Oeuvres des deux Corneille (Pierre et Thomas) Édition variorum collationnée sur les meilleurs textes, précédées de la vie de Pierre Corneille ...: avec les variantes et les corrections de Pierre Corneille, ses dédicaces, ses avertissements et ses examens, ses Trois discours sur la tragédie, accompagnées de notices historiques et littéraires ...

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Charpentier, 1865

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Page 112 - Combattre un ennemi pour le salut de tous, Et contre un inconnu s'exposer seul aux coups, D'une simple vertu c'esT: l'effet ordinaire : Mille déjà l'ont fait, mille pourraient le faire; Mourir pour le pays eSt un si digne sort, Qu'on briguerait en foule une si belle mort...
Page 435 - Toute une ville entière , avec pompe bâtie , Semble d'un vieux fossé par miracle sortie, Et nous fait présumer, à ses superbes toits, Que tous ses habitants sont des dieux ou des rois.
Page 185 - Amis, leur ai-je dit, voici le jour heureux Qui doit conclure enfin nos desseins généreux; Le ciel entre nos mains a mis le sort de Rome, Et son salut dépend de la perte d'un homme, Si l'on doit le nom d'homme à qui n'a rien d'humain, A ce tigre altéré de tout le sang romain.
Page 187 - Capitole il fait un sacrifice.; Qu'il en soit la victime ; et faisons en ces lieux Justice à tout le monde à la face des dieux.
Page xxvi - Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 87 - J'ai peu de voix pour moi , mais je les ai sans brigue ; Et mon ambition, pour faire plus de bruit, Ne les va point quêter de réduit en réduit ; Mon travail sans appui monte sur le théâtre...
Page 196 - Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux, L'autorité livrée aux plus séditieux. Ces petits souverains qu'il fait pour une année , Voyant d'un temps si court leur puissance bornée, Des plus heureux desseins font avorter le fruit, De peur de le laisser à celui qui les suit.
Page 42 - Sire, mon père est mort; mes yeux ont vu son sang Couler à gros bouillons de son généreux flanc; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Qu'au milieu des hasards n'osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d'en couvrir la terre.

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