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107.

Pourquoi cel

que celles qui

plusieurs petites branches d'arbres entassées toutes ensemble, les parties cannelées qui sont venues d'A par f vers d ont dû plier et faire pencher d'f vers d toutes les extrémités de ces petites branches qu'elles ont rencontrées en passant par les pores qu'elles se sont formés; de sorte que si elles repassoient de d vers f, par ces mêmes pores, elles rencontreroient à contre- sens les extrémités de ces petites branches qu'elles ont ainsi pliées, et les redressant quelque peu se boucheroient le passage. En même façon, les parties cannelées qui viennent du pole B se sont formé d'autres pores en cette tache defg, l'entrée desquels est en la moitié de cette tache edg, et la sortie en l'autre moitié efg.

Et il faut remarquer que ces pores sont creusés les qui vien- en dedans, ainsi que l'écrou d'une vis, au sens nent d'un pole doivent avoir qu'ils le doivent être pour donner libre passage d'autres pores aux parties cannelées qu'ils ont coutume de receviennent de voir; ce qui est cause que ceux par où passent les parties cannelées qui viennent d'un pole ne sauroient recevoir celles qui viennent de l'autre pole, parceque leurs raies ou canaux sont tournés en coquille d'une façon toute contraire."

l'autre.

108.

Comment la

matière du

premier élé

Ainsi donc la matière du premier élément qui vient de part et d'autre des poles peut passer par ment prend ces pores jusques à l'astre I; et parceque celles de ses parties qui sont cannelées sont les plus grosses

son cours par

ces pores.

de toutes, et qu'elles ont par conséquent le plus de force à continuer leur mouvement en ligne droite, elles n'ont pas coutume de s'y arrêter; mais celles qui entrent par f sortent par d, par où elles arrivent dans le ciel, où elles rencontrent les parties du second élément, ou bien la matière du premier venant de B, qui, les empêchant de passer plus avant en ligne droite, fait qu'elles retournent de tous côtés entre les parties de l'air marquées par xx vers efg, l'hémisphère de la tache par lequel elles sont auparavant entrées en cet astre. Et toutes celles de ces parties cannelées qui peuvent trouver place dans les pores de cette tache (ou de ces taches, car il y en peut avoir plusieurs l'une sur l'autre, ainsi que je ferai voir ci-après) rentrent par eux en l'astre I, puis en ressortant par l'hémisphère edg, et de là retournant par l'air de tous côtés vers l'hémisphère efg, elles composent comme un tourbillon autour de cet astre; mais celles qui ne peuvent trouver place en ces pores sont brisées et dissipées par la rencontre des parties de cet air, ou bien sont chassées vers les parties du ciel qui sont proches de l'écliptique HQ ou MY. Car il faut ici remarquer que les parties cannelées qui viennent d'A vers I ne sont point en si grand nombre qu'elles occupent continuellement tous les pores qui leur peuvent donner passage au travers de la tache efg, parcequ'elles n'occupent pas aussi dans le ciel tous les intervalles qui

pores en ces

sont autour des petites boules du second élément,
et qu'il doit y avoir là parmi elles beaucoup d'au-
tre matière plus subtile, afin de remplir tous ces
intervalles, nonobstant les divers mouvements de
ces boules; laquelle matière plus subtile, venant
d'A vers I avec les parties cannelées, entreroit avec
elles dans les pores de la tache efg, si les autres
parties cannelées qui sont sorties de cette tache par
son hémisphère edg, et qui sont revenues de là par
l'air xx vers f, n'avoient plus de force qu'elle pour
les occuper. Au reste, ce que je viens de dire des
parties cannelées qui viennent du pole A et entrent
par l'hémisphère efg, se doit entendre de même
façon de celles qui viennent du pole B et entrent
par l'hémisphère edg; à savoir qu'elles y ont creusé
des
passages tournés en coquille tout au rebours
des autres, par lesquels elles coulent à travers l'as-
tre I de d vers f, puis de là retournent vers d par
l'air xx, faisant ainsi une espèce de tourbillon au-
tour de cet astre; et que cependant il y a toujours
autant de ces parties cannelées qui se défont ou
bien qui s'écoulent dans le ciel vers l'écliptique
MY, qu'il en vient de nouvelles du pole B.

109. Pour le reste de la matière du premier élément Qu'il y a encore d'autres qui compose l'astre I, comme il tourne autour de taches qui l'essieu fd, il fait continuellement effort pour s'en précédents. éloigner et aller dans le ciel vers l'écliptique MY; c'est pourquoi il s'est formé dès le commencement

croisent les

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d'autres pores, et les a conservés depuis dans la tache defg, lesquels croisent les précédents; et il y`a toujours quelques parties de cette matière qui sortent par eux, à cause qu'il en entre aussi toujours quelques unes par les autres pores avec les parties cannelées : car les parties de cette tache sont tellement jointes l'une à l'autre que l'astre I, qu'elles environnent, ne peut devenir plus grand ni plus petit qu'il est; c'est pourquoi il doit toujours sortir de lui autant de matière qu'il y en

entre.

Et pour la même raison, la force en quoi j'ai dit, ci-dessus que consiste la lumière des astres doit être en celui-ci entièrement éteinte, ou du moins fort affoiblie; car, en tant que sa matière se meut autour de l'essieu fd, toute la force dont elle tend à s'éloigner de cet essieu s'amortit contre la tache et n'agit point contre les parties du second élément qui sont au-delà. Et aussi la force dont les parties cannelées qui viennent d'un pole tendent directement vers l'autre en sortant de cet astre, ne peut avoir en ceci aucun effet, non seulement à cause que ces parties cannelées ne se meuvent pas du tout si vite que le reste de la matière du premier élément, et sont fort petites à comparaison de celles du second, lesquelles il faudroit qu'elles poussassent pour exciter de la lumière; mais principalement à cause que celles qui

I 10.

Que ces taches empê

chent la laastres qu'elles

mière des

couvrent.

III.

Comment il

peut arriver

qu'une nouvelle étoile paroisse toutà-coup dans

le ciel.

sortent de cet astre ne peuvent avoir plus de force à pousser la matière du ciel vers les poles, que celles qui viennent des poles à la repousser en même temps vers cet astre.

Mais cela n'empêche pas que la matière du second élément qui est autour de cet astre et compose compose le tourbillon AYBM ne retienne la force dont elle pousse de tous côtés les autres tourbillons qui l'environnent; et même, encore que peut-être cette force soit trop petite pour faire sentir de la lumière à nos yeux, dont je suppose que ce tourbillon est fort éloigné, elle peut néanmoins être assez grande pour prévaloir à celle des autres tourbillons voisins de celui-ci, en sorte qu'il les presse plus fort qu'il n'est pressé par eux, ensuite de quoi il faudroit que l'astre I devînt plus grand qu'il n'est, s'il n'étoit point borné de tous côtés par la tache defg. Car si nous pensons que

maintenant AYBM est la circonférence du tourbillon I, nous devons aussi penser que la force dont les parties de sa matière qui sont vers cette circonférence tendent à passer plus outre et entrer en la place des autres tourbillons voisins, n'est ni plus ni moins grande, mais exactement égale à celle dont la matière de ces autres tourbillons tend à s'avancer vers I, parcequ'il n'y a aucune cause que la seule égalité de ces forces qui fasse que cette circonférence soit où elle est,

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