soldats soudain temple terre terrible tonnerre tranquille tremblante trépas trône Turenne tyrans vaincre vainqueur Valois vengeance venger vertu victoire voit voix vole yeux zèle
Popular passages
Page 38 - Mais ce que l'avenir aura peine à comprendre, Ce que vous-même encore à peine vous croirez, Ces monstres furieux, de carnage altérés, Excités par la voix des prêtres sanguinaires, Invoquaient le Seigneur en égorgeant leurs frères, Et, le bras tout souillé du sang des innocents, Osaient offrir à Dieu cet exécrable encens. O combien de héros indignement périrent! Resnel...
Page 17 - Je chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête et par droit de naissance; Qui par de longs malheurs apprit à gouverner, Calma les factions, sut vaincre et pardonner, Confondit et Mayenne, et la Ligue, et libère, Et fut de ses sujets le vainqueur et le père.
Page 5 - C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément. Bientôt ils défendront de peindre la Prudence, De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain, Ou le Temps qui s'enfuit, une horloge à la main ; Et partout des discours, comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l'allégorie. Laissons-les s'applaudir de leur pieuse erreur...
Page 27 - Aux murs de Westminster * on voit paraître ensemble Trois pouvoirs étonnés du nœud qui les rassemble, Les députés du peuple, et les grands, et le roi, Divisés d'intérêt, réunis par la loi ; Tous trois membres sacrés de ce corps invincible, Dangereux à lui-même, à ses voisins terrible*. Heureux lorsque le peuple, instruit dans son devoir, Respecte, autant qu'il doit, le souverain pouvoir ! Plus heureux lorsqu'un roi, doux, juste, et politique, Respecte, autant qu'il doit, la liberté...
Page 122 - D'un tendre hymen à peine il goûtait les appas ; Favori des amours il sortait de leurs bras ; Honteux de n'être encor fameux que par ses charmes, Avide de la gloire , il volait aux alarmes. Ce jour, sa jeune épouse, en accusant le ciel; En détestant la ligue et ce combat mortel...
Page 99 - Dieu qui nous créa la clémence infinie, Pour adoucir les maux de cette courte vie, A placé parmi nous deux êtres bienfaisants, De la terre à jamais aimables habitants, Soutiens dans les travaux, trésors dans l'indigence, L'un est le doux sommeil, et l'autre est l'espérance...
Page 122 - Se heurtent dans les airs, et volent sur les vents : De leur mélange affreux les éclairs rejaillissent ; La foudre en est formée, et les mortels frémissent. Mais loin de leurs coursiers, par un subit effort, Ces guerriers malheureux cherchent une autre mort; Déjà brille en leurs mains le fatal cimeterre.
Page 103 - Henri, se détourne, et soupire. Auprès d'elle est l'Orgueil, qui se plaît et s'admire ; La Faiblesse au teint pâle, aux regards abattus, Tyran qui cède au crime, et détruit les vertus : L'Ambition sanglante...
Page 101 - II donne, en se montrant, la vie à la matière, Et dispense les jours, les saisons, et les ans, A des mondes divers autour de lui flottants.
Page 38 - Du plus grand des Français tel fut le triste sort. On l'insulte, on l'outrage encore après sa mort. Son corps, percé de coups, privé de sépulture, Des oiseaux dévorants fut l'indigne pâture; Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle, et digne de son fils. Médicis la reçut avec indifférence, Sans paraître jouir du fruit de sa vengeance, Sans remords, sans plaisir, maîtresse de ses sens, Et comme accoutumée à de pareils présents.